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Économie Publié le mercredi 5 janvier 2011 | Nord-Sud

Liberté provisoire pour les détenus du café-cacao ? Le juge Alain Pohan décide vendredi

A la barre, les 30 dirigeants incriminés dans l’affaire café-cacao se sont présentés individuellement devant les juges, mardi au tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, dans l’espoir de bénéficier d’une liberté provisoire. Mais, ils vont devoir encore attendre jusqu’au 7 janvier prochain pour être fixés sur cette demande de mise en liberté provisoire formulée également par leurs avocats. Les débats ont duré de 10 heures à 15 heures 20 mn et le tribunal présidé par Alain Pohan n’a pu trancher, renvoyant simplement le délibéré à trois jours. Les plaidoiries ont été axées surtout sur les garanties qu’offrent les prévenus du fait que tous ont des adresses et une situation stable. «Ils ont déjà passé plus de 30 mois en prison. C’est beaucoup trop alors qu’ils sont présumés innocents», a fait remarquer Me Mamadou Koné. La défense a également souligné le principe de la primauté de la loi, notamment l’article 27 du code de procédure pénale qui, selon elle, permet au juge de privilégier la mise sous contrôle judiciaire au lieu de recourir systématiquement au placement sous mandat de dépôt « qui est une violation de la liberté individuelle ». «La liberté c’est le droit et la détention l’exception. Nos clients ont fait suffisamment preuve de bonne foi pour qu’on continue de mettre en cause leur crédibilité », a expliqué Me Luc Adjé. Dans son réquisitoire, le ministère public ne s’est pas fait prier pour s’opposer à une mise en liberté provisoire. Le substitut du procureur, Mamadou Diakité a argué que les frontières sont poreuses et qu’une éventuelle magnanimité du juge peut être l’occasion pour certains mis en cause de disparaître dans la nature. Quant à ses collègues Rosine Zallo et Fernand Oulaye, ils ont enfoncé le clou, notant que la quasi-totalité des personnes incarcérées ont certes des localisations établies mais qu’ils avaient aussi des résidences accessoires. Ce qui pourrait constituer des sources de difficultés en cas de besoin. En définitive, les représentants du parquet ont demandé la confirmation du mandat de dépôt pour les prévenus du fait de «la gravité de l’affaire mais aussi de l’implication des mis en cause». Le juge Alain Pohan, après avoir écouté aussi bien l’accusation que la défense, s’en est référé à ses quatre assesseurs. Finalement, il a annoncé que la requête de la défense est mise en délibéré, le temps pour le siège d’examiner tous les contours. Mais pour la majorité des avocats qui affichent un certain optimisme, il y a beaucoup d’espoir pour que le tribunal accède à la demande. «Nous espérons qu’il prendra en compte aussi le volet humanitaire avant toute considération judiciaire», a déclaré un des avocats.

Lanciné Bakayoko
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