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Politique Publié le lundi 24 janvier 2011 | Le Temps

Cabale contre la Cote D’ivoire a la BCEAO : Les Ivoiriens ne doivent pas paniquer

© Le Temps Par Emma
Présidentielle du 31 octobre : Giga meeting de clôture du candidat LMP, Laurent Gbagbo
Vendredi 29 octobre 2010. Abidjan. Stade Félix Houphouët Boigny
Samedi dernier, lors du sommet des chefs d’Etat de l’Uemoa, le Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Henry Philippe Dakoury-Tabley a été contraint à la démission. Cette nouvelle a été perçue par des milliers d’Ivoiriens comme une fragilisation du régime du Président de la République, Laurent Gbagbo. Il n’en est rien. Cette démission doit être au contraire perçue comme l’affirmation d’une victoire et une indépendance contre le colonisateur. En réalité, la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo refuse une fois de plus d’être à la solde de Paris. Car, c’est elle qui se cache derrière cette décision des sept chefs d’Etat de l’union qui ont mis la pression sur Dakoury Tabley. Sinon, comment comprendre que ces sept pays, qui ne pèsent pas grand-chose puissent décider du sort du plus riche du groupe ? Si ce n’est qu’une simple sorcellerie politique et qui est la seule affaire de Paris. En décidant ainsi, les sept pays de l’union, à savoir : le Burkina Faso, la Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Bénin et la Guinée-Bissau viennent eux-mêmes de « signer » leur arrêt de mort au sein de leur organisation commune. Parce que, la Côte d’Ivoire à elle seule pèse 40% environ de la masse monétaire. Cette décision aura des conséquences sur l’économie dans ces différents pays. Car, comme a eu à le dire le Président malien samedi, à quelques minutes de cette décision honteuse « Nous devons tout faire pour trouver une solution pacifique, une solution négociée parce que, lorsque la Côte d’Ivoire s’enrhume, c’est sûr et certain que c’est toute l’Uemoa qui tousse. Donc, nous devons être particulièrement prompts pour pouvoir trouver au cours de cette réunion les solutions les meilleures pour nous donner des ouvertures afin de progresser sur cette crise ivoirienne ». Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, comme a eu à le dire le porte-parole du gouvernement, Dr Ahoua Don Mello, ministre de l’Equipement et de l’Assainissement, des mesures idoines sont prises pour la sécurisation du système bancaire ivoirien. Outre cette sécurisation, la Côte d’Ivoire n’est pas loin de faire cavalier seul. Dans les mois à venir, la Côte d’Ivoire prendrait la ferme décision de battre sa propre monnaie. A ce niveau, les Ivoiriens ne doivent aucunement paniquer. Car, depuis quelques semaines, un comité d’experts nationaux et internationaux réfléchit sur la question. Le pays ne va pas s’effondrer. Parce qu’il dispose de ressources viables et fiables pour aller à cette initiative. Des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), notamment la Guinée Conakry, la Mauritanie, le Ghana, le Liberia, la Sierra Leone sont passés par là. Ils ont leur propre monnaie. Le ciel ne s’est pas écroulé sur leur tête. D’ailleurs, parmi eux, le Ghana est cité comme bon élève des Institutions de Bretton Woods. Cette étape sera pour la Côte d’Ivoire un nouveau départ dans la conquête de son indépendance économique vis-à-vis du colon. Qui, depuis des décennies n’a fait que voler ses anciennes colonies.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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