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Politique Publié le samedi 15 janvier 2011 | L’expression

Une semaine décisive

© L’expression
Journées ville mortes : les populations privées de moyens de transport
Ivorians wait in Abobo, a suburb of Abidjan, on December 30, 2010 for transport to visit their families outside of Abidjan during a general strike which started on December 26. Ouattara, who is recognised as president by the international community but is besieged in his Abidjan hotel and protected by UN peacekeepers, had urged workers to down tools across the fragile West African state. Ouattara`s supporters began to get the message out, despite being totally excluded from the airwaves, and there was disruption to public transport and isolated street barricades began to spring up on December 27.
A partir de lundi, les ivoiriens devront sortir couverts. Le Rhdp vient de lancer la seconde phase de l’opération « Pays mort » pour paralyser l’administration publique, les commerces et les services. La dictature d’en face se prépare à la répression de tout mouvement d’humeur susceptible de le déséquilibrer davantage. Le front national risque donc de s’enflammer à nouveau à l’instar de la commune d’Abobo, qui a donné mardi et mercredi un avant-gout de l’épilogue du western de Gbagbo. Car dans le jardin de Gbagbo, l’armée de miliciens et de mercenaires semble résolue, plus que jamais, à imposer par la terreur leur maître, Laurent Gbagbo, aux ivoiriens. Les descentes policières, les enlèvements, les disparitions et les assassinats orchestrés par les hommes de l’ancien chef de l’Etat risquent de reprendre de plus belle. Dans cette ambiance de fin de règne, la rencontre des chefs d’Etat-major de la Cedeao prévue ce mardi, à Bamako, ouvre véritablement l’épisode de l’utilisation de la force pour le chasser du pouvoir. Et ce, dans un contexte de rébellion dans les casernes ivoiriennes. Les policiers et les gendarmes gardent l’arme au pied malgré les ordres d’attaque qui viennent du Palais de Cocody. Les tueries d’Abobo au cours desquelles 8 policiers ont été tués officiellement, ont éveillé la conscience de l’armée ivoirienne dans sa grande majorité. Elle se pose cette question : Pour qui et pourquoi nous nous battons ? En filigrane, l’annonce de l’intervention des soldats de la Cedeao fait perdre le sommeil à l’armée de Gbagbo. Une armée qui doute de plus en plus sur le terrain militaire après l’échec de l’attaque d’Abobo…

L’arrivée de la hiérarchie militaire de l’Ecomog, très attendue la même semaine à Bouaké pour des « repérages militaires », après le sommet de Bamako, sonnera le glas des négociations diplomatiques. Personne en tout cas, ne parie un sou sur la médiation (de la dernière chance) de Raila Odinga, attendu demain à Abidjan pour décider le Machiavel des Lagunes à lâcher le fauteuil pérsidentiel. Tout en redoutant l’option militaire, Gbagbo a dégoupillé des « grenades » interethniques pour mettre en œuvre sa menace de « guerre civile » en cas d’intervention militaire.

Divo, Lakota, Daloa, Duékoué …Ses hommes se préparent aux massacres.

L’offensive diplomatique du gouvernement Soro et celle de la communauté internationale au Conseil de sécurité des Nations Unies lanceront, peut-être, « l’opération spéciale » pour chasser l’enfant de Mama du pouvoir. Goodluck Jonathan, le président nigérian revenu de l’investiture de son parti plus fort que jamais (il est le candidat du PDP pour les élections d’Avril), aura alors toutes les cartes en main.

Assoumane Bamba
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