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Politique Publié le mercredi 26 janvier 2011 | Le Temps

Ecomog en Côte d’Ivoire : Pourquoi le Nigeria est si «chaud»

Le Nigeria à travers son ministre des Affaires étrangères, Odein Ajumogobia a, dans un courrier transmis au secrétariat des Nations unies en date du lundi 24 janvier dernier, demandé au Conseil de sécurité d’autoriser l’intervention de l’Ecomog en Côte d’Ivoire. En vue dit-il de déloger Laurent Gbagbo du pouvoir. Selon le diplomate Nigérian, c’est cette intervention qui pourrait faire plier le Président Laurent Gbagbo. Le courrier de ce dernier n’est pas fortuit. Le Nigeria qui va fournir le gros lot de ce contingent des soldats de l’Ecomog sur la terre d’Eburnie, ne vient pas pour «tout» simplement déloger, Laurent Gbagbo comme son ministre des Affaires étrangères veut le faire croire aux yeux de la communauté internationale. Il a d’autres desseins inavoués derrière la tête. Outre les atrocités et autres viols qu’il entend réaliser sur les populations ivoiriennes, les soldats de Jonathan Goodluck viennent pour se venger sur la crise du Biafra qui a eu lieu, il y a quelques décennies. D’origine biafraise comme son ministre des Affaires étrangères, le Président par intérim du Nigeria pense que le Premier président de la République, Félix Houphouët-Boïgny a participé de façon active à la guerre du Biafra, dans les années 1970. Pour atteindre ce cynique projet, le Nigeria a promis mettre à la disposition des pays qui constituent l’Ecomog un arsenal de guerre et de matériel ainsi que des hommes. Ainsi, 150 véhicules de types 4x4 équipés de 12/7, des kalachnikovs sont fournis. Ce matériel au sol sera appuyé par des avions de chasses de l’armée nigériane. Si la mission de déloger Laurent Gbagbo est la version officielle, une autre cache cette idée. Parce que, la crise ivoirienne avant tout est une bataille d’intérêts. La politique n’est qu’un élément qui permet d’activer cette crise. Et les intérêts sont divergents d’un acteur à un autre. Celui de la France n’est pas celui du Nigeria ainsi de suite. Parlant du Nigeria, sa détermination obéit tout simplement à faire main basse sur le pétrole de la Côte d’Ivoire. Car, ses soldats après avoir «fini d’enlever» Laurent Gbagbo du pouvoir vont se diriger tout droit vers les gisements de pétrole du pays, notamment à Jacqueville. Où se trouve un important champ pétrolier. En le faisant, le Nigeria veut, une fois le pétrole ivoirien entre ses mains, contrôler tout le Golf de Guinée.
Joseph Atoumgbré
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