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Politique Publié le jeudi 13 janvier 2011 | Le Nouveau Réveil

L`opération "bouclage-pénétration" avortée à Abobo PK 18/Les Fds enregistrent de lourdes pertes à Abobo Pk 18

Depuis 48 heures, Abobo est en état de siège. Des combats d'une rare intensité se sont déclarés dans cette commune de la banlieue nord d'Abidjan alors que des éléments des Fds toujours fidèles à Gbagbo tentaient d'opérer une perquisition de grande envergure pour récupérer, dit-on, des armes cachées dans certaines habitations. Le bilan de cette opération est très lourd, des pertes en vie humaine et en matériels considérables de part et d'autre.
C'est au petit matin du mardi 11 janvier que tout a commencé. Le quartier d'Abobo PK18 route d'Anyama est assiégé et bouclé par des éléments des Fds, principalement de la police nationale, qui ont l'intention de récupérer des armes qui auraient été cachées dans l'enceinte de certaines habitations. Malgré l'intervention très matinale, les choses ne se passent pas comme souhaitée pour les partisans de Laurent Gbagbo qui enregistrent même des pertes importantes, 3 policiers et un militaire tués. Du côté de la population civile, l'on enregistre également 4 morts. Hier mercredi 12 janvier, les Fds pro-Gbagbo reprennent le travail, de violents combats de minuit à 6 heures du matin. Bilan, 6 policiers tués et 3 camions de troupes incendiés. Au cours de la journée, toutes les unités d'intervention mises à contribution dans le cadre de cette opération se retirent d'Abobo. Du côté de la résistance, le bilan reste inconnu.
Mais la question que tout le monde se pose après ces combats est celle de savoir qui a organisé et opposé cette résistance qui a causé des pertes aussi significatives à la robuste armée de Gbagbo ? Comment ces populations se sont-elles organisées pour ne pas se laisser surprendre par une intervention nocturne ?
En tout état de cause, quelque chose n'aurait pas tourné rond dans le camp des fidèles alliés de Gbagbo. Au cours d'une houleuse réunion de débriefing, hier, à l'état-major des armées, des éléments de police auraient vivement protesté auprès de leur hiérarchie à propos de la manière dont cette opération a été menée. Car à la vérité, les policiers n'avaient ni l'équipement adéquat, ni l'information précise sur la mission qu'ils allaient effectuer. Mais cet état de fait justifie-t-il à lui seul la débâcle des Fds pro-Gbagbo à Abobo ? Rien n'est moins sûr parce que si cet argument pouvait prospérer le premier jour, on peut difficilement l'admettre pour les pertes enregistrées, hier. C'est le lieu de déplorer une fois de plus l'escalade de la violence. Qu'il y ait des morts du côté des populations civiles ou des FDS, ce sont toujours des Ivoiriens qui meurent et ce sont des Ivoiriens qui leurent leurs morts. Aucune ambition politique ne saurait justifier des destructions de vies humaines, comme le soulignait le Président Bédié dans son récent appel à Gbagbo Laurent. Tous les Ivoiriens ont le droit de vivre et on ne peut sacrifier aussi bêtement la vie de ces pères ou mères de famille. Des pertes que rien ne pourra combler, absolument rien. Il est donc temps, grand temps que nos frères des FDS comprennent qu'ils ne sont pas des jouets et que leur vie est sacrée pour leurs familles et pour les Ivoiriens. Tous ensemble pour la paix !

Paul Koudou
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