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Politique Publié le mercredi 12 janvier 2011 | Le Patriote

Fin d’une dictature - Pourquoi Gbagbo et son clan ont peur

Il se débat comme un beau diable. Il se bat contre les moulins à vent, comme Don Quichotte. L’image est saisissante pour montrer clairement que l’homme aura du mal à échapper à son destin. Celui d’un anti- démocrate, doublé d’un usurpateur du pouvoir. Laurent Gbagbo, c’est de lui qu’il s’agit, a engagé depuis le 28 novembre dernier, un combat vain contre la démocratie et contre le suffrage des Ivoiriens qui, en grande majorité, ont porté leur choix sur le président Alassane Ouattara, pour tenir les rênes du pays pour les cinq années à venir. Depuis plusieurs semaines donc, le camarade dit socialiste fait de la résistance, refuse de libérer le palais et les insignes du pouvoir. Il a décidé de faire un coup d’Etat, comme en octobre 2000, pour rester aux commandes de l’Etat. En dépit des mises en garde de l’opinion nationale et internationale, des médiations de l’UE, de la CEDEAO, des mises en demeure des puissances mondiales, le grand chef de la refondation joue les braves, opposant une fin de non recevoir aux différents facilitateurs, même s’il reste convaincu que sa démarche est vaine et suicidaire. A dire vrai, le problème de Laurent Gbagbo est ailleurs. Il s’accroche au pouvoir pour la simple raison qu’il traine beaucoup de boulets aux pieds. De gros dossiers qui l’attendent patiemment et dont il est sûr de ne pas échapper. Il y a d’abord les nombreux crimes de sang commis durant les dix années de son règne de terreur et calamité. C’est un truisme que d’affirmer Gbagbo a beaucoup de sang sur la main. Au nom du devoir de vérité, il devra répondre du charnier de Yopougon en octobre 2000, des tueries de décembre 2000, de janvier 2001, des massacres des escadrons de la mort de 2002, des meurtres de Robert Guéi, de Dakoury Benoit, de Téhé Emile, de Camarah Yérêfin H et de nombreux ivoiriens, des assassinats de 2003, de mars et de novembre 2004, des bombardements des zones CNO. De même que la mort de Jean Hélène, de la disparition de Guy André Kieffer et de bien d’autres citoyens qui ont commis le crime de lèse-majesté de ne pas adhérer à la refondation. Avec la défaite électorale, Gbagbo a peur, lui qui avait fait sienne cette maxime de Jean Paul Sartre, appliquée à la lettre durant sa décennie de pouvoir : « Moi, j’ai les mains sales. Jusqu’aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. Et puis après ? Est- ce que tu t’imagines qu’on peut gouverner innocemment » ? A présent, il se rend compte que tous ces meurtres ont été consignés par les organisations des droits de l’homme et les juridictions compétentes, qui attendent pour l’épingler. Il y a aussi les parents des victimes qui ne cessent de demander réparation. Quand il pense à ses actes, Gbagbo a le sommeil trouble et se voit une fin similaire à celles de Taylor, Bemba, Klaus Barbie et bien d’autres tristes personnages de notre histoire.
A côté des crimes de sang, Gbagbo et son régime répondront de nombreux scandales économiques qui ont jalonné leur sinueux parcours. Que d’argent volé sous la refondation ! Sans être exhaustif, on pourrait citer le scandales des 600 milliards de la filière café cacao, l’achat de l’usine fictive de Fulton à 100 milliards, les 100 milliards de Trafigura, les nombreux détournements de deniers publics par les pontes du FPI et leurs parents, les commissions reçues dans les achats d’armes en violation de l’embargo, sans oublier les transferts d’argent effectués en ce moment par le défunt régime qui s’accroche aux affaires. Autant d’affaires sales qui mettent Gbagbo dans tous ses états, qui troublent son sommeil et qui le poussent désespérément à se cramponner à un pouvoir qu’il a perdu le 28 novembre 2010. A dire vrai, Laurent Gbagbo ne fait qu’ajourner son sort, parce que tôt ou tard, il répondra des crimes de sang et des scandales financiers du FPI. Le temps de l’impunité est bel et bien révolu.
Bakary Nimaga

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