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Politique Publié le vendredi 14 janvier 2011 | Le Patriote

Malgré le couvre-feu et autres exactions - Abobo et Anyama refusent de “mourir ”

Traumatiser au maximum les populations d’Abobo et d’Anyama. Simplement parce qu’elles sont supposées être des militantes et sympathisantes du Dr Alassane Ouattara, président élu de la République de Côte d’Ivoire. Tel est la volonté actuelle de Laurent Gbagbo et des siens. Pour la réalisation de ce cynique projet, le chef de l’Etat sortant et ses sbires ont décidé de s’appuyer sur les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, sur ordre du général Philippe Mangou, chef d’Etat-major des FDS, un couvre-feu de règne sur Abobo et Anyama, de 19h à 6h, depuis le mercredi 12 janvier dernier. Il prend fin, en principe, demain samedi 14 janvier 2011. Cette décision est intervenue après de nombreuses exactions sur les populations civiles, suivies d’affrontements entre éléments des FDS et des individus armés non identifiés. Toute chose qui avait développé une psychose généralisée au sein des populations. Cependant, passés les moments de peur, c’est un autre visage d’Abobo et d’Anyama qu’il nous a été donné de voir hier. En effet, la vie est en train de reprendre dans ces deux communes situées dans le Nord du district d’Abidjan. Hier, c’est depuis 6H30 le matin, que les transporteurs et commerçants ont entamé leurs occupations quotidiennes. Donnant ainsi l’assurance aux autres travailleurs à reprendre le chemin des services. A 8h donc, le rond-point de la gare était presque plein de son monde habituel. Par ailleurs, fait marquant, c’est l’absence totale de policiers qui, d’ordinaire, sont visibles sur les différentes artères de la commune d’Abobo, notamment au rond-point de la gare. Hier, seuls les militaires du 1er BCP (Bataillon des commando-parachutistes d’Akouédo) étaient à leur position habituelle, au carrefour ‘’Banco’’.
Selon certaines personnes que nous avons interrogées, cet engagement à reprendre le travail traduit la ferme volonté des populations de ne pas se laisser asphyxier par le régime sortant de Laurent Gbagbo. « Rester à la maison, c’est faire plaisir à Gbagbo et à ses hommes, pour qui Abobo et Anyama doivent rester dans des situations de trouble permanent. Nous disons non ! Nous refusons de mourir pour faire plaisir à Gbagbo », soutient SK, responsable syndical à la gare routière d’Abobo. Une analyse partagée par dame Salimata Bamba, vendeuse de vivriers au marché ‘’Siaka Koné’’. « Ici à Abobo ou à Anyama, que les populations arrivent à manger ou pas, Gbagbo s’en moque. Parce que pour lui, nous ne sommes que des supporters d’Alassane Ouattara, donc des ennemis à son régime. Et c’est dommage », déplore-t-elle. Avant de souligner que les populations d’Abobo et d’Anyama, malgré ces agissements du régime Gbagbo, assument avec fierté leur sympathie pour le président Alassane Ouattara.
Diawara Samou


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