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Économie Publié le mercredi 5 janvier 2011 | Le Temps

Ouverture du procès des ex-leaders de la filière café cacao, hier : La liberté provisoire des détenus au centre des débats

© Le Temps Par abidjan.net
Les dirigeants du café-cacao
La liberté provisoire va être ou pas accordée aux détenus de la Filière café-cacao ? Cette réponse va être connue ce vendredi 7 janvier à 10 heures à l’issue du délibéré du tribunal correctionnel d’Abidjan Plateau. En effet, hier à l’ouverture du procès des ex-leaders de la Filière café-cacao, maintes fois reporté, ces derniers, appuyés de leurs avocats respectifs ont demandé leur mise en liberté. Malheureusement, le tribunal les a renvoyé pour ce vendredi matin. Expliquant leur requête de mise en liberté provisoire, plusieurs fois refusées par le magistrat instructeur, Amouzou Kassy Henri, Tapé Doh Lucien, Jean Claude Bayou, Théophile Kouassi, Bernard Kouassi Kouamé… et autres Mmes Kili Zahon Angeline, Obogui…ont expliqué au tribunal qu’ils ont des réelles motivations. Ils se fondent sur leur lieu de résidence, leur nationalité, leur régime familial, ainsi que leurs familles respectives. Leurs conseils avec à leur tête les Bâtonniers Mes Koné Mamadou, Adjé Luc, et autres Mes Sery Chrisostome, Diomandé Vafoumgbé ont appuyé la thèse de leurs clients. Ils estiment même que leurs clients ont passé plus de temps à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) alors que le Législateur ivoirien en a prévu pour 18 mois seulement. Mais, ils seront freinés dans leur course par le Parquet représenté par les Substituts du Procureur de la République, Diakité Mamadou, Mme Zalo Rosalie et Oulaï Fernand. Pour le parquet, ces ex-barons qui totalisent plus de 30 mois de détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) ne présentent aucune garantie suffisante pour qu’on leur accorde la liberté provisoire. Pour les représentants du ministère public, ni leur domicile, ni leur régime matrimonial encore moins leur nationalité, et même leurs enfants ne constituent pas à leurs yeux des éléments crédibles pour qu’ils bénéficient de la liberté provisoire. Le ministère public estime que vu la gravité des faits et dans le sens d’avoir un procès juste et équitable, il est important que tous les prévenus soient maintenus encore en détention. Plus grave, le Parquet révèle que depuis la Maca, certains d’entre eux, essayaient avec leurs contacts au dehors de poser des actes au bon déroulement du procès. D’autres selon le même parquet ont tenté de faire pression sur des témoins afin que ceux-ci leur fassent des faveurs lors de leurs témoignages. Les avocats de la défense montent à nouveau au créneau. Pour eux, le Parquet fait un mauvais procès d’intention à leurs clients. «C’est une question de présomption d’innocence et non de procès d’intention», a coupé court, le Bâtonnier Me Koné Mamadou. Qui, a demandé sagement au tribunal, présidé par Alain Pohan et ses assesseurs de dire uniquement le droit pour que leurs clients respirent l’air frais après quelque 30 mois de détention à la Maca. Le délibéré est prévu pour ce vendredi, en attendant la fixation d’une nouvelle date pour les questions de fond et de formes. Tous ces ex-barons des structures de la filière, notamment le Fonds de développement pour la promotion des activités des producteurs café-cacao (Fdpcc), la Bourse du cacao-café (Bcc), le Fonds de régulation du café et du cacao (Frc), Sifca-coop… Incarcérés depuis juin 2008 à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), ces ex-barons au nombre de 28 sont poursuivis par le Parquet pour détournement de fonds, abus de confiance, abus de biens sociaux, escroquerie, faux et usage de faux en écriture privée de banque ou de commerce. Tous ces faits sont prévus et punis par les articles 110, 223, 226, 227, 401, 416, 418, 420 du code pénal ivoirien et de l’article 891 de l’Acte uniforme de l’Ohada (Organisation de l’harmonisation des droits des affaires). Ils risquent cinq à vingt ans de prisons.

Joseph Atoumgbré
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