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Politique Publié le lundi 24 janvier 2011 | Reuters

En Côte d`Ivoire, le camp Gbagbo balaie menaces et sanctions

© Reuters Par DR
Crise politique: Alcide Djédjé, ministre des affaire étrangères du gouvernement Aké N`Gbo
Outgoing Ivorian President Laurent Gbagbo`s foreign minister Alcide Djedje gives a press conference on January 5, 2011 in Abidjan. Ivory Coast`s Laurent Gbagbo was offered an amnesty if he steps down as president and would be able to stay in the country, a mediator announced today, as troops kept up a siege of his rival`s base
Laurent Gbagbo trouvera les moyens de contourner les sanctions économiques prises pour le forcer à quitter le pouvoir en Côte d`Ivoire, a affirmé dimanche son gouvernement.

La veille, les dirigeants de la région avaient écarté le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO), un proche de Gbagbo qui continuait à fournir au président sortant ivoirien l`accès aux comptes, contrairement aux sanctions décidées.

Mais les nouveaux partenaires de la Côte d`Ivoire en Asie, en Amérique latine et en Afrique, a assuré dimanche le porte-parole de Gbagbo, Ahoua Don Mello, l`aideront à assurer le bon fonctionnement des finances publiques et du commerce.

Le porte-parole a par ailleurs présenté comme un "bluff" la menace des Etats de la région de recourir à la force pour installer au pouvoir l`ancien Premier ministre Alassane Ouattara, considéré par la communauté internationale comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre.

"Ceux qui pensent que la Côte d`Ivoire sera isolée sont aussi ceux qui croient que nous n`avons pas d`autre choix que de traiter avec eux", a-t-il dit.

Pour ce qui est de l`exportation du cacao, dont la Côte d`Ivoire est le premier pays producteur mondial, Don Mello a précisé que des navires venus d`Asie et d`ailleurs remplaceraient les cargos européens qui, en raison des sanctions, ne peuvent plus charger dans les ports ivoiriens.

"COMPTER LES BULLETINS DE VOTE PLUTÔT QUE LES MORTS"

Il a ajouté que les entreprises continuaient à payer leurs impôts et que les sommes récoltées seraient déposées dans d`autres établissements que ceux qui appliquent les sanctions, dans des pays asiatiques, sud-américains ou africains.

"Cela fait longtemps que nous avions anticipé cette situation (...) La preuve, c`est que les salaires ont déjà été payés", a-t-il dit.

Pendant le week-end, la télévision publique a diffusé des communiqués invitant les fonctionnaires à aller chercher leur salaire lundi.

Les partisans de Ouattara, qui affirment que 200 millions de dollars ont été illégalement retirés de la banque centrale, a salué le départ du gouverneur de la BCEAO mais a également réclamé le limogeage du représentant de la banque à Abidjan, également considéré comme proche de Gbagbo.

Face aux pressions sur le président sortant, un possible retrait de son gouvernement de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a été évoqué.

"Pour le moment, nous n`avons pas pris de décision officielle", a déclaré Don Mello, ajoutant que la monnaie ouest-africaine, le franc CFA, ne pourrait pas survivre sans la Côte d`Ivoire, première économie de la région.

Evoquant les menaces d`intervention militaire en Côte d`Ivoire des pays de la Cedeao (Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest), le porte-parole de Gbagbo a parlé de "bluff".

"Aucune armée étrangère ne peut légalement attaquer la Côte d`Ivoire (...) Au lieu d`envoyer des blindés, au lieu de compter les morts, comptons plutôt les bulletins de vote", a-t-il lancé, faisant référence à la demande de Gbagbo de procéder à un nouveau dépouillement du scrutin du 28 novembre.
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