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Politique Publié le samedi 15 janvier 2011 | Soir Info

Evénements de Duékoué, Lakota… : Les dangers qui guettent la Côte d’Ivoire

Sale temps pour la Côte d’Ivoire ! Depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, le pays qui a été affaibli par la longue crise armée du 19 septembre 2002, est depuis quelques jours, enclin à des violences de tous ordres. La crise post-électorale qui a provoqué la radicalisation des positions et qui accentue la déchirure du tissu social, entraîne dangereusement la Côte d’Ivoire vers ce que l’on a toujours redouté : La guerre civile. Si l’on n’y prend garde avec les événements qui se déroulent en ce moment à divers endroits du territoire national, c’est à une situation de déflagration générale que le pays s’expose. Les prémices d’une guerre civile qui n’épargnera ni les populations ni les hommes politiques qui par leur mésentente, ont plongé le pays dans cet état, sont perceptibles tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, soit avec les affrontements inter-ethniques soit avec les rixes entre populations, des hommes armés et des Forces de défense et de sécurité (Fds). Les faits sont légions : A Abobo, de la nuit du dimanche 9 au lundi 10 janvier dernier, à ce jour, six (6) policiers et trois (3) civiles, ont été officiellement tués dans les affrontements armés entre les deux parties. Des cargos militaires ont été brûlés et plusieurs dégâts ont été perpétrés. A Lakota, des affrontements entre des jeunes autochtones et des allochtones ont fait au moins deux morts suite à une incompréhension liée au transport. Des maisons ont été incendiées et plusieurs biens saccagés. La tension était encore très vive, hier dans cette localité. A Daoukro, des militants d’un groupement politique ont eu maille à partir avec des éléments des Fds.

L’on a enregistré plusieurs blessés graves. A Zuénoula, des affrontements inter-ethniques ont fait récemment trois morts. Les plus importants dégâts, ont été enregistrés à Duékoué à l’ouest du pays.

Les affrontements entre les autochtones Wê, et les allochtones malinké et des ressortissants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), ont fait au moins 34 morts, des centaines de blessés.

Faire baisser la tension à tout prix

Ces affrontements ont contraint plus de 12.000 personnes à se refugier à la mission catholique, et environ 1000 autres à se tasser à l’Eglise protestante de la localité. A tout cela, il faut ajouter les saccages des biens des hommes politiques, qui ont commencé à prendre de l’ampleur. A Bondoukou, le domicile de Sécré Richard, ministre du tourisme et de l’artisanat du gouvernement Aké N’gboh, a été saccagé, dit-on, par des militants du Rhdp. Hier, à la Riviera palmerais, c’était le tour du siège de l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci) d’être cassé par, dit-on, des militants de Lmp.

Tous les actes susmentionnés, qui occasionnent des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables, gagnent du terrain et cristallisent la haine et la division en Côte d’Ivoire.

Aujourd’hui, le pays est en passe de vivre la guerre civile du fait de la rancœur, des mensonges et des instrumentalisations. Les populations qui se sont laissées enveloppées par les discours guerriers et incitatifs au mépris, s’adonnent à des actes ignobles. Les victimes de ces actes mijotent la vengeance.

Et petit à petit, la spirale de violence grossit. C’est le moment plus que jamais, de faire baisser la tension à tout prix. En attendant que les hommes politiques parviennent à accorder leurs violons, les hommes de Dieu, les chefs traditionnels toutes tendances confondues ainsi que des initiatives individuelles ou groupées, ont une belle carte à jouer. A savoir, œuvrer essentiellement à rapprocher les populations divisées. Ils ont le devoir moral d’appeler l’ensemble des Ivoiriens et les communautés vivant en Côte d’Ivoire, à une prise de conscience générale face au risque d’explosion qui guette le pays.

BAMBA Idrissa
bamidcom@yahoo.fr
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