Actu France-Soir - Les émissaires envoyés par la Cédéao pour pousser Gbagbo à céder le pouvoir ont quitté Abjidjan mercredi matin. La rencontre n'a visiblement pas porté ses fruits.
« Tout s'est bien passé », s'est borné à dire mardi devant la presse le président béninois Boni Yayi, un des trois émissaires de la Cédéao (Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest) avec ses homologues sierra léonais et capverdien.
À la question : Laurent Gbagbo est-il désormais prêt à céder la présidence ivoirienne à son rival Alassane Ouattara, comme le lui réclame l'organisation ouest-africaine sous peine d'intervention militaire ? La réponse est : visiblement pas encore.
Au terme de cette rencontre de deux heures et demie au palais présidentiel d'Abjidjan, les trois plénipotentiaires sont ressortis au côté d'un Gbagbo décontracté et souriant. En fin de journée, après une seconde rencontre, ce dernier leur a lancé : « Je vous remercie, on vous attend de nouveau ».
Entre leurs deux rendez-vous avec Gbagbo, les trois émissaires ont discuté avec Ouattara dans le grand hôtel qui lui sert de quartier général, aujourd'hui soumis à un blocus des forces loyales à son rival et gardé par des chars et des éléments de la mission de l'ONU dans le pays : l'Onuci.
L'arme de la « guerre civile »
Si l'entrevue n'a apparemment pas décidé Gbagbo à passer la main, le camp du président décrié a toutefois fait un geste d'apaisement, en annonçant le report sine die d'un grand rassemblement de « jeunes patriotes ». Cette manifestation était initialement prévue mercredi dans la capitale économique.
Mais la tension reste forte à Abidjan, comme l'atteste l'attaque mercredi d'un convoi de l'Onuci par une « foule nombreuse » selon la mission.
Pour le camp Ouattara, l'affaire est entendue. Le porte-parole de son gouvernement, Patrick Achi, a affirmé que « le statut de président » de Ouattara n'étant « pas négociable », « il s'agit maintenant de négocier les conditions de départ de l'ancien président Laurent Gbagbo », et rien d'autre.
Partis dans la soirée pour Abuja (Nigeria), les émissaires devaient rendre compte mercredi de leur mission au chef de l'Etat nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cédéao.
Si Laurent Gbagbo a déclaré prendre au « sérieux » les menaces de la Cédéao, il a récemment prédit une « guerre civile » en cas de recours à la force par l'organisation ouest-africaine.
Comptant faire pression sur la Cédéao, il avait souligné la présence de millions de ressortissants ouest-africains en Côte d'Ivoire.
« Tout s'est bien passé », s'est borné à dire mardi devant la presse le président béninois Boni Yayi, un des trois émissaires de la Cédéao (Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest) avec ses homologues sierra léonais et capverdien.
À la question : Laurent Gbagbo est-il désormais prêt à céder la présidence ivoirienne à son rival Alassane Ouattara, comme le lui réclame l'organisation ouest-africaine sous peine d'intervention militaire ? La réponse est : visiblement pas encore.
Au terme de cette rencontre de deux heures et demie au palais présidentiel d'Abjidjan, les trois plénipotentiaires sont ressortis au côté d'un Gbagbo décontracté et souriant. En fin de journée, après une seconde rencontre, ce dernier leur a lancé : « Je vous remercie, on vous attend de nouveau ».
Entre leurs deux rendez-vous avec Gbagbo, les trois émissaires ont discuté avec Ouattara dans le grand hôtel qui lui sert de quartier général, aujourd'hui soumis à un blocus des forces loyales à son rival et gardé par des chars et des éléments de la mission de l'ONU dans le pays : l'Onuci.
L'arme de la « guerre civile »
Si l'entrevue n'a apparemment pas décidé Gbagbo à passer la main, le camp du président décrié a toutefois fait un geste d'apaisement, en annonçant le report sine die d'un grand rassemblement de « jeunes patriotes ». Cette manifestation était initialement prévue mercredi dans la capitale économique.
Mais la tension reste forte à Abidjan, comme l'atteste l'attaque mercredi d'un convoi de l'Onuci par une « foule nombreuse » selon la mission.
Pour le camp Ouattara, l'affaire est entendue. Le porte-parole de son gouvernement, Patrick Achi, a affirmé que « le statut de président » de Ouattara n'étant « pas négociable », « il s'agit maintenant de négocier les conditions de départ de l'ancien président Laurent Gbagbo », et rien d'autre.
Partis dans la soirée pour Abuja (Nigeria), les émissaires devaient rendre compte mercredi de leur mission au chef de l'Etat nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cédéao.
Si Laurent Gbagbo a déclaré prendre au « sérieux » les menaces de la Cédéao, il a récemment prédit une « guerre civile » en cas de recours à la force par l'organisation ouest-africaine.
Comptant faire pression sur la Cédéao, il avait souligné la présence de millions de ressortissants ouest-africains en Côte d'Ivoire.
