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Politique Publié le mardi 4 janvier 2011 | Le Patriote

Lettre ouverte de Touré Mamadou à Blé Goudé - “C’est fini pour toi et ton mentor”

Je voudrais avant tout propos, que 2011 soit pour toi l’année de la libération de ton exil intérieur et que Dieu puisse te permettre de t’affranchir de cette cécité qui t’a conduit dans cette situation d’impasse totale, dans le cas contraire Luis Moreno Ocampo, le procureur de la CPI se fera joie de t’accueillir à la Haye pour répondre de tes crimes. Cela dit, après ton passage à télé le dimanche 2 janvier soir, il m’est apparu nécessaire de m’adresser à toi. Tu t’es autoproclamé sur tous les toits dans ce pays « ministre indéboulonnable de la rue ». Tu as même reçu des « galons » pour lesquels tu affiches une curieuse et obscure fierté quand on t’appelle pompeusement ‘‘général’’. Mais depuis que ton mentor s’obstine à usurper le pouvoir depuis la victoire du président Alassane Ouattara, que les Ivoiriens ont massivement choisi le 28 novembre pour conduire leur destin, tes mots d’ordre ont du mal à passer ou à se traduire en actes sur le terrain. Qu'est-ce qui ne va pas ? Serais-tu devenu lâche ? À chacune de tes sorties, pour tenter de justifier l’injustifiable, tu t’obstines à rabâcher que tu veux donner une chance à la négociation. Mais de quelle négociation veux-tu parler ? Manifestement, tu ignores la situation dans laquelle toi et ton clan êtes : vous êtes finis ! Au lendemain de l’éclatement de la rébellion en 2002, beaucoup d’Ivoiriens, sans aucune distinction sont sortis en masse à la place de la République le 2 octobre 2002. Tu avais eu l’illusion d’être un héros, un modèle et une icône pour la jeunesse ivoirienne, alors que tu es le parfait exemple de l’anti-modèle. Aujourd’hui, ces milliers de jeunes ont découvert ta vraie face. Tu es un profiteur impénitent et durant dix ans, tu t’es sucré sur leur dos. Tu as amassé des milliards de FCFA alors que ceux te suivaient ont du mal à avoir un seul repas quotidien. Par la faute de votre clan, ces millions de jeunes ont eu leur avenir hypothéqué. C’est toi qui décidais de qui devait entrer à la prestigieuse École nationale d’administration (ENA), à l’école de Police ou de Gendarmerie.
Aujourd’hui, le comble, tu es bombardé ministre de la Jeunesse et de l’Emploi dans un gouvernement fantoche (après un parcours universitaire des plus scandaleux) sans n’avoir jamais travaillé dans ta vie, et qu’à l’instar de nombreux autres malfaiteurs à travers le monde, tu es sous sanction onusienne.
Diantre ! Comme si ton maître voulait narguer et insulter les Ivoiriens en général et les jeunes en particulier pour l’avoir sanctionné dans les urnes le 28 novembre passé, il te nomme ministre. Tes seuls mérites : avoir volé une licence à l’université, avoir contribué à casser des entreprises en novembre 2004 et mis des milliers de jeunes au chômage, avoir armé et entretenue des milices pour aider au hold-up électoral de ton maître. Aujourd’hui, comment peux-tu croire que ces milliers de jeunes dont tu as profité, qui n’ont eu aucun soutien de toi ni de ton maître pendant dix ans de règne, puissent te suivre dans la voie suicidaire que tu as choisie ? Je t’invite à revenir à la réalité ! Tu es un homme fini, Vraiment fini ! Cela fait près d’un mois que tu as émis le vœu d’aller déloger Alassane Ouattara et tous ses proches au Golf Hôtel. Depuis lors, tout le monde t’attend désespérément au Golf. À la première tentative, tu t’es dégonflé en improvisant un meeting à la place de CP1 de Yopougon. En véritable plaisantin tu t’es adonné à ton jeu favori : spectacle et menaces. L’assaut contre l’hôtel du golf s’est très vite mué à un « grand rassemblement » à la place de la République. Nous t’y avons donné rendez-vous. Tel un lâche, tu t’es débiné une fois de plus, arguant vouloir donner une chance à la négociation. Tu as plutôt organisé un meeting dans le seul endroit où tu peux mobiliser encore deux mille jeunes, c'est-à-dire, la place CP1 de Yopougon. Au cours de ce meeting, alors que la délégation des chefs d’État de la CEDEAO promettait revenir à Abidjan le lundi 3 janvier 2011, tu promettais face à l’impatience de ton auditoire qui commençait à douter de ta sincérité et de ton sérieux, de libérer le Golf Hôtel à partir du 1er janvier à travers un assaut final. Pour la troisième fois, tu seras lâche en reculant. Tu organiseras une rencontre au bord de la lagune Ebrié en lieu et place et tu affirmeras sur les antennes de la Rti, que dis-je LMP TV, que tu veux encore donner une chance à la négociation « nous avons décidé de donner une chance à la négociation qui est en cours. Mais nous mettons en garde les occupants du Golf Hôtel que nous ne sommes plus prêts à accepter quelque déclaration que ce soit menaçant d`attaquer les Ivoiriens, auquel cas, je le précise, nous viendrons les chercher, les déloger, les mains nues, de cet hôtel, quelle que soit l`armée qui va les protéger ». Mais enfin ! Tes partisans finiront par croire que tu les prends pour des idiots ? C’est plutôt toi, ton maître et votre clan qui menacez les Ivoiriens avec vos mercenaires dans le seul but de confisquer le pouvoir. Pour ta gouverne, saches que tu dois savoir que tes propos ne peuvent même pas effrayer un cafard de salon. Et comme tu as du mal à venir chercher Alassane Ouattara et ses proches au Golf Hôtel, je t’annonce au terme de cette missive, que dans les jours qui viennent, si vous ne dégagez pas au terme du passage des envoyés de la CEDEAO, non seulement la désobéissance civile va s’amplifier, mais la jeunesse ivoirienne va se résoudre à aller déloger ton mentor Laurent Gbagbo et mettre fin à son imposture, quel que soit le prix à payer.
Bien de chose à ton petit « En global ».
Touré Mamadou,
Président de la Coalition
pour le changement (Cpc)
communicationcpc@yahoo.fr
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