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Politique Publié le jeudi 13 janvier 2011 | Reuters

Nuit calme à Abidjan, l`armée quitte Abobo

© Reuters Par DR
Crise post-électorale : après les violents combats, le calme revenu à Abobo
A FDS soldier, loyal to incumbent president Laurent Gbagbo, walks at a checkpoint in the Abobo district of Abidjan on January 13, 2011. Ivory Coast`s main city Abidjan was reportedly calm overnight after strongman Laurent Ggabo on Wednesday slapped a curfew on a district loyal to his presidential rival following two nights of deadly unrest. Residents told AFP on Thursday morning they heard neither gunfire nor explosions in the northern districts of Abobo and Anyama where many people voted for Gbagbo`s rival Alassane Ouattara in a November election.
Les forces fidèles à Laurent Gbagbo ont levé jeudi leur blocus autour du quartier d`Abobo, à Abidjan, qui avait été le théâtre de heurts entre camps politiques adverses.

Six policiers y sont morts mercredi, lors d`une deuxième journée d`affrontements. Il y a eu cinq morts la veille.

D`après le gouvernement mis en place par Alassane Ouattara, reclus dans l`hôtel du Golf sous la protection de casques bleus de l`Onu, les forces de Laurent Gbagbo ont causé la mort d`au moins sept civils dans les heurts survenus mercredi à Abobo.

Des habitants ont dit n`avoir entendu aucun coup de feu durant la nuit et que les militaires étaient partis jeudi matin.

Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo revendiquent tous deux la victoire à l`élection présidentielle du 28 novembre.

Ouattara, dont l`élection a été validée par la commission électorale indépendante, jouit de l`appui de la communauté internationale. Laurent Gbagbo, déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel, refuse de quitter le pouvoir.

Le président sortant a exigé le départ des 10.000 policiers et militaires de l`Onu mais le Conseil de sécurité a au contraire donné son feu vert à l`envoi de 2.000 hommes en renfort pour l`Onuci, l`opération de l`Onu en Côte d`Ivoire .

NUIT CALME À ABOBO

Le général Philippe Mangou, chef d`état-major de l`armée, a annoncé qu`un couvre-feu était imposé entre 19h00 et 06h00 à Abobo et que des véhicules blindés de l`armée boucleraient le quartier .

Jeudi aux premières heures, il a déclaré qu`il avait empêché l`Onuci de pénétrer à Abobo en raison de sa partialité.

"D`après le dernier compte rendu que nous avons reçu, le commandant de l`opération (de l`Onu) a été refoulé et a fait demi-tour", a-t-il dit à des journalistes après avoir rencontré Gbagbo dans sa résidence

"C`est de la provocation. C`est honteux de leur part parce que la mission initiale, c`était une force impartiale, c`était de faire l`interposition, de nous amener à la paix mais là, ça devient autre chose et nous trouvons que c`est véritablement honteux de la part de cette force-là", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l`Onuci n`a pas réagi dans l`immédiat.

Un capitaine de l`Onu ayant requis l`anonymat a déclaré que le représentant de l`Onu en Côte d`Ivoire, Choi Young-jin, était présent dans le convoi repoussé par les forces fidèles à Laurent Gbagbo.

Des habitants ont rapporté que le calme avait régné à Abobo au cours de la nuit. "On n`a entendu aucun coup de feu la nuit dernière. On avait peur avant d`aller au lit, mais il n`y a pas eu de tirs", a rapporté un habitant, Adama Fama, joint par téléphone. "Il y avait beaucoup de véhicules militaires en patrouille et les rues étaient désertes".

"Les véhicules blindés et les patrouilles militaires ont cessé vers 06h30. La nuit a été calme comparé à mercredi", a dit un autre habitant, Ladji Bakayoko, ajoutant cependant que "les gens continuent de vivre dans la peur à Abobo".

INCIDENTS AVEC L`ONUCI

D`après le ministère de l`Intérieur du gouvernement formé par Laurent Gbagbo, certains des policiers morts mercredi ont été tués par une attaque à la grenade RPG contre leurs véhicules.

Philippe Mangou a déclaré mercredi soir que l`armée avait été envoyée dans ce secteur afin de désarmer des rebelles et des partisans armés d`Alassane Ouattara.

Les relations de Gbagbo avec la mission de l`Onu se sont détériorées depuis que Choi a reconnu la victoire électorale de Ouattara et a convaincu la communauté internationale de faire de même, isolant Gbagbo sur la scène diplomatique.

L`Onu a fait savoir que des casques bleus avaient été légèrement blessés mardi soir dans une embuscade à Abidjan tendue par des hommes armés favorables à Laurent Gbagbo.

Les Nations unies ont signalé un autre incident mercredi au cours duquel des forces pro-Gbagbo ont intercepté des camions acheminant de la nourriture vers l`hôtel du Golf et ont laissé leurs partisans piller les véhicules.

Les violences post-électorales ont fait plus de 200 morts et la crainte d`une nouvelle guerre civile a poussé plus de 20.000 personnes à fuir vers le Liberia voisin, selon l`Onu.

Les Nations unies supposent qu`un grand nombre de victimes ont été tuées par les forces fidèles à Laurent Gbagbo ou par des miliciens alliés lors d`interventions nocturnes dans des quartiers considérés comme des bastions de partisans d`Alassane Ouattara, comme Abobo.

Des centaines d`autres personnes pourraient avoir été enlevées et transférées en des endroits secrets, craignent des responsables onusiens. Laurent Gbagbo rejette ces accusations.
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