x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 15 janvier 2011 | Le Patriote

Après le carnage d’Abobo : Rififi à la Police nationale

L’atmosphère au sein de la Police est actuellement à l’indignation voire à la révolte, non pas contre les populations d’Abobo mais surtout, contre ceux qui ont envoyé les policiers à une opération de « débusquage de rebelles », donc une action militaire d’envergure. Qui a envoyé les policiers à l’abattoir mardi dernier à Abobo? Cette question était au centre de la réunion de crise qui a eu lieu jeudi, à la Direction générale de la police au Plateau, après les événements tragiques de mardi et mercredi derniers à Abobo et qui ont coûté la vie à plus d’une dizaine de policiers et occasionné d’énormes dégâts matériels. Au cours de la réunion de crise convoquée par le DG de la Police, le Général Brindou M’Bia et à laquelle ont pris part les chefs d’unité, les commissaires de District et surtout le Directeur des Unités d’interventions, le Commissaire Divisionnaire Yoro Claude, cette question a été longuement débattue. Après avoir fait le point qui a révélé d’énormes pertes tant en vies humaines qu’en matériels, le Directeur général de la Police, selon notre source, a décliné toute responsabilité quant à la mise en place de cette opération. En d’autres termes, l’opération « débusquage de rebelles », a été décidée à son insu par des gradés qui, sans doute prennent des consignes quelque part d’autre qu’à la direction nationale de la Police. Toujours selon notre interlocuteur, le Commissaire divisionnaire Yoro Claude a reconnu, en sa qualité de directeur des unités d’intervention, avoir décidé de mener cette opération. A la question de savoir pourquoi il n’a pas averti sa hiérarchie, l’ancien commandant du GMI s’est perdu en conjectures. Alors, très énervé, le Général Brindou aurait dit à Yoro : « Mon Commissaire, vous êtes responsable de ce qui est arrivé à nos jeunes à Abobo ». La réunion qui a été très houleuse s’est achevée en queue de poisson. D’un côté, ceux qui dénoncent l’acte du commissaire Yoro qui, au mépris de toute déontologie militaire, s’est permis d’envoyer des policiers à une opération militaire d’envergure sans moyens appropriés. Et de l’autre, des individus qui continuent de penser que toutes les actions sont bonnes pour tenter de sauver l’ex-régime Gbagbo.

Ibrahima B. Kamagaté
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ