L’armée de Gbagbo ouvre le feu. Les habitants du quartier ‘’Boribana’’, à Attécoubé, n’oublieront pas de sitôt cette folle journée qu’elles ont vécue, hier mercredi 19 janvier 2011. Une véritable scène de chasse à l’homme. En effet, les hommes et femmes de Boribana ont été la cible des éléments des Forces de défense et de sécurité, visiblement très excités. Cette descente musclée des hommes du Général Philippe Mangou s’est soldée par la mort de deux personnes, que sont M. Cissé Ibrahim et le jeune Doumbia Alassane. Et quand nous arrivions sur les lieux, vers 14H, des langues parlaient d’une troisième victime qui aurait succombé à ses blessures. A ces morts, s’ajoutent plus d’une dizaine de blessés par balles. Ceux-ci ont, pour la plupart, été admis au sein de la base de l’ONUCI à Sebroko, située non loin du quartier, afin de recevoir des soins.
Selon des témoignages recueillis sur place, c’est aux environs de 7H le matin que des éléments de la Garde républicaine, accompagnés d’un groupe de policiers et de marins, ont fait irruption à Boribana. « Quand ils sont entrés dans le quartier, comme des fous qui ne se contrôlaient plus, ils ont commencé à tirer dans tous les sens. Et c’était la débandade », raconte une dame sous le couvert de l’anonymat. Selon elle, ces hommes en armes n’avaient qu’une seule idée dans la tête : en découdre avec les populations de Boribana, supposés être des militants et sympathisants du RHDP et du président Alassane Ouattara, président élu de la République de Côte d’Ivoire. « Ils disaient que Boribana est ce quartier-là qui se montre très solidaire du mot d’ordre de « pays mort » lancé par le RHDP », déplore un autre jeune, sous le couvert de l’anonymat. Arrivée sur les lieux, notre équipe de reportage a pu constater la présence par terre de douilles d’armes à feu. Prouvant ainsi que ces « corps habillés » ont bel et bien tiré à balles réelles. Et ces Forces aux ordres du président sortant, Laurent Gbagbo, ne s’arrêteront pas là. « Poursuivant leur forfaiture, ils sont allés jusqu’à pénétrer des maisons, pour en ressortir avec des bijoux, des portables et autres objets de valeur », soutient DF, jeune mécanicien habitant le quartier.
Au moment où nous quittions Boribana, aux environs de 15H, la tension avait baissé. Et les populations n’en revenaient toujours pas. Elles s’expliquaient difficilement les raisons profondes d’une telle attaque.
Diawara Samou
Selon des témoignages recueillis sur place, c’est aux environs de 7H le matin que des éléments de la Garde républicaine, accompagnés d’un groupe de policiers et de marins, ont fait irruption à Boribana. « Quand ils sont entrés dans le quartier, comme des fous qui ne se contrôlaient plus, ils ont commencé à tirer dans tous les sens. Et c’était la débandade », raconte une dame sous le couvert de l’anonymat. Selon elle, ces hommes en armes n’avaient qu’une seule idée dans la tête : en découdre avec les populations de Boribana, supposés être des militants et sympathisants du RHDP et du président Alassane Ouattara, président élu de la République de Côte d’Ivoire. « Ils disaient que Boribana est ce quartier-là qui se montre très solidaire du mot d’ordre de « pays mort » lancé par le RHDP », déplore un autre jeune, sous le couvert de l’anonymat. Arrivée sur les lieux, notre équipe de reportage a pu constater la présence par terre de douilles d’armes à feu. Prouvant ainsi que ces « corps habillés » ont bel et bien tiré à balles réelles. Et ces Forces aux ordres du président sortant, Laurent Gbagbo, ne s’arrêteront pas là. « Poursuivant leur forfaiture, ils sont allés jusqu’à pénétrer des maisons, pour en ressortir avec des bijoux, des portables et autres objets de valeur », soutient DF, jeune mécanicien habitant le quartier.
Au moment où nous quittions Boribana, aux environs de 15H, la tension avait baissé. Et les populations n’en revenaient toujours pas. Elles s’expliquaient difficilement les raisons profondes d’une telle attaque.
Diawara Samou
