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Société Publié le mardi 11 janvier 2011 | Nord-Sud

Grand-Bassam - Des classes encore sans enseignants

L’appel à la reprise des cours lancé par Jacqueline Oble, ministre de l’Education nationale dans le gouver­ne - ment Aké N’Gbo, n’est pas totalement suivi dans l’ancienne capitale politique. Même avec la date officielle de retour des congés de Noël, la reprise des cours demeure timide. Hier, le constat sur le terrain est sans appel. Des classes sont restées vides de leurs enseignants. Ces derniers ont abandonné leurs classes depuis la proclamation des résultats du second tour des élections présidentielles. Selon eux, ce boycott vise à appliquer à la lettre l’appel à la désobéissance civile lancé par le gouvernement Soro Guillaume. Résultat : des classes restent sans enseignants. C’est le cas à l’Epp Jean-Michel Moulod située au quartier Odoss. Dans cet établissement, le directeur T.I est en rupture de ban avec l’administration. Il ne met plus les pieds dans son établissement. Son bureau est hermétiquement fermé. Ses élèves à qui il dispensait des cours, viennent désormais sans apprendre grand’ cho­se. Pareil à l’Epp Congo I. Dans ce temple du savoir, l’école ne fonctionne presque pas. Des enseignants ont préféré déserter leurs classes du fait de la situation socio-politique que traverse le pays. Parmi eux, d’au­tres viennent faire acte de pré­sence et disparaissent ensuite. Ces enseignants pour la plupart absents sont radicaux : «nous ne reprendrons les cours normalement que lorsque la vraie démocratie sera instaurée », clament-ils. Dans les établissements secondaires publics, le constat est implacable. Et le mot d’ordre lancé par le syndicat des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire version Soro Mamadou (Synesci) est diversement apprécié. Certains enseignants donnent cours pour éviter d’éventuelles représailles. D’autres par contre restent attachés à la culture syndicale. Et n’accordent pas le moindre crédit à d’éventuelles sanctions. « Moi personnellement, je ne donne pas cours depuis le mot d’ordre lancé par le Synesci, mon syndicat, jusqu’à ce qu’il me donne la nouvelle conduite à tenir. C’est pour moi, une culture syndicale », lâche C. A professeur au lycée moderne de Grand-Bassam.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam

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