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Politique Publié le mardi 18 janvier 2011 | AFP

Côte d`Ivoire: n`envisager la force qu`en "tout dernier recours"

© AFP Par DR
France - Mme Michèle Alliot-Marie, ex-ministre de la Défense, entendue comme témoin dans l`affaire du bombardement de Bouaké
Photo d`archives
PARIS - L`usage de la force en Côte d`Ivoire, réclamé par Alassane Ouattara pour faire partir Laurent Gbabgo, "ne doit être envisagé qu`en tout dernier recours" du fait du "risque d`un grand nombre de victimes", a estimé mardi la chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie.

L`usage de la force "ne doit être envisagé qu`en tout dernier recours car compte tenu de l`équilibre des forces armées, il y aurait un risque d`un grand nombre de victimes", a-t-elle déclaré devant la commission des Affaires étrangères de l`Assemblée nationale.

Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, avait appelé vendredi au recours à la force pour chasser le président sortant du pouvoir.

"L`option militaire est soutenue par un certain nombre d`Etats africains", a-t-elle rappelé alors que les chefs d`état-major des pays de la Communauté des Etats d`Afrique de l`ouest (Cédéao) ont entamé mardi à Bamako une réunion consacrée à une éventuelle action militaire en Côte d`Ivoire.

Mais pour mener une opération avec toutes les chances de réussite, la Cédéao devrait aligner quelque 20.000 soldats alors qu`elle ne pourrait en disposer que de 3.500 environ, a récemment souligné un diplomate en poste à l`ONU.

La réunion de Bamako a lieu alors que le Premier ministre kenyan Raila Odinga, émissaire de l`Union Africaine, se trouve depuis lundi à Abidjan pour tenter de convaincre Laurent Gbagbo de partir pacifiquement.

Mme Alliot-Marie a assuré que "la détermination de la communauté internationale ne fléchit pas" et a défendu la politique de "sanctions qui ont une efficacité qui demande du temps, ce qui est un peu frustrant". "En dehors des sanctions, qu`est-ce qu`il y a ?", s`est-elle interrogé.

Lors de la même audition, le ministre de la défense, Alain Juppé, a répété que la France "n`interviendra pas militairement pour installer le président élu (Alassane Ouattara) au pouvoir. Ce serait un non-sens. Nous ne ferons rien sans une décision des Nations Unies".

Les 980 soldats français de la force Licorne présents à Abidjan "se tiennent prêts à faire face à une dégradation soudaine de la situation" pour l`évacuation des 15.000 Français de Côte d`Ivoire, a-t-il réaffirmé. "Nous avons la capacité en 36 heures de renforcer de manière très significative le
plan Licorne", a-t-il assuré.
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