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Santé Publié le samedi 22 janvier 2011 | Le Quotidien d’Abidjan

Harmattan / Les maladies saisonnières

Comment prévenir la méningite
L'harmattan, vent sec et poussiéreux, souffle depuis plusieurs semaines déjà sur le territoire ivoirien. Comme chaque année, à la même période, les maladies liées à l'harmattan ont refait leur apparition. Du fait de l’harmattan, les populations ivoiriennes sont, depuis quelques temps, menacées par les maladies respiratoires. Surtout par la méningite.
Les maladies saisonnières sont de retour. Cela est dû au vent poussiéreux qui se compose de particules végétales (herbes, fleurs sèches, pollen), animales (plumes d'oiseaux, déchets de toutes sortes), de microbes, de virus, de parasites, de champignons microscopiques que nous respirons. La méningite qui est l’une de ces maladies saisonnières a déjà causé le décès de plusieurs victimes dans les années précédentes surtout dans le Nord et le Centre de la Côte d’Ivoire.

Connaître la
méningite

La méningite est une infection des méninges, c’est-à-dire les enveloppes de la moelle épinière et du cerveau dans lesquelles circule le liquide céphalorachidien. Généralement, la méningite est causée par une bactérie ou un virus. Selon la nature de l'agent infectieux, le déroulement et le traitement sont différents. La méningite bactérienne est habituellement beaucoup plus grave que la méningite virale; il est impératif d'obtenir un diagnostic le plus rapidement possible. Dans de très rares cas, la maladie peut être causée par une infection fongique (par un champignon). La majorité des personnes qui contractent une méningite non bactérienne (par ex. une méningite causée par un virus) récupèrent complètement. Toutefois, la méningite bactérienne est mortelle chez une personne sur dix, malgré un traitement. Un survivant sur cinq présentera des handicaps graves, par exemple une surdité ou une lésion cérébrale. Un diagnostic et un traitement rapides sont essentiels afin de réduire les risques de décès ou de complications.

Causes de
cette affection

Les causes les plus fréquentes de la méningite sont les bactéries ou les virus, bien que plusieurs autres causes existent. D'autres causes plus rares comme les infections à champignons peuvent être constatées, mais souvent seulement chez les personnes dont le système immunitaire est déficient. Certaines des causes plus exotiques de la méningite, comme les parasites, ne se retrouvent que dans les pays tropicaux. Une méningite apparaît généralement lorsque des bactéries ou des virus pénètrent dans le liquide qui entoure le cerveau. Parfois, ils pénètrent directement à la suite d'une opération comme une neurochirurgie. Quelques fois, ils rongent les petits os du crâne comme dans des cas extrêmes de sinusite grave. Dans certains cas, ils sont transportés là par le sang et proviennent d'une infection comme une pneumonie (une infection pulmonaire). Le cryptococcus est un champignon susceptible de provoquer la méningite. On le retrouve habituellement chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli, par exemple les personnes atteintes du Sida. La tuberculose peut causer la méningite. Certains médicaments et des produits chimiques irritants peuvent provoquer une inflammation du cerveau semblable à la méningite. On a aussi signalé de rares cas de vaccins causant une méningite. La méningite virale ou induite chimiquement disparaît souvent par elle-même. La méningite bactérienne, par contre, est une affection très grave. Les divers types de bactéries qui la provoquent ne sont généralement pas dangereux. Plus de la moitié de la population est porteuse de l'une ou de l'autre de ces bactéries, qui colonisent l'arrière du nez et la gorge. Elles sont souvent transmises par la toux, les éternuements et les baisers, mais ne peuvent survivre en dehors du corps humain pendant très longtemps. Lorsqu'elles arrivent à pénétrer le liquide céphalorachidien et qu'elles commencent à se multiplier, les bactéries provoquent une inflammation et d'autres symptômes de la méningite. Une chirurgie au cerveau ou à la moelle épinière, une blessure à la tête, une atteinte ou une anomalie du système immunitaire, une insuffisance rénale, l’utilisation de corticostéroïdes sont des causes probables pour attraper la méningite.

Symptômes et Complications

Les personnes qui contractent une méningite bactérienne deviennent rapidement très malades, habituellement en quelques heures et ne doivent pas attendre avant de recevoir un traitement médical. Chez les personnes atteintes de méningite non bactérienne, les symptômes ressemblent habituellement à des symptômes grippaux et connaissent de la fièvre et des maux de tête. Les symptômes apparaissent plus lentement et ne sont pas aussi graves. On peut observer une fièvre élevée (plus de 39 °C/102 °F), une rigidité du cou et des douleurs, plus particulièrement lorsque le cou est déplacé, tourné ou fléchi (en raison de l'inflammation des méninges). Cela peut ne pas se produire chez les personnes dont le système immunitaire ne fonctionne pas correctement comme celles qui prennent des corticostéroïdes, qui sont atteintes du Sida, qui prennent des médicaments anticancéreux ou antirejet, les personnes âgées ou les enfants de moins de 24 mois et tout particulièrement ceux de moins de six mois. Des maux de tête graves provoqués par une pression accrue dans la tête. Si les vaisseaux sanguins du cerveau présentent une inflammation, le cerveau ne recevra pas suffisamment d'oxygène, ce qui peut entraîner des étourdissements, réduire sa capacité de répondre aux stimulations et, dans les cas graves, provoquer un coma. L'oxygénation insuffisante du cerveau peut également entraîner des convulsions. L'inflammation provoque une pression accrue sur le cerveau, ce qui peut susciter des vomissements. La personne atteinte pourra également présenter une éruption cutanée sous la forme de grappe de petits points rouges ou mauves semblables à des piqûres d'épingle. Lorsqu'on appuie sur ces taches, elles ne blanchissent pas comme la peau devrait normalement le faire. Chez les enfants très jeunes, on peut retrouver de la fièvre et un refroidissement des mains et des pieds, des vomissements, un refus de s'alimenter, une difficulté à s'éveiller, des cris ou des gémissements sur un ton élevé, une tendance à arquer le dos et à tirer sur le cou, une agitation même quand on prend l'enfant dans ses bras, une expression vide, le teint pâle tacheté, une éruption cutanée. Des complications surviennent parfois à long terme et peuvent persister après le traitement de l'infection. Elles comprennent la surdité, une détérioration mentale, la paralysie et parfois des convulsions qui exigent un traitement permanent.

Prévention de la méningite
Comment éviter la maladie ?

Se laver les mains fréquemment et ne pas partager aliments, boissons, brosses à dents, cigarettes, rouges à lèvres, etc. Ces mesures sont particulièrement importantes dans les lieux publics, où plusieurs personnes (enfants ou adultes) sont susceptibles d'être en contact physique ou de toucher les mêmes objets. Dans les endroits publics, comme les écoles, laver les surfaces communes, surtout dans les salles de toilettes, une fois par jour avec une solution d’une partie d’eau de Javel pour 10 parties d’eau. Adopter un mode de vie sain afin de ne pas affaiblir le système immunitaire. Traiter les infections des voies respiratoires et les otites des jeunes enfants dès qu’elles se présentent.
Certains types de méningite bactérienne peuvent être prévenus par la vaccination, mais pas tous. Aucun vaccin n’existe contre la méningite à méningocoque de type B. De plus, aucun vaccin ne peut offrir de protection contre toutes les souches des bactéries susceptibles de causer la méningite. On trouve sur le marché des vaccins qui contiennent des polysaccharides issus de 23 sérotypes de pneumocoques (Pneumovax Pneumo et Pnu-Immune), qui confèrent une immunité contre chacun des sérotypes. Ceux qui répondent le mieux à ces vaccins sont les jeunes adultes en santé. Le vaccin Prevnar, le seul vaccin conjugué contre le pneumocoque, protège les jeunes enfants à 90 % contre ce type de méningite, et offre une légère protection contre les otites causées par le pneumocoque. Certains vaccins ne sont pas utilisés pour l’immunisation systématique des enfants. Ils servent surtout en période d’éclosion, aux voyageurs qui circulent dans une région touchée par une épidémie de méningite et aux personnes à risque élevé d’infection.

Personnes à risque

On peut contracter une méningite à tout âge. Toutefois, le risque est plus élevé dans les populations suivantes. Les enfants de moins de 2 ans, les adolescents et les jeunes adultes âgés de 18 ans à 24 ans, les personnes âgées, les collégiens vivant en dortoirs (pensionnat), le personnel des bases militaires, les enfants qui fréquentent la garderie (la crèche) à plein temps, les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Cela inclut les personnes âgées, celles ayant des problèmes de santé chroniques (diabète, sida), celles qui sont en rémission d’une maladie, celles qui prennent des médicaments qui affaiblissent le système immunitaire. Avoir des contacts intimes avec une personne infectée. Les bactéries se transmettent avec l’échange de salive par des baisers, des éternuements, un échange d’ustensiles, de verre, de nourriture, de cigarette, de rouge à lèvres, etc. Évidemment, les risques sont plus élevés chez les voyageurs qui font un séjour prolongé ou chez ceux qui ont des
contacts étroits avec la population locale dans leur milieu de vie, les transports en commun ou leur milieu de travail. Le tabagisme pourrait augmenter le risque de méningite puisqu'il affaiblit le système immunitaire.
Benjamin Soro
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