x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 4 janvier 2011 | Nord-Sud

Règlement de conflits : Les méthodes Ecomog déjà expérimentées dans la sous-région

© Nord-Sud Par DR
Ecomog - Les forces armées de la République fédérale du Nigeria
Le Groupe de contrôle ou Ecomog de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (Cedeao) s`est bâti un prestige après ses interventions, deux fois au Libéria, une fois en Sierra-Léone, une autre fois en Guinée Bissau. Le président de la Cédéao écarte l`intervention militaire « pour le moment » dans la recherche d`une solution à la crise post-électorale en Côte d`Ivoire. Le président nigérian, Goodluck Jonathan, a mis momentanément en stand by la force militaire de l`organisation panafricaine. Mais ailleurs où elle est intervenue, l`Ecomog a fait parler d`elle par des stratégies qu`elle y a appliquées. D`emblée, il est bon de souligner que ces méthodes ne découlent pas d`une improvisation. Car, elles sont tracées en amont par les textes fondateurs de ladite force armée, née en 1990. En cette année-là, le Libéria de Samuel Doe est en proie à une rébellion menée par un certain Charles Taylor, chef du Front patriotique du Libéria (Npfl). Il est aussi bon de relever que l`Ecomog intervient surtout à la demande des nationaux. Comme c`est le cas en Côte d`Ivoire où le camp Ouattara s`en remet à la sous-région ouest-africaine et à la communauté internationale afin qu`elles usent de la « force » pour « déloger » Laurent Gbagbo. Au Libéria pour repousser le Npfl, la force de ``maintien de paix`` a dû, parfois, bombarder les alentours de la capitale Monrovia au moyen de forces aéroportées. Dans cette offensive, l`armée ouest-africaine s`est employée à désarmer les rebelles de Taylor et a installé des représentations militaires confiées à des officiers de l`Ecomog. La supervision est souple si le contexte le permet. A preuve, lorsque l`Ecomog est arrivée en Côte d`Ivoire sous le nom d`Ecomici, après la signature de l`accord de Linas-Marcoussis, en janvier 2003, elle a eu pour rôle d`éviter la reprise des hostilités. Ainsi, elle a veillé au strict respect du cessez-le-feu et favorisé de cette façon la construction de la paix. Le même rôle de surveillance de la paix a été confié à l`Ecomog en Sierra-Léone où le gouvernement avait signé un cessez-le-feu, le 24 mai 1998, avec la rébellion du Front révolutionnaire Uni (Ruf) de Fodey Sanko. La mission, remplacée quatre mois plus tard par les forces onusiennes, a fait valoir ses droits en Guinée-Bissau en 1998. Là-bas, le président Joao Bernardo Vieira avait demandé à l`Ecomog de réprimer la rébellion conduite par Ansumane Mané. La fulgurante intervention de l`armée de la Cédéao fera place à la signature d`un cessez-le-feu, le 26 juillet 1998. Mais fait notable, les ``Casques blancs`` ont assaini l`environnement politique. Ils ont, par exemple, contrôlé le retrait des mercenaires sénégalais et guinéens des rangs des rebelles bissau-guinéens.

Bidi Ignace
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ