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Politique Publié le jeudi 6 janvier 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Crise postélectorale / Eric Ané révèle: "Bouaké accueille d’importants armements"

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le préfet Konin Aka préside le défilé militaire à Bouaké
Samedi 7 août 2010. Bouaké. Soldats des Forces nouvelles, de l`ONUCI, du Centre de commandement intégré (CCI) et forces vives défilent en présence des autorités administratives, politiques et militaires, à la faveur du 50è anniversaire de l`indépendance de la Côte d`Ivoire
Eric Ané, coordonnateur exécutif des communicateurs bénévoles estime que l’usage des médias a pris une telle proportion dans la crise qui traverse actuellement la Côte d’Ivoire. Selon lui, l’administration de Gbagbo doit maîtriser cette guerre des médias.

Qu’est ce qui peut justifier selon vous, l’attitude de la communauté internationale à l’égard du Président Laurent Gbagbo ?
Une chose est certaine Laurent Gbagbo président de la république de Côte d’Ivoire est un caste tête pour la France et pour Nicolas Sarkozy. A partir de là l’on peut comprendre l’engrenage diplomatique qui vise à exploiter toutes les failles pour mener la vie dure au président Laurent Gbagbo. Je crois sincèrement que c’est faire une grave erreur de ne pas lier la crise post-électorale que nous connaissons à la rébellion du 19 septembre 2002. Pour nous, c’est une continuation, l’objectif demeure : le même chasser Laurent Gbagbo du pouvoir en utilisant tous les instruments de la déstabilisation. L’organisation des élections en Côte d’Ivoire n’était qu’un pur prétexte pour passer à la phase cruciale.

Qu’est ce qui pourrait se passer si cette négociation échoue ?
Il est de l’intérêt de Monsieur Ouattara, le perdant des élections que les négociations aboutissent. Car aujourd’hui, légalement parlant, le président de la République de Côte d’Ivoire est Laurent Gbagbo. Sa réélection a respecté toutes les règles de l’art et à l’heure actuelle il a la maîtrise des leviers du pouvoir même si on assiste à des actes d’insubordinations enclenchées à partir de l’enclave du Golf.

A vous entendre, on a l’impression que vous vous inscrivez dans la logique de la résistance ?
En donnant l’information juste et vérifiable, en exposant les faits et en démentant les contre- vérités servies à l’internationale pour non seulement salir la Côte d’Ivoire mais aussi diffamer le président Laurent Gbagbo. N’oubliez jamais qu’un ambassadeur est d’abord un homme honnête qu’on envoie mentir pour le bien de son pays. Et donc il faut travailler à anticiper et à corriger les mensonges des diplomates en temps réel. N’oublions pas que la dimension internationale de cette crise post électorale fait que les medias occidentaux sont devenus des acteurs qu’il faut neutraliser, voir paralyser. Il faut mettre fin à la tendresse avec tous les ennemis de la Côte d’Ivoire.

Comment ?
Sortons de la rhétorique des mots pour faire front à toutes les basses manœuvres qui consistes à déstabiliser notre pays et après nous ferons de l’esprit. Aujourd’hui plus que jamais il faut soutenir le combat du président Laurent Gbagbo pour le respect de notre souveraineté nationale et pour la dignité du peuple ivoirien. Pour moi c’est là l’essentiel.

De façon concrète quelles sont vos actions de communication sur cette crise ?
Cette crise post-électorale n’en est vraiment pas une car en analysant froidement les faits on peut se demander si les cris d’effroi et les lamentations ne cherchent pas à masquer une gigantesque manipulation. La médiatisation est devenue un enjeu dans les crises internationales et comme toujours nos adversaires avaient bien ficeler leur projets d’induire l’opinion internationale en erreur sur les réalités électorales en Côte d’Ivoire. J’estime que la réaction du vainqueur des élections monte au fur et a mesure en puissance. Il s’agit maintenant pour nous de faire preuve de dextérité et d’efficacité pour toucher les vraies cibles. Nous sommes dans une logique de guerre avec les menaces qui se précisent chaque jour. Aujourd’hui selon nos sources l’aéroport de Bouaké accueille d’important armement aux yeux et au vu de tous, Bouaké est plein de barbouze français. Au niveau de l’enclave de l’hôtel du Golf nos sources en interne nous confirment l’acquisition de lourd matériel de communication pour le lancement d’une télévision à la solde de Monsieur Ouattara pour inonder le pays. Pour nous tous ceci doit être perçu comme une déclaration de guerre à l’Etat de Côte d’Ivoire.

Qui prépare cette guerre contre la Côte d’Ivoire ?
A vous d’apprécier sereinement les faits et d’analyser finement les discours. Tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute.

Vous parlez de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. La France serait-elle partie prenante ?
Je réponds à vos questions en ma qualité de responsable des communicateurs bénévoles. Et sachez que comme le disait Charles De Gaulle la stratégie de défense du territoire est du ressort du Chef de l’Etat et du haut commandement de l’armée. Notre rôle est d’attirer l’attention des décideurs mais aussi de préparer notre opinion à ce qui se trame. Nous réaffirmons que les médias sont des armes et l’information c’est la guerre. Le grand stratège Napoléon craignait davantage trois journaux que dix milles ballonnettes. Aujourd’hui les théoriciens « de l’info guerre » affirme que « ce n’est plus celui qui a la plus grosse bombe qui remportera les conflits de demain, mais celui qui racontera la meilleure histoire ». Vous comprenez vous même comment le candidat perdant en Côte d’Ivoire continue de décrédibiliser le gagnant des élections présidentielles grâce à ces réseaux. La maîtrise des médias produit un effet de formatage des esprits. C’est pourquoi il ne faut jamais compter sur la force lumineuse de la vérité pour s’imposer d’elle-même. Quant les tenants de l’enclave du Golf viennent de réceptionner 50 émetteurs télé-radio vous croyez qu’ils sont dans quelle logique ? Dans la situation d’incertitude ou nous nous trouvons. L’Etat doit contrôler et maîtriser tous les moyens de communications.
Réalisée par J.M Tokré
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