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Politique Publié le mardi 4 janvier 2011 | Le Patriote

Chants et prêches à la RTI - Gbagbo se cache derrière une foi qu’il n’a pas

Une panthère dans une peau de gazelle. C’est l’image que beaucoup d’Ivoiriens ont, en ce moment, de Laurent Gbagbo. Un homme qui pense avoir toute l’onction du monde. C’est-à-dire, l’homme le plus aimé par Dieu. Et cela, il le fait voir au palais présidentiel, que lui et Simone, ont transformé en un véritable temple de prières. Pour donner du poids à leurs pratiques, le couple fait défiler toute une pléthore de pasteurs – que les Ivoiriens qualifient de "bonbons pasteurs" – au palais et en leur résidence. Après ces lieux, Laurent Gbagbo a jeté son dévolu sur la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI). Et les écrans de la télévision nationale sont, à longueur de journées, inondés de chants et cantiques de son courant religieux. Les pseudo-hommes de Dieu du couple Gbagbo prennent également la télé en otage pour faire croire que «Gbagbo est, de tous les Ivoiriens, celui qui a l’onction de Dieu». Aussi, en faisant main basse sur ce média à capitaux publics, pour faire défiler ses pasteurs et diffuser des cantiques religieux, Laurent Gbagbo pense attirer sur lui la grâce divine. Soit, tout être humain est en droit de confier son sort à Dieu. Mais, comme le recommandent toutes les religions, Dieu ne prend en pitié que ceux qui mènent de bonnes actions. Et c’est pourquoi l’un des dix commandements de la Bible stipule que «Tu ne tueras point». Alors qu’il est de notoriété que, Laurent Gbagbo, depuis son accession au pouvoir en 2000 «dans des conditions calamiteuses», n’a fait que patauger dans le sang des Ivoiriens. Ses propos : «mille morts à droite, mille morts à gauche, moi j’avance» laissent pantois. Les chants et les prêches n’ont d’incidence sur la vie que lorsque l’on vit en conformité avec les recommandations contenues là-dedans. L’objectif même de la religiosité est d’amener l’homme à vivre dans la vérité, la droiture, la justice et bien d’autres valeurs qui mettent vos semblables en confiance dans les relations. Or, Gbagbo, ayant perdu les élections, le 28 novembre dernier, s’entête à confisquer le pouvoir. Tout le monde entier est intervenu pour lui demander d’avoir l’humilité et la lucidité de reconnaître la victoire de Ouattara et lui passer les charges en douceur. Niet ! Niet ! Honnêtement, un croyant peut-il jouer les "poitrinard" pour penser, tout seul, avoir raison sur tout le monde ?
En tout cas, Gbagbo a cherché à transmuer les dissensions des hommes politiques en un conflit religieux en tentant d’opposer les confessions religieuses. Il n’y est pas parvenu. Sa dernière trouvaille : faire défiler ses pasteurs à la télé pour qu’ils rabâchent les oreilles des Ivoiriens que «Gbagbo est le messie», alors qu’il n’en est rien. Son dernier voyage à Lahoudi-ba, dans la région de Bondoukou, pour un rituel sacrificiel en dit long sur sa relation même avec sa réligion.
Au final, tout ce que "le Machiavel des lagunes’’ fait n’est rien d’autre que du «m’as-tu-vu». Gbagbo a un cœur de pierre, un homme qui n’a aucun sentiment, la dernière mission conjointe de la CEDEAO et de l’Union africaine en sait quelque chose. Il n’est, en réalité, qu’une panthère enveloppée d’une peau de gazelle et les plus méchants avec lui disent qu’il est tout simplement «Un démon qui se fait passer pour un ange». Et la RTI, qui a depuis longtemps perdu son caractère national, saoule à satiété les Ivoiriens avec les prêches diaboliques des pasteurs endiablés de Gbagbo. Pauvre Côte d’Ivoire ! Jean- Antoine Doudou
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