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Politique Publié le mercredi 29 décembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Le ministre Patrick Achi au terme de la mission des 3 chefs de l’Etat de la Cedeao à Abidjan, hier - "Les négociations ont porté sur les conditions du départ de Gbagbo"

© Le Nouveau Réveil
Patrick Achi (porte-parole du gouvernement)
La sagesse et le bon sens auraient-ils fini par conquérir les cœurs ? La Côte d’Ivoire est sur le point de faire l’économie d’une guerre absolument inutile. Les trois émissaires de la Cedeao qui ont séjourné à Abidjan hier et qui ont échangé largement avec les deux blocs de la crise post-électorale auraient réussi à arracher in extrémiste un compromis. Gbagbo serait enfin disposé à céder le pouvoir mais exigerait des garanties.
A en croire des sources bien informées, les présidents Yayi Boni (Benin), Pedro Pires (Cap Vert) et Paul Koroma (Sierra Leone) qui ont échangé avec Laurent Gbagbo au cours de la mi-journée auraient clairement expliqué à la l’ancien chef de l’Etat ivoirien qu’ils étaient porteurs, au nom de la Cedeao, d’un message précis. Lequel se déclinerait en substance en ces termes : « Pour la Cedeao et pour le reste de la communauté internationale, l’élection du 28 novembre qui s’est déroulée en Côte d’Ivoire a enregistré la victoire de M. Alassane Ouattara. Cette victoire n’est pas négociable ». De là, s’ensuit que Gbagbo doit partir. La Cedeao entend mettre tout en œuvre pour favoriser ce départ. Mais le sommet extraordinaire d’Abuja qui s’est réuni la semaine dernière a décidé du principe de l’envoi d’une mission de haut niveau de la Cedeao à Abidjan pour étudier avec M. Gbagbo les conditions que ce dernier aimerait être mises en œuvre pour que la transmission du pouvoir se déroule de manière pacifique. De source proche de la mission, le président élu Alassane Ouattara aurait réitéré devant les émissaires de la Cedeao que sa victoire à la présidentielle était effectivement un point non négociable mais qu’il militait toujours pour un départ pacifique et sans heurts de M. Gbagbo. Pour ce qui est des conditions, le président Alassane Ouattara aurait indiqué qu’il était ouvert à toutes les propositions pouvant déboucher sur des garanties pour le départ en douceur de l’ancien chef de l’Etat. Toutefois, le président élu souhaite que les choses soient formalisées dans un délai assez rapide afin de lui permettre de se mettre au travail. A ce propos, le président de la République souhaite ce départ avant le 31 décembre. En outre, il exige que soit mis fin aux tueries.
C’est fort de ces bonnes dispositions affichées de part et d’autres que les 3 chefs de l’Etat sont retournés à leur base. Le président Yayi Boni rentré sur Cotonou doit rallier Abuja aujourd’hui mercredi où l’attendent les présidents cap verdien et sierra-léonais. Ensemble, ils feront le point de leur mission au président en exercice de la Cedeao, Goodluck Jonathan. C’est seulement après ces échanges et concertations que les 3 chefs d’Etat mandatés par la Cedeao reviendront à Abidjan ce jeudi pour livrer les conclusions de leur médiation.
Tout cela, a été possible, apprend-on, parce que Gbagbo se serait montré plus flexible et plus compréhensif, hier.
Le ministre Patrick Achi, porte-parole du gouvernement a, par ailleurs, confié à l’Afp que "Les discussions avec les 3 émissaires de la Cedeao ont tourné autour des conditions de départ de M. Gbagbo"
Akwaba Saint Clair


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