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Politique Publié le mardi 11 janvier 2011 | Le Temps

Plainte pour prise de position ayant entrainé morts d’hommes, conflit armé, atmosphère de guerre civile, préparation d’un génocide

Monsieur, Madame le Juge
Je porte plainte contre les personnes ci-dessous :
• M. Barack Obama, Président des Etats-Unis.
• M. Philip Carter III, Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire.
• M. Nicolas Sarkozy, Président de la France.
• M. Jean-Marc Simon, Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire.
• Le Secrétaire général de l'Onu, M. Ban Ki-moon.
• M. Choï, Représentant du secrétaire général de l’Onu en Côte-d’Ivoire.
Monsieur Barack Obama et Monsieur Nicolas Sarkozy ont autorisé leurs Ambassadeurs respectifs, en l’occurrence Monsieur Philip Carter III et Monsieur Jean-Marc Simon, à conduire Monsieur Youssouf Bakayoko, Président de la Commission électorale indépendante dans le Quartier général de Monsieur Alassane Ouattara, adversaire de Monsieur Gbagbo Laurent, pour y proclamer les résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle ivoirienne. Ces résultats ont été certifiés par Monsieur Choï et validés par Monsieur M. Ban Ki-moon, en violation flagrante du code électoral qui veut que les résultats provisoires soient donnés en présence de tous les membres de la commission électorale et des représentants des candidats.
Ces personnalités mises en cause ont agi en hors-la-loi en se prévalant et en abusant du pouvoir que leurs confère leur fonction et la position de domination de leurs pays sur l’échiquier politique international.

Raison de ma plainte et de l’accusation :
Ces personnalités, faisant l’objet de ma plainte, ne devraient échapper à la justice internationale. Car, elles sont les véritables responsables du désordre qui s’installe en Côte d’Ivoire.
De ces faits découle un candidat proclamé élu par le Conseil constitutionnel, seul juge des élections en Côte d’Ivoire, et un autre candidat reconnu par la certification de Monsieur Choï et de Monsieur M. Ban Ki-moon, en violation grave du code électoral et de la Constitution ivoirienne.
Ces hautes personnalités ici mises en cause, ne sauraient accepter que dans les Etats démocratiques, dont ils sont des citoyens, les résultats de l’élection présidentielle soient donnés dans le Quartier général de campagne de leur adversaire politique. Pourquoi osent-elles faire dans les pays faibles ce qu’elles ne peuvent accepter dans leurs pays ?
Pour leurs intérêts égoïstes et au mépris des droits des Etats souverains, ces hautes personnalités soutiennent incongrument la substitution illégale et anticonstitutionnelle des résultats provisoires aux résultats définitifs proclamés par le Conseil constitutionnel. Ces hautes personnalités, par mauvaise fois et contrairement aux résolutions onusiennes, ont outrepassé la certification d’un processus électoral, telle que prescrite dans le mandat de M. Choï, pour opérer la validation illégale des résultats provisoires de l’élection présidentielle.
Par leurs attitudes et actes ces personnalités dérangent l’équilibre de justice qui doit régner entre les Etats souverains.
Au regard des faits sus-évoqués, depuis le 28 novembre tout mort lié à des affrontements entre les deux groupes politiques (Lmp et Rhdp) en Côte d’Ivoire est à met-tre au compte de ces personnalités ci-dessus mis en cause.
Je pense que, par devoir de justice et dans l’intérêt de la paix, le tribunal pénal doit intervenir à la racine du problème de manière impartiale. Je reste convaincu qu’il ne doit pas y avoir une non-justice pour les puissants et une justice pour les faibles, et que la justice internationale ne doit pas être uniquement réservée à la punition des faibles.
L’impartialité de la justice internationale et l’égalité de tous devant elle pourront fortement contribuer à réduire, voire à éradiquer tous les conflits que provoquent les puissants de ce monde dans les pays faibles et pauvres. Ainsi pourra prendre fin cette attitude contradictoire de ces puissants qui, se proclamant grands défenseurs des libertés et des Droits de l’Homme dans leurs pays, s’y opposent à l’extérieur de leurs frontières.
Pour un monde plus juste, plus libre, où la fin de l’impunité des puissants est une réalité, je vous prie d’accorder une attention particulière à ma plainte.
Je vous prie d’agréer, Monsieur, Madame le Juge, l’expression de ma considération distinguée.

Monsieur Gouaméné Charles Vianney
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