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Politique Publié le mercredi 5 janvier 2011 | Nord-Sud

Crise post-électorale Laurent Gbagbo est-il (enfin) prêt à partir ?

Ce n'est pas demain la veille que la Côte d'Ivoire verra le bout du tunnel. Même si les choses semblent évoluer du côté de Laurent Gbagbo, la Cedeao n'a toujours pas écarté l'option d'une intervention militaire. Ça y est ! Le président sortant de la République de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo s'est résolu à mettre un peu d'eau dans son vin. L'ivresse du pouvoir l'aurait-il quitté pour laisser place à la lucidité ? Toujours est-il que, depuis la dernière médiation de la Cedeao et de l'Ua, les choses sont, on ne peut plus détendues. En effet, le “Woody'' de Mama accepte de négocier sans condition préalable une issue pacifique à la crise politique. Cette nouvelle a été donnée, hier, par les médiateurs. Il aurait également accepté de faire lever le blocus du Golf hôtel. Tout porte donc à croire que la dernière mission des présidents du Benin, Yayi Boni, du Cap-Vert, Pedro Pires, de Sierra Leone, Ernest Koroma et du Premier ministre Kenyan Raila Odinga, n'était pas tout à fait impossible. Laurent Gbagbo était décidé, jusque-là, à défendre, bec et ongles, le territoire ivoirien de toute intervention armée de la Cedeao pour le déloger. Il serait revenu à de meilleurs sentiments puisqu'il a manifesté son désir d'épargner à la Côte d'Ivoire un bain de sang. Ce qui sous-entend forcément qu'il serait disposé à quitter le Palais présidentiel. Car, eu égard aux déclarations de la communauté internationale, seul le départ “volontaire'' de Laurent Gbagbo pourrait écarter cette option. Sans oublier que, de son côté, le président élu, Alassane Ouattara, a affirmé qu'il n'acceptera de négocier avec son adversaire que s'il le reconnaît comme le président élu. Dans ce cas, ces négociations porteront vraisemblablement sur les conditions de départ de l'ex-chef de l'Etat. Mais, autant « le chien ne change jamais sa manière de s'asseoir », autant un boulanger reste un boulanger. Il y a deux semaines, M. Gbagbo annonçait la levée du blocus au Golf hôtel. Jusqu'à hier, rien n'avait encore été fait. Tout porte donc à croire que l'hypothèse selon laquelle il cherche à gagner du temps, est avérée. Car, accepter de négocier, c'est retarder l'imminence de du recours à l'armée de la Cedeao. Ainsi que la mise en place d'un comité d'évaluation international et le recomptage des votes. Quoi de nouveau pourrait constater ce comité sur le scrutin présidentiel que le monde entier ne sait déjà ? Surtout que la certification par le patron de l'Onuci, et tant contestée, a dû nécessiter une telle évaluation. Et, quand on sait que le Conseil constitutionnel a annulé les voix de Ouattara dans sept départements au Nord et au Centre du pays, avant de proclamer Gbagbo vainqueur, le recomptage des voix va-t-il se faire avec ou sans ces suffrages ?
Autant de questions auxquelles l'on devra répondre si ces deux principes étaient acquis. Et l'eau aura coulé sous les ponts. Le refus de négocier du président de la République, Alassane Ouattara, peut donc se comprendre aisément : il n'a plus confiance au boulanger de la République.
Anne-Marie Eba
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