x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 14 janvier 2011 | Le Temps

La presse française dans la crise ivoirienne : L`Express en flagrant délit d`outrance partisane

En voulant donner des leçons de professionnalisme à la presse proche du pouvoir, le confrère français L'Express s'est planté sur toute la ligne.

«La vérité est la première victime de toute guerre». C'est tellement vrai que le confrère français L'Express la met bien en évidence. Et c'est tellement vrai que dans la guerre que l'Elysée fait à la Côte d'Ivoire, la presse française dans son ensemble, en est une seconde victime. Foulant ainsi aux pieds, toute l'éthique et la déontologie apprise dans les grandes écoles de journalisme en France. Il est clair que dans cette crise que vit la Côte d'Ivoire depuis septembre 2002, toute la presse française s'est fortement discréditée à Abidjan. Puisque le citoyen lamdard a fini par comprendre que même au pays des Droits de l'Homme et des libertés, les journalistes sont aux ordres des pouvoirs politiques. Dans un article consacré à la presse ivoirienne durant cette crise post- électorale que vit la Côte d'Ivoire, le confrère français L'Express qui s'est voulu donneur de leçon s'est laissé trahir par un parti pris pour Ouattara le bien-aimé de la France. Le confrère aveuglé par la haine de Gbagbo continue d'obéir à la dictée sarkoziènne, en considérant Ouattara comme l'élu de la présidentielle. Mais là n'est pas le plus important. Son papier consacré à l'ensemble des quotidiens abidjanais est complètement déséquilibré. Evidemment, Le Temps qui gêne beaucoup les plans de la France en Côte d'Ivoire, subit un flingage. Au point qu'il se sent obligé de consacrer quelques lignes à des coquilles. Comme si on n'en trouvait pas aussi dans certains journaux français. Il assimile tous les articles de Le Temps à des ragots d'Abidjan, au point de nier que l'Onuci recrute des enfants soldats à Duékoué. Que pouvait- il, le pauvre ? C'est quand même la France qui actionne l'Onuci en Côte d'Ivoire. Une telle vérité étalée sur la place publique parisienne mettrait à mal toute la politique de Sarkozy en Côte d'Ivoire. Or, il faut bien protéger l'ami Sarko. Ce qui est d'ailleurs bien fait en Côte d'Ivoire. L'envoyé spécial du journal est en mission commandée. Pour le compte de l'empire qui a servi du faux en Côte d'Ivoire comme d'ailleurs la plupart des grands médias français. C'est pourquoi quand Ouattara lance un mot d'ordre de désobéissance civile qui n'est pas suivi, France 24 peut se donner de la peine pour trouver une excuse à Ouattara. Et rétorquer à son envoyé spécial à Abidjan qui voudrait peut-être être honnête que « ce n'est pas ce qu'on te demande ». C'est au nom de cette même feuille de route que l'envoyé spécial de L'Express refuse de voir la gigantesque fraude qui a été organisée dans le Nord. Et dans le même temps, cloue au pilori, Notre Voie, Fraternité- Matin et Le Quotidien d'Abidjan, des journaux qui défendent la République. Le confrère, pour se donner un vernis d'équilibre, cite le Le nouveau Réveil du Pdci et L'Expression l'un des brulots proches de Ouattara. Le commentaire sur ces deux organes est bref et même édulcoré. C'est comme s'il y a été contraint. Il ne franchit pas la ligne rouge qui est de citer aussi Le Patriote, le porte- voix officiel de Ouattara qui déverse chaque jour, des tonnes d'insanités sur les autorités de ce pays. Mais comme c'est Gbagbo qui y est dépeint sous des traits d'un « horrible dictateur », c'est bon à prendre et à lire pour l'envoyé spécial du journal. C'est d'ailleurs la même chanson qui est entonnée à Paris. Aujourd'hui, dans la presse française, présenter Gbagbo sous une autre image, sous des traits d'un démocrate paraîtrait pour une hérésie. L'Express ne peut donc pas déroger à la règle commune à l'Empire. Par tous les moyens Ouattara doit être soutenu, même dans les erreurs les plus cruelles. C'est ça le journalisme professionnel selon nos amis parisiens. Mais comme le dit l'adage, à quelque chose malheur est bon. Les grossièretés de la presse hexagonale sur la crise ivoirienne sont carrément moquées dans les rédactions abidjanaises. C'est ce qu'on appelle, le mythe brisé.

Guehi Brence

gb08301660@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ