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Politique Publié le vendredi 7 janvier 2011 | Le Nouveau Réveil

La manipulation des sondages par l`agence Euro Rscg/Laurent Gbagbo, ses publicitaires, ses avocats

L'agence de communication Euro RSCG et son directeur, Stéphane Fouks, ont conseillé Laurent Gbagbo durant la campagne présidentielle ivoirienne qui s'est terminée en déconfiture. Une cellule de cinq personnes dirigée par Marcel Gross, directeur associé, l'a entouré durant de longues semaines. Laurent Gbagbo ne se refuse décidément rien pour atteindre ses objectifs nationalistes et patriotiques : une agence de publicité prestigieuse, ainsi que des avocats de renom, dont Roland Dumas, ancien ministre des Affaires Etrangères de la Françafrique mitterrandienne. Quant à Vergès, n'en parlons pas : il ne soutient que des causes nobles. Les papys du barreau ont senti l'odeur de la fraîche ! On va recompter les voix : tu l'as dit, Laurent ! Les voix truquées par un Conseil à ta botte ! Et les urnes et les bulletins, tu vas les faire décongeler avec leurs scellés ? Le boulanger d'Abidjan est en train de pétrir la pâte, la démocratie va lever au petit jour. Il a créé une nouvelle forme de démocratie : pour un mandat gagné, tu en as un offert !

LA MANIPULATION
DES SONDAGES
L'agence RSCG est mise en cause pour avoir fait publier dans la presse française plusieurs sondages, tous très favorables au président sortant. Le 20 octobre 2010, l'institut TNS Sofres donnait Gbagbo vainqueur au premier tour avec 46 % des voix contre 24 % à Ouattara. La réalité a été quelque peu différente de la fiction.
D'après ce sondage, 49 % des personnes interrogées se disaient satisfaites par l'action de Gbagbo et 69 % des Ivoiriens (près de 7 sur 10) portaient un jugement positif sur son programme. Pour l'association Mouvement interafricain de réflexion et d'action, un collectif d'Ivoiriens, la manipulation est patente. Une plainte contre X a été déposée au tribunal de grande instance de Paris. Serait-ce une des raisons pour lesquelles les avocats de Gbagbo sont sortis du bois ?

UN "SORCIER BLANC"
Pour Patricia Balme, présidente de PB International, l'agence qui a oeuvré pour Ouattara, la responsabilité d'Euro RSCG est clairement engagée : "Les conseillers de Stéphane Fouks ont juré à Gbagbo qu'il gagnerait facilement l'élection. Ils l'ont mis dans une disposition d'esprit telle qu'il ne s'attendait pas à perdre. C'est une des raisons pour lesquelles il s'accroche à son poste."
Dans cette affaire, le rôle de Fouks est assimilé à celui d'un "sorcier blanc".
Circonstance étrange, des socialistes, proches d'Euro RSCG, comme Jean-Christophe Cambadélis ou Jean-Marie Le Guen (deux fidèles de Strauss-Kahn, lui aussi client de l'agence), se sont déplacés à Abidjan avant l'élection. On sait que des socialistes demeurent fidèles à Gbagbo, notamment Emmanuelli et Lang, bien que ce dernier ait demandé au président contesté de partir. En tout état de cause, le FMI de DSK a coupé les vivres à Gbagbo.
Joint au téléphone, Stéphane Fouks se défend de toute manipulation. Peut-être l'action judiciaire permettra-t-elle d'y voir plus clair.
Et si la victoire de Ouattara était la véritable défaite de la Françafrique et le début de la démocratie qui ne vaut que par l'alternance ?
(Source : Frédéric Gerschel, "L'agence de communication Euro RSCG épinglée", Le Parisien, 4 janvier 2011)
CLAIRVAUX


Versement des impôts à l'Etat/Gbagbo n'accepte plus les payements par chèque
Gbagbo et son ministre de l'Economie et des finances Désiré Dallo ne veulent plus que les opérateurs économiques paient leurs impôts par chèque. Désormais, c'est avec du liquide que les payements se feront. La raison, la signature de Gbagbo et de ses ministres ne passent plus à la Bceao. Si des chèques sont déposés et que les banques commerciales paient, celles-ci ne pourront pas aller à la compensation à la Bceao pour se faire rembourser. Tout est bloqué financièrement pour Gbagbo après la décision des instances de l'Uemoa et personne ne peut s'amuser à contourner ces mesures restrictives contre Gbagbo au risque de s'exposer à de lourdes sanctions. Pour contourner la Bceao, on veut obliger les opérateurs économiques à payer avec du liquide. Si vous devez 100 millions de francs d'impôts à l'Etat, vous allez compter 100 millions cash et les verser entre les mains de l'Etat. De même, il est demandé à tous les receveurs de verser toutes les recettes en numéraires sur les comptes du receveur principal des impôts qui sont ouverts au Trésor public. Le Trésor, à son tour, va prendre ces recettes liquides et les déposer auprès des banques pour le payement des salaires des fonctionnaires. Vraiment archaïque. Quand on a plus de souffle, il faut arrêter la course.

ASC


4ème jour des affrontements Guéré-Malinké/La paix des braves à Duékoué
Les affrontements entre Guéré et Malinké à Duékoué sont entrés dans leur quatrième jour hier, avec son lot de malheurs et d'inquiétudes. Il y a eu une relative accalmie, par rapport aux autres jours. Mais la tension reste vive et la situation très précaire. Déjà tôt le matin, selon des témoins sur place à Duékoué, des tirs nourris à l'arme automatique, en provenance du centre ville, ont été entendus. Les miliciens de l'Association des patriotes Wê seraient les auteurs de ces tirs. Sur qui tiraient-ils ? Difficile à dire. Mais cette intervention confirme la participation depuis le lundi des miliciens armés et entretenus par des pontes LMP de la région, aux combats interethniques. Les tirs des miliciens ont été entendus puis quelques instants après, ce fut le silence. Nos sources indiquent qu'ils ont été repoussés par l'armée régulière envoyée sur place depuis Daloa. Toutefois, dans des sous quartiers loin des positions de l'armée d'interposition, des tirs sporadiques indiquant des affrontements à l'arme à feu se faisaient entendre. Avec ce silence et calme précaires, l'occasion était belle pour les populations, jusque-là recroquevillées dans les maisons depuis trois jours, de sortir. Par petits groupes, hommes, femmes et enfants ont quitté Duékoué. A pied pour la plupart, puisqu'il n'y a aucun véhicule en circulation, dans tous les sens. Ils se dirigeaient vers Guéssabo, Guiglo ou vers toute autre localité où ils espèrent trouver la paix et la tranquillité. De fait, Duekoué s'est vidée de ses populations toutes appartenances ethniques confondues. Avant l'accalmie, un gendarme a été blessé au quartier Kôkôman, on apprendra par la suite qu'il est décédé, mais il est difficile de vérifier. Dans la mi-journée, on apprenait que Maho Glofiéhi Denis, chef de guerre des groupes d'auto-défense (milices) de l'Ouest baptisés Union des forces de libération du Grand Ouest (UFLGO), avait initié des réunions à Guiglo pour que les différentes communautés de cette ville aillent parler à celles de Duékoué. Pour qu'enfin, la paix revienne. A partir de 15h, chaque habitant de la ville devait rester à son domicile car une opération de ratissage de l'armée était en vue pour débarrasser la ville de toutes les barricades. Deux personnes sont mortes à la mission catholique. Et partout en ville, il y a de nombreux corps sans vie. Ce qui fait dire à de nombreux observateurs qu'il y a eu plus de 30 morts au cours de ces affrontements. La psychose a pris toute la région de Duékoué à Toulépleu en passant par Taï et Bloléquin, car nul ne sait de quoi demain sera fait.
Michel K.
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