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Politique Publié le vendredi 14 janvier 2011 | Le Patriote

Après le second tour des élections de 2010 nous avons deux résultats

Commission Electorale
Indépendante (1er Tour) :
LMP 38%
RHDP 61%

Conseil Constitutionnel
(1er tour)
LMP 38%
RHDP 61%

Commission Electorale
Indépendante (2ème Tour) :
LMP 46%
RHDP 54%

Conseil Constitutionnel
(2ème tour)
LMP 51,2%
RHDP 48%
Quelle est le candidat qui a été choisi par les ivoiriens a l'issue de vote ?
La vérité, c'est que les pratiques de 2000 ont refait surface sous une autre forme. Et pour cause :
o En 2000, la Cour Suprême (Institution Juridique Suprême) dirigé par M TIA Koné l'oncle de GUEI Robert alors Chef de l'Etat, a éliminé des candidats pour que Gbagbo soit élu dans les conditions qu'on sait et que lui-même, dans sa lucidité intellectuelle, qualifie de calamiteuse... On se rappelle que le nom de Boulanger a été donné à Gbagbo par son complice de 2000, GUEI Robert quand celui-ci n'a pas respecté le « deal des frères de l'ouest », 5 premières années à GUEI et 5 années suivantes à Gbagbo.
- En 2010, le « chef bandit » remet le couvert par son Ami soigneusement positionné. Le Conseil Constitutionnel (Institution Juridique Suprême) élimine des votes une grande partie du territoire national pour que Gbagbo soit réélu. Quelles similitudes troublantes ! Dans tous les cas, l'expression de la volonté populaire est détournée chaque fois et cela ne profite toujours qu'à une seule personne : Gbagbo. Pourquoi ? On n'a plus besoin de se poser la question a qui profite le crime?
Alors ressaisissons-nous ! La démocratie ne peut être à ce point impunément tourner en dérision par un seul individu qui de surcroît, revendique la qualité de parrain de la démocratie ivoirienne. Tout le monde le sait. Dans une démocratie, les institutions n'ont de pouvoir que par délégation. Le peuple étant détenteur exclusif de tout pouvoir. Alors, toute décision qui est prise contre la volonté de la majorité du peuple n'est pas une décision démocratique. Aucune institution ne peut se substituer au peuple encre moins lui en imposer. De la même façon qu'au football un arbitre n'est pas un joueur. Dans le domaine juridique, le juge ne peut se constituer partie prenante à un conflit. De la même façon, le Conseil Constitutionnel n'est pas un Grand électeur. Il ne peut donc pas se substituer au peuple pour élire de son propre chef un Président. Il aurait fallu prendre ce raccourci en économisant les centaines de milliards engloutis dans la préparation de ces élections qu'on qualifie de plus chères au monde !
A cet effet, il suffit de voir comment des intellectuels de haut niveau s'évertuent à défendre la mauvaise décision d'une personne physique (Paul Yao N'DRE) selon ses émotions (la peur de perdre les avantages liés à leur position). En effet, Yao N'DRE se cache derrière une personne morale (la Présidence du Conseil Constitutionnel) qu'il incarne mal. Il démontre clairement qu'il ne suffit pas d'être intelligent pour être un exemple. Il est dans la nature de l'homme de mettre son intelligence au service du mal. Dommage qu'un voleur devenu Policier ne peut que continuer à « voler légalement » cette fois.
Après la mort du Président HOUPHOUET BOIGNY, tous les ivoiriens ont compris, pour de bon, que c'est une incongruité de croire que le destin de leur pays peut être lié au destin d'un individu fut-il le plus courageux des hommes sur terre. De même aucun ivoirien n'a le monopole de l'amour pour la patrie. Il n'y a pas qu'un seul ivoirien pour développer ce pays. Gbagbo nous conseillait à juste titre qu'il faut éviter le culte de la personnalité. Il n'est pas lui-même une exception à cette règle.
Chaque fois que Gbagbo dit une bonne chose dans une rhétorique qui séduit forcément, c'est avec une grande déception que, curieusement, on le surprend toujours en train de faire le contraire de ce qu'il a conseillé !
Quand il fait l'apologie de la démocratie, il pratique la dictature avec subtilité
Quand il dit je suis d'accord c'est qu'il a refusé intelligemment.
Quand il vous fait croire que vous avez bouclé la discussion, c'est qu'il y a une autre en cours pour gagner du temps.
Quand il tend la carotte, le bâton n'est pas loin.
Quand il dit j'ai été élu c'est qu'il a perdu.
Les exemples qui démontrent la dualité de Gbagbo sont nombreux.

3- Recommandation
La solution définitive (je dis bien définitive) à la crise actuelle ne peut être autre chose que le respect de la volonté populaire. Toute spéculation juridique, politique ou émotionnelle restera sans effet positif. Pour s'en convaincre, il suffit de réaliser que malgré l'existence de notre constitution que des comédiens disent défendre on ne sait contre qui, il nous a fallu signer une multitude d'accords politiques pour approcher de si près la paix. Comme quoi, nous sommes d'accord que la Constitution ne peut pas résoudre tous les problèmes. Ayant le courage de reconnaître que depuis 1999, plus personne ne respecte nos lois parce que c'est à l'évidence impossible de les respecter et de sortir, dans le même temps, de l'impasse créé par le coup d'Etat de 1999. C'est ça la réalité. Nous vivons une République d'exception depuis 1999. La nouvelle constitution de 2000 n'a pas pu régler nos problèmes. Nous ne pouvons pas continuer à refuser de voir la vérité. Ce n'est pas aujourd'hui que nous allons revendiquer notre souveraineté que nous avons librement accepté de perdre parce que nous étions presque KO « dans le corde du ring» en 2002. A qui la faute si les tenants du pouvoir en 2002, n'ont pas été capables de mater la rébellion ? Gbagbo de retour d'Italie n'a-t-il pas dit qu'il répond à l'épée par l'épée ? Et la suite… Quand on reconnaît qu'on n'a pas gagné une guerre, on n'a rien à imposer ni à revendiquer. C'est une autre vérité à prendre en compte dans l'analyse de la situation.
Pourquoi Gbagbo refuse au deuxième tour, des résultats qu'il a acceptés au premier tour ? Rien n'a véritablement changé dans les scores réalisés par OUATTARA au Nord entre le premier et le second tour.
La seule alternative au départ de Gbagbo c'est la reprise des élections dans les zones annulées par le Conseil Constitutionnel. Une dernière vérité que tout Ivoirien sait, c'est qu'une reprise des élections dans le Nord même 100 fois ne sauvera pas GBAGBO. Il n'y a pas une autre alternative. On peut décider de perdre le temps qu'on veut perdre mais la messe est dite ! Il reste à Gbagbo de choisir entre le Paradis paisible d'un ancien chef d'Etat et tôt ou tard, l'Enfer d'un ancien dictateur déchu par la force.

Un ancien Directeur de Campagne de Gbagbo
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