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Politique Publié le mercredi 26 janvier 2011 | Nord-Sud

Pour se maintenir au pouvoir - Laurent Gbagbo prépare la guerre civile

© Nord-Sud
Meeting du Ministre Blé Goudé, avec la jeunesse patriotique
Pour conserver, coûte que coûte, le pouvoir qu’il a perdu dans les urnes, Laurent Gbagbo prépare un affrontement intercommunautaire entre sa tribu et les groupes ethniques proches du nouveau pouvoir.

La Côte d’Ivoire s’approche-t-elle d’un affrontement ethnique ? Sous la cendre des attaques gratuites, de ce qui avait été abusivement appelé La majorité présidentielle (Lmp) contre la communauté internationale, couve le feu d’une guerre civile qui pourrait embraser le pays à tout moment. Et, c’est le camp de Laurent Gbagbo qui attise le feu de la haine dont l’étincelle a déjà brûlé des localités depuis le second tour de la présidentielle. Sinfra, Daloa, Soubré et Gagnoa sont autant de villes qui se sont embrasées à la fin du scrutin qui a décrété le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir. Dans chacun des cas, il s’agissait de violences électorales qui cachaient, en réalité, des questions ethniques. Dernièrement, à Lakota, et plus récemment à Duékoué, des affrontements entre allogènes et allochtones ont fait plusieurs morts et des milliers de déplacés. Dans toutes ces localités, circulaient des informations persistantes faisant état de ce que des cadres Lmp de la région armaient leurs militants. Les tueries qui ont endeuillé ces villes sont venues confirmer ces allégations. Pourtant, les partisans de Laurent Gbagbo dans lesdites villes sont les premiers à crier sur tous les toits à l’exécution de leurs parents et se cotisent pour leur apporter soutien matériel et financier.
Le président sortant n’a jamais fait mystère de son attachement au pouvoir. Ni de sa capacité à enjamber des corps pour y arriver ou s’y maintenir. En témoigne la funestement célèbre et macabre formule « mille morts à gauche, mille morts à droite, j’avance » lâchée en 2002 dès son arrivée à la présidence de la République. Toutes les tueries perpétrées en dix ans sous le mandat de ‘’l’enfant de Mama’’ sont la preuve que ces propos n’étaient pas des paroles en l’air. Les assoiffés de démocratie auraient dû y voir un aveu de la part d’un dictateur sanguinaire épris de pouvoir.

Les miliciens prêts à attaquer

Aujourd’hui encore, ‘’l’enfant des élections’’ demeure dans sa logique : le pouvoir à tous prix quitte à verser le sang d’innocents Ivoiriens. Alors que la menace d’une intervention militaire de la force de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) plane, Lmp planifie l’attaque systématique contre tout ce qui n’est pas de son bord. Les intentions avaient été clairement affichées dès l’annonce d’une probable arrivée de l’armée de la Cedeao, l’Ecomog. Laurent Gbagbo, en personne, et certains de ses suppôts dont Ahoua Don Mello- qui fait office de porte-parole dans le gouvernement illégitime- et Blé Goudé Charles ont clairement menacé qu’ils s’en prendraient aux ressortissants de la Cedeao en cas d’action de l’Ecomog. Et, ils se donnent, apparemment, les moyens de mettre à exécution ce sinistre dessein.
Des informations concordantes rapportent le recrutement de jeunes, essentiellement issus de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), à cet effet. Ayant reçu la promesse d’intégrer les rangs de l’armée nationale en cas de victoire de leur parrain sur le monde entier, ces nouveaux soldats, candidats à la mort, font preuve d’un zèle naïf. Ils résident dans les cités universitaires qu’ils quittent chaque jour pour aller s’entraîner dans des camps militaires. Une source militaire rapporte que dans leurs lieux d’entraînement, ils apprennent à tirer sur des mannequins marqués des mentions Alassane Ouattara ou Bédié. De même que des lettres B comme baoulé, D pour Dioula et Y pour faire allusion à Yacouba. En sus, ajoute notre source, des poudrières ont été créées pour eux dans plusieurs quartiers d’Abidjan dont Yopougon. Dans la commune de Gbamnan Djidan, les caches d’armes se trouveraient à Andokoi (Micao et village Attié), à la maison des enseignants au 1er pont, au siège du Cojep et à l’hôtel Aphoa aux Toits rouges. De même qu’à l’hôtel blanc au Koweit, à l’alocodrome, à Azito, à la Cité verte et à Lokoa à Niangon, à l’hôtel A7 à la Résidentielle et à Gesco (Pays-Bas, Bonikro, nouvelle église de l’autoroute et quartier Gouro). Seulement, ces miliciens doivent comprendre que s’il arrive ce qu’aucune personne qui aime la Côte d’Ivoire et la paix ne souhaite, ils ne seront pas face à des postiches estampillés Alassane Ouattara, Bédié ou encore D, B et Y. Ils devraient peut-être prendre conseil auprès de leurs aînés de l’armée qui n’hésitent pas à jeter leurs armes avant de prendre la clé des champs sur le théâtre des opérations.
Il est évident que le camp Gbagbo qui intoxique la population en faisant croire qu’il se prépare contre l’Ecomog qui « vient tuer les Ivoiriens » a un bien différent dessein : créer le chaos pour se maintenir au pouvoir. Ajouter des morts à la déjà très longue liste de ceux qui enlaidissent leur mandat ne les émouvra certainement pas. De quoi rappeler à la mémoire collective ce conseil de sage du père de la Nation, Houphouet-Boigny, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Ivoire : « le couple Gbagbo est dangereux pour l’avenir de la Côte d’Ivoire ». Le pays est à deux doigts de sombrer. Vivement que l’Ecomog vienne le tirer de la gadoue fangeuse de ce duo dangereux et de son clan.

Bamba K. Inza
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