Le conseil supérieur des rois et chefs traditionnels de Côte d`Ivoire s`est réuni, hier, à la bourse du travail, à Treichville pour échanger sur la situation post-électorale.
Majesté, que nous vaut la rencontre du jour ?
Nous nous sommes réunis pour échanger, un peu comme toute la Côte d`Ivoire le fait aujourd`hui. Notre souhait, c`est qu`une solution pacifique soit trouvée à cette crise. Il y a eu trop de morts pendant 10 ans. Nous pensons que ça suffit comme ça !
Qu`avez-vous donc décidé à l`issue des échanges ?
Nous avons décidé de discuter entre nous, d`abord. Ensuite, nous allons mettre sur pied un comité de veille et d`écoute qui sera composé des membres du bureau. Mais aussi, d`un délégué, au moins, par région. Ce comité ira à l`écoute de toutes les personnalités qui ont joué un certain rôle dans cette élection. Enfin, nous nous retrouverons pour prendre une décision.
Cela fait un mois que la crise perdure. Pourquoi avoir attendu maintenant pour agir ?
Vous savez que les rois ne procèdent pas comme tout le monde. Nous nous réunissons sans crier gare, sans en informer qui que ce soit. Parce que quand on le fait, c`est comme on dit, dans la case, à huis clos. Les Ivoiriens doivent savoir que nous ne sommes pas restés insensibles à l`évolution de la situation. Bien au contraire, nous avons tout suivi et aujourd`hui, nous sommes à un point où nous pensons pouvoir nous retrouver pour échanger. Aller une dernière fois à l`écoute de manière individuelle, mais surtout collective.
Quand cela va-t-il se faire ?
Comme il s`agit de hautes personnalités, nous ne pouvons pas préjuger dès maintenant du moment où elles pourront se libérer pour nous recevoir. Mais, dans un premier temps, nous allons chercher à rencontrer la Cei, le Conseil constitutionnel et le certificateur. Nous sommes en train de voir, s`il y a lieu, à ce stade, d`aller rencontrer déjà les deux candidats au deuxième tour. Nous espérons que l`aboutissement de tout cela sera qu`une solution pacifique soit trouvée. C`est le souhait de tous les Ivoiriens.
Avec l`Ecomog aux portes de la Côte d`Ivoire, pensez-vous pouvoir intervenir pour écarter son intervention ?
Jusqu`à présent, les médiateurs qui sont arrivés ici, n`ont pas eu à prendre contact avec nous. Nous ne voulons pas interférer sur leur manière de voir les choses. Mais, nous désirons qu`à l`avenir, ils nous rencontrent afin de nous informer sur leurs différentes démarches. Pour que nous voyions dans quelle mesure leur apporter notre contribution. Dans tous les cas, nous nous félicitons de toutes ces médiations extérieures pour nous sortir pacifiquement de cette crise post-électorale.
Entretien réalisé par Anne-Marie Eba
Majesté, que nous vaut la rencontre du jour ?
Nous nous sommes réunis pour échanger, un peu comme toute la Côte d`Ivoire le fait aujourd`hui. Notre souhait, c`est qu`une solution pacifique soit trouvée à cette crise. Il y a eu trop de morts pendant 10 ans. Nous pensons que ça suffit comme ça !
Qu`avez-vous donc décidé à l`issue des échanges ?
Nous avons décidé de discuter entre nous, d`abord. Ensuite, nous allons mettre sur pied un comité de veille et d`écoute qui sera composé des membres du bureau. Mais aussi, d`un délégué, au moins, par région. Ce comité ira à l`écoute de toutes les personnalités qui ont joué un certain rôle dans cette élection. Enfin, nous nous retrouverons pour prendre une décision.
Cela fait un mois que la crise perdure. Pourquoi avoir attendu maintenant pour agir ?
Vous savez que les rois ne procèdent pas comme tout le monde. Nous nous réunissons sans crier gare, sans en informer qui que ce soit. Parce que quand on le fait, c`est comme on dit, dans la case, à huis clos. Les Ivoiriens doivent savoir que nous ne sommes pas restés insensibles à l`évolution de la situation. Bien au contraire, nous avons tout suivi et aujourd`hui, nous sommes à un point où nous pensons pouvoir nous retrouver pour échanger. Aller une dernière fois à l`écoute de manière individuelle, mais surtout collective.
Quand cela va-t-il se faire ?
Comme il s`agit de hautes personnalités, nous ne pouvons pas préjuger dès maintenant du moment où elles pourront se libérer pour nous recevoir. Mais, dans un premier temps, nous allons chercher à rencontrer la Cei, le Conseil constitutionnel et le certificateur. Nous sommes en train de voir, s`il y a lieu, à ce stade, d`aller rencontrer déjà les deux candidats au deuxième tour. Nous espérons que l`aboutissement de tout cela sera qu`une solution pacifique soit trouvée. C`est le souhait de tous les Ivoiriens.
Avec l`Ecomog aux portes de la Côte d`Ivoire, pensez-vous pouvoir intervenir pour écarter son intervention ?
Jusqu`à présent, les médiateurs qui sont arrivés ici, n`ont pas eu à prendre contact avec nous. Nous ne voulons pas interférer sur leur manière de voir les choses. Mais, nous désirons qu`à l`avenir, ils nous rencontrent afin de nous informer sur leurs différentes démarches. Pour que nous voyions dans quelle mesure leur apporter notre contribution. Dans tous les cas, nous nous félicitons de toutes ces médiations extérieures pour nous sortir pacifiquement de cette crise post-électorale.
Entretien réalisé par Anne-Marie Eba