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Politique Publié le lundi 24 janvier 2011 | Nord-Sud

Après Bamako, Addis-Abeba : le terminus de Gbagbo

Après avoir perdu la face contre le grand rival, Alassane Ouattara, le sommet d'Addis-Abeba reste le dernier rendez-vous au cours duquel Laurent Gbagbo tentera de sauver sa tête. En effet, depuis le second tour de la présidentielle, l'ancien chef de l'Etat ne fait qu'essuyer des revers. Le premier, de loin, le plus retentissant, est sa défaite dans les urnes. Une défaite jusque-là vécue comme un cauchemar dans la mesure où le patron de La majorité présidentielle était sûr de son affaire. Il pensait faire de son principal challenger, une bouchée. Malheureusement, ses prévisions s'avèrent fausses. Pour se sauver la face, lui et ses partisans mettent en place une stratégie de hold-up électoral qui leur permet de garder encore la main sur quelques appareils de l'Etat. Car, la communauté internationale qui a supervisé le processus électoral de bout en bout, le désavoue au profit d'Alassane Ouattara. Tel un prisonnier en sursis, il propose à la communauté internationale de réévaluer le processus électoral, estimant que son adversaire a usé de fraude dans ses fiefs, pour le battre. L'idée fait long feu. Mais, afin de décrisper l'atmosphère devenue lourde, cette même communauté internationale consent à engager des discussions, notamment pour trouver une voie de sortie honorable à l'ancien chef de l'Etat. Eu égard aux entraves faites auxdites discussions, la communauté internationale n'hésite pas à imposer des sanctions à Laurent Gbagbo et à ses proches. Dernier épisode de ce duel à distance, la réunion de Bamako au cours de laquelle, M. Gbagbo espérait dans son for intérieur prendre le dessus sur Alassane Ouattara. Grâce au soutien de certains chefs d'Etat de la sous-région qui lui sont quelque peu favorables et surtout grâce au gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao), Philippe Dacoury-Tabley, il nourrissait le secret espoir de reprendre le contrôle des comptes de la Côte d'Ivoire dans cette institution financière sous-régionale. A l'arrivée, c'est encore un échec. Les menaces de retrait de son pays de l'Union économique et monétaire ouests-africaine (Uemoa) n'ont visiblement ému personne. Dans ces conditions, le dernier round du duel semble être celui du sommet de l'Union africaine qui se tient le 30 janvier, dans la capitale éthiopienne. Là encore, Laurent Gbagbo compte capitaliser la dernière sortie de Jacob Zuma et le soutien indéfectible d'Eduardo dos Santos. Mais, comme ce fut le cas pour la réunion de Bamako, ce sera sans compter avec la réal-politique. Les chefs d'Etat africains qui ont reconnu Alassane Ouattara (de loin, les plus nombreux) voudront-ils se déculotter ? Pas si sûr. La preuve, qu'ont pu faire jusqu'à présent, ses amis Thomas Yayi Boni, Yahaya Jameh, John Atta Mils…pour le tirer d'affaires ?

Marc Dossa
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