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Politique Publié le jeudi 30 décembre 2010 | Le Mandat

Mabri Toikeusse (Ministre du Plan et du Développement) hier, sur Onuci-FM : “Le moment est venu pour Gbagbo de se retirer du pouvoir”

© Le Mandat Par Emma
Election présidentielle 2010 2nd tour : Déclaration du RHDP au siège du PDCI par Mr Abert Mabri Toikeusse
Mr Abert Mabri Toikeusse
De retour d’une rencontre du Conseil des ministres de l’UEMOA à Ouagadougou au Burkina Faso, Mabri Toikeusse, ministre du Plan et du Développement du gouvernement de Côte d’Ivoire s’est exprimé sur l’intervention de l’Uemoa et de la Beceao dans la crise post-électorale.

Mabri Toikeusse, bonjour, l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine vient de demander à la BECEAO d’accorder uniquement au Président Alassane Ouattara et à ses représentants la gestion des comptes du pays. Qu’est-ce que cela signifie concrètement?
Je voudrais me féliciter déjà de cette décision importante du Conseil des ministres dont je suis membre. Et dire que, cela signifie que l’UEMOA à travers son Conseil est dans la légalité et la légitimité du pouvoir. Et elle s’est alignée sur les décisions de l’ensemble des Institutions de notre sous-région et de la communauté internationale suite au choix du peuple ivoirien. La signification concrète, c’est que désormais c’est le gouvernement Ouattara qui représente la Côte d’Ivoire auprès de la BECEAO et ce sont les instructions venant du gouvernement Guillaume Soro, qui seront prises en compte au niveau de la BECEAO, tant dans la gestion du compte que dans les décisions à prendre au niveau de la Communauté

Aujourd’hui où nous parlons, qui gère les compte du pays ?
Ce qui s’est passé jusque-là, c’est qu’il y avait du flou, il y avait de la résistance à observer le choix légitime du peuple ivoirien. Il y a un certain nombre de choses que nous aurons besoin de clarifier. Mais je voudrais simplement dire que les choses ne sembleraient se faire comme ça devrait l’être. C’est-à-dire répondre aux injonctions du gouvernement Guillaume Soro et suivre les instructions du Président de la République son Excellence M. Alassane Ouattara. C’est cela qui a été donc réparé et c’est cette clarification que le Conseil des ministres a apporté.

Vous parlez de la clarification de certaines choses qui ne se passaient pas dans l’orthodoxie financière. De quoi s’agit-il exactement?
Je voudrais simplement dire qu’il y a 8 Etats qui sont membres de l’UEMOA et qui sont avec la République française et quelques actionnaires privés donc actionnaires à la BCEAO. En ce qui nous concerne, au niveau de la Côte d’Ivoire le ministre de l’Economie et des Finances et le ministre chargé de la Coopération sont membres du Conseil des ministres. La conférence des chefs d’Etat donne des orientations, le Conseil des ministres prend des décisions et donc, il y a un Gouverneur et son équipe qui exécutent et qui gèrent la BCEAO. Vous comprenez que, quand cette hiérarchie n’est pas respectée, il y a des difficultés. J e ne voudrais pas rentrer dans les détails au moment où, nous attendons que la Côte d’Ivoire retrouve le pouvoir légitime du Président Alassane Ouattara. Nous aurons le temps de faire le point et je pense que le Président de la République lui-même nous donnera des instructions pour que tout ce qui a été fait dans le flou soit clarifié et que la Côte d’Ivoire rentre dans ses Droits notamment dans ses Droits légitimes.

Comment la BCEAO a-t-elle réagi à cette décision ?
La BCEAO, n’a pas à réagir. La BCEAO est un instrument de l’UEMOA. Elle est donc gérée par les fonctionnaires que les Etats ont désignés, des ressortissants de l’Union et des ressortissants d’autres Etats. Ils n’ont pas à réagir. Ils n’ont qu’à prendre acte, et à faire ce qui leur revient de faire.

L’argent est le nerf de la guerre dit-on. Qui de l’administration Ouattara ou de l’administration Gbagbo paiera les fonctionnaires au mois de janvier ?
Vous savez, ce qui s’est passé ce mois-ci. Je voudrais dire que l’argent de la Côte d’Ivoire appartient aux Ivoiriens et le gouvernement l’utilise pour faire face aux contraintes de salaires, de progrès social, de développement. Nous souhaitons qu’assez rapidement, la normalisation nous permette d’agir aux côtés du Président Alassane Ouattara pour le bonheur du peuple. Afin de faire en sorte que ce ne soit pas les demi-salaires, les salaires hypothéqués, que ce ne soit pas surtout la pression qui soit mise sur des entreprises qui ont procédé certainement avec des banques privées à certains mouvements pour lesquels, ils auront à rendre compte. Je voudrais que nous sortions de cette anarchie et que dans la légalité et la légitimité, le peuple ivoirien ait droit au traitement qu’il mérite. Lequel traitement doit être le meilleur possible au niveau de la sous-région.

Autrement dit ici, c’est le statu quo ?
Dès que nous sommes installés, dès que le pouvoir illégitime de M. Laurent Gbagbo s’éloigne de la gestion légale des affaires de l’Etat, les Ivoiriens n’auront plus à s’inquiéter pour des questions de salaires.

Dans le cas contraire ?
Je ne pense pas qu’un cas contraire soit possible. Parce que tout est réuni pour que sagement, Laurent Gbagbo et tous ceux qui le poussent dans un choix hasardeux comprennent que le moment est venu pour eux, de se retirer du pouvoir. Et comme cela a été promis, il aura droit au traitement d’un ancien chef d’Etat, bien entendu, avec tous les avantages dûs à son statut. Nous attendons que tout ce qui sera fait, soit fait dans l’intérêt du peuple de Côte d’Ivoire qui a tant souffert.

Retranscrite par
Jérôme N’Dri

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