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Politique Publié le mercredi 12 janvier 2011 | Le Patriote

Tueries massives, charniers et violations des droits de l’homme - Quand les Généraux de Gbagbo ou la peur d’un TPI

Ils portent des galons étoilés à eux octroyés par Gbagbo. Et sans doute pour ce faire, ils sont prêts à répondre des actes de répression parrainés par ce dernier. Les Généraux des Forces de défense et de sécurité (FDS), puisque c’est bien d’eux qu’il s’agit, pourraient terminer leur carrière devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI). Impliqués qu’ils sont dans la répression des manifestations organisées par l’opposition, depuis l’avènement au pouvoir de la Refondation, avec à sa tête, Laurent Gbagbo. Que ce soit Dogbo Blé Bruno, le patron de a Garde républicaine, Kassaraté Edouard Tiapé, le patron de la Gendarmerie, Philippe Mangou, le chef d’Etat-major de l’armée, Guai Bi Poin commandant du Centre de commandement des opérations de sécurités (CeCOS), pour ne citer que ces derniers, chacun a pour ainsi dire, exercé sa part de répression sur les manifestants de l’opposition ou ordonner des violations des droits de l’homme. Lorsqu’éclate l’ex-rébellion dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, l’ancien chef de la toute aussi ancienne junte au pouvoir en 2000, le général Guéi est brutalement assassiné. De nombreuses enquêtes attribuent sa mort à l’un des Généraux cités plus haut. Ce jour-là, les éléments des FDS qui se sont rendus au domicile du père-fondateur de l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI) y massacrent 17 autres personnes qui ont eu le malheur de se retrouver là. En mars 2004, ces mêmes soldats n’hésitent pas à réprimer une manifestation pour l’application des accords de paix de Marcoussis. Le bilan est lourd. Les organisateurs font été de 500 morts, de nombreux blessés et des disparus. Huit mois plus tard, soit en novembre de la même année, prétextant d’une réunification du pays, les FDS bombardent des villes sous contrôle des Forces novelles. Des bombes pleuvent sur Bouaké, Séguéla, Man et les populations de ces villes sont aux abois. En février 2010, à l’issue de la double dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) et du gouvernement, les hommes de Gbagbo font encore parler d’eux. Près d’une quinzaine de morts sont signalés à Divo, Gagnoa et Abidjan. Et comme s’ils voulaient finir ‘’l’année en beauté’’, les éléments des FDS à la solde de Gbagbo matent la marche pacifique des Houphouétistes organisée le 16 décembre pour libérer la RTI. Le même jour, ce sont au bas mot près d’une cinquantaine de manifestants qui sont tombés sous les balles assassines des soldats de Gbagbo. C’est la porte ouverte aux exactions et exécutions extrajudiciaires. Les morts se comptent pratiquement au quotidien. A ce jour, ils sont au nombre de 213 selon l’ONUCI. A cette liste d’exécutions sommaires, l’on peut ajouter les événements de décembre 2000, avec la répression d’une marche du RDR, les événements de janvier 2001 avec le complot de la Mercédès noire. Avec cette série d’assassinats, il n’est pas à exclure que les FDS et surtout les Généraux qui ont ‘’cautionné’’ ces tueries, répondent de leurs actes devant la CPI. Pour se donner bonne conscience, ces derniers se cachent sous le fallacieux prétexte de la non ratification du protocole de la CPI par la Côte d’Ivoire. Un argument qui ne saurait prospérer dans la mesure, le Procureur de cette Cour, l’argentin, Luis Moreno Occampo, est en train de déjouer leur pronostic. Il a envoyé une équipe d’experts et de collaborateurs au Nigéria. Celle-ci a pour objectif de trouver un pays africain qui serait prêt à endosser cette responsabilité puisque la Côte d’Ivoire n’a pas signé le protocole en question. Alors, ces hommes ne pourront pas échapper au CPI. Quoi qu’il en soit.
Yves-M. Abiet

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