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Politique Publié le lundi 27 décembre 2010 | Le Patriote

Bouaké / résolution de la crise postélectorale - L’archevêque de Bouaké fait des révélations

© Le Patriote Par Guy Lasme
Tabaski : Les musulmans de Bouaké fêtent l`Aïd-el-Kebir
Mardi 16 novembre 2010. Bouaké, grande mosquée. Les autorités politiques, administratives, militaires et religieuses dont le préfet Konin Aka, le maire Fanny Ibrahima, le général Soumaïla Bakayoko et Mgr Ahouanan (photo), assistent à la grande prière
Monseigneur Paul Siméon Ahouana, archevêque métropolitain de Bouaké, s’est prononcé samedi sur la crise post électorale que vit le pays. Il était donc à la Cathédrale sainte Thérèse face à la communauté chrétienne pour lui indiquer l’implication entière, le rôle des archevêques de Côte d’Ivoire pour décanter la situation. Dans cette démarche l’archevêque a relevé les difficultés auxquelles ils sont confrontés. A en croire l’homme de Dieu, le non respect de la parole donnée et le reniement des accords est à la base de ce bicéphalisme qui prévaut au sommet de l’Etat un mois après le second tour de la présidentielle. Pour l’archevêque, les accords signés durant cette crise avaient pourtant résolus toutes ces questions dont les uns et les autres se servent comme arguments. « Nous sommes en face de deux logiques : Gbagbo fonde son appréciation sur les institutions républicaines qui fait de lui le vainqueur de la présidentielle. Alassane Ouattara fonde sa victoire sur les accords de Pretoria et de Ouagadougou ratifiés par tous les principaux acteurs de la crise ivoirienne dont Gbagbo et Ouattara », a-t-il expliqué. A en croire l’homme de Dieu, les accords signés ont été bien précis. Au cas où la CEI et le conseil constitutionnel ne s’entendent pas, il revient au représentant de l’ONU qui est l’arbitre de certifier l’élection et il est dit dans les accords que ce qui est validé est celui qui sera certifié par le représentant de l’ONU et c’est ce qui a été fait », a t-il rappelé. Avant de dénoncer la composition des membres du conseil constitutionnel qui sont tous pour la plupart issus du FPI. Par ailleurs, l’archevêque a signifié que Paul Yao N’dré avait été interpelé par l’assemblée épiscopale afin de surseoir à sa proclamation. Mais cet appel n’a pas été respecté par le président du conseil constitutionnel. Cette même démarche avait menée selon lui, auprès de Laurent Gbagbo bien avant afin qu’il lève le couvre-feu dont il avait pris la décision lors du face à face avec ADO. M. Laurent Gbagbo avait même rassuré le facilitateur Blaise Compaoré de lever ce couvre-feu pour faciliter le travail de CEI. Promesse qui n’a aussi pas été tenu par M. Laurent Gbagbo. Revenu sur l’impasse actuelle, l’archevêque a dépeint toutes ses démarches entreprises entre le Golf hôtel et le palais présidentiel. « Dans la nuit du dimanche soir, on m’appelle pour me dire de descendre à Abidjan. Et de Bouaké, je suis allé directement au palais, puisque c’est Gbagbo qui m’a appelé. Gbagbo a donné sa version et je l’ai écouté pendant une heure et demie. J’ai écouté sa version et il fallait que j’aille écouter celle d’Alassane Ouattara. Je suis allé l’écouter. Et comme j’ai trouvé que le sujet était délicat, je suis allé chez l’archevêque d’Abidjan et je lui ai parlé. On a demandé à monseigneur Agré de venir et Dieu merci, Monseigneur Dadié était sur Abidjan. Selon les statuts de la conférence épiscopale de Côte d’Ivoire, face une crise, quatre archevêques de Côte d’Ivoire peuvent siéger et décider en lieu et place de l’assemblée épiscopale. Donc nous les quatre archevêques, nous nous sommes réunis chez Monseigneur Kutwa à Abidjan et je leur ai fait part de ce que le président Gbagbo m’a dit et de ce que M. Alassane Ouattara m’a dit. Je leur ai dit que, c’est très sérieux et de voir comment on allait gérer cette situation. Nous avons fait la réunion chez l’archevêque d’Abidjan pendant deux heures et on s’est dit qu’on doit prendre notre bâton de pèlerin pour rencontrer Yao N’Dré, Choi et Bakayoko. Choi nous a montré tous les procès verbaux. Et il nous a montré comment il a fait les calculs, c`est-à-dire le résultat qu’Alassane avait eu était un peu plus que celui de Gbagbo, mais il a tenu compte des réclamations du FPI. Alors Choi a éliminé les bureaux où il y a eu des incidents. Pour ce qui nous concerne à Bouaké, il y a trois bureaux de vote que Choi a éliminés. Et puis je crois à Korhogo et Séguéla, il a éliminé pour aboutir à 54 % pour Alassane et le reste pour le président Gbagbo », a-t-il précisé affirmant que le Conseil de Clergés a fait des propositions aux différentes parties. « Quand nous sommes partis voir Yao N’Dré, nous lui avons fait une proposition. Nous avons dit, selon la constitution Ivoirienne, il est dit que si le Conseil constitutionnel trouve qu’il y a une des irrégularités, il peut prendre une décision d’annulation afin que les votes soient refaits. Donc, on a dit à Yao N’Dré que pour qu’il y ait la paix sociale, il fallait que le vote dans les sept départements qu’il a écartés soient, conformément à notre constitution, refaits. Nous avons proposé cela au président du conseil constitutionnel pour qu’on ait la paix puisqu’ils disent qu’il y a eu bourrage d’urnes, ceci, cela», a-t-il confié avant de noter d’ailleurs que ces récriminations, de son avis, ne sont pas fondées.

MAIGA Idrissa (Correspondant)
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