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Politique Publié le lundi 24 janvier 2011 | Notre Voie

Attaque armée contre la Côte d’Ivoire : Compaoré, Ouattara et les rebelles engagés, Paris et la Cedeao hésitants

© Notre Voie
Le président français Nicolas Sarkozy (C) félicite son homologue du Burkina Faso, Blaise Compaoré avant une rencontre avec la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) le 18 Janvier 2011 au Palais de l`Elysée à Paris
Les correspondants de la presse nationale et internationale installés à Bouaké le savent et ont été briefés par la rébellion armée de ne pas en parler au risque de démobiliser les partisans d’Alassane Dramane Ouattara qui espèrent farouchement que la force ouest-africaine, Ecomog, viendra installer Ouattara par les armes au pouvoir. En effet, selon des sources proches de la rébellion armée, ce n’est pas à l’arrivée des soldats de l’Ecomog que l’on assiste à Bouaké, Katiola etc., depuis quelques jours. Il s’agit plutôt de la rébellion armée qui s’enrichit de rebelles
touareg, de chefs de guerre ayant participé à la rébellion armée en Mauritanie.

Ainsi que de mercenaires maliens et de soldats burkinabé intervenant en qualité de mercenaires. Ces derniers étaient déjà aux côtés des rebelles de Ouattara en septembre 2002 lors de l’attaque contre la Côte d’Ivoire. Toujours selon nos sources, les armes lourdes et autres armes de guerre convoyés à Bouaké ces derniers temps proviennent du Burkina Faso. D’où elles transitent en direction de la Côte d’Ivoire, après leur achat en Europe et ailleurs avec le concours de Paris. S’agissant du recrutement des rebelles touareg, le nom du dénommé Moustapha Chaffy, d’origine
mauritanienne et conseiller spécial de Blaise Compaoré, est abondamment cité. Il est également perçu comme l’un des “parrains” du chef rebelle, Guillaume Kigbafori Soro.

Compaoré tient à ce que son “frère”, comme il appelle Alassane Dramane Ouattara, prenne vaille que vaille la tête de la Côte d’Ivoire par la force. Il est donc engagé dans une attaque armée irréversible contre le pays. A l’instar de Ouattara, lui-même, et ses rebelles. Même si Sarkozy et la France souhaitent foncièrement que leur “pion”, Ouattara, prenne le pouvoir en Côte d’Ivoire et que le Président Laurent Gbagbo soit renversé par la force. pour ce faire, Paris hésite quant à
l’ampleur de cette attaque armée à cause “des nombreux intérêts français en Côte d’Ivoire”.

Nicolas Sarkozy l’aurait dit, a-t-on appris, à Blaise Compaoré lorsque le chef de l’Etat français a convoqué son obligé burkinabé à l’Elysée (présidence française), le mardi 18 janvier dernier, en compagnie d’une délégation de la CEDEAO pour parler de l’attaque contre la Côte d’Ivoire. “La France ne veut pas s’engager directement dans une attaque armée contre la Côte d’Ivoire mais le
Burkina Faso et certains pays de la sous-région ouest-africaine (ils enverront des mercenaires) comptent le faire pour elle. C’est l’assurance que Compaoré aurait donnée à Sarkozy lors de leur rencontre. Le Burkinabé aurait même ajouté que cette attaque sera “ciblée” afin d’éviter “les intérêts français en Côte d’Ivoire”.

Au sein de la CEDEAO, des voix discordantes commencent à s’élever. Même si elles sont timides à cause de la pression française. Au dire des sources proches de la rébellion armée, certains pays de la CEDEAO soutiennent ne pas apprécier l’activisme de Blaise Compaoré qui demeure pourtant, au nom de l’Accord politique de Ouagadougou, facilitateur dans la crise ivoirienne. Ces pays disent ne pas comprendre qu’à ce titre, Compaoré ne veuille pas ramener la paix en Côte d’Ivoire
mais qu’il prenne parti pour une partie à la crise pour faire la guerre à l’autre. Au Nigeria, Goodluck Jonathan semble ronger ses freins. Le “poulain” de l’ex-chef d’Etat nigérian, Olusegun Obasanjo, qui est aux ordres de la France et des Etats-Unis, serait en train de revoir progressivement sa position concernant une attaque armée contre la Côte d’Ivoire à laquelle participeraient des soldats nigérians. Nos sources estiment que l’hésitation du Nigeria est liée aux recommandations que les conseillers militaires du chef de l’Etat nigérian lui auraient faites. A savoir que le Nigeria entrera

bientôt dans une période électorale et le pays a besoin de toute son armée sur place pour assurer la sécurité du Nigeria qui n’est pas à l’abri de la déstabilisation.

S’engager dans une guerre en Côte d’Ivoire dont on ignore la durée et l’ampleur serait risqué pour le Nigeria, auraient confié au Président Goodluck, ses conseillers militaires.

Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
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