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Économie Publié le jeudi 27 janvier 2011 | Le Temps

Crise post-électorale en Côte d’Ivoire / La position du Mouvement Raëlien - «ll faut nationaliser les entreprises françaises»

«Pour un redressement économique, il faut que le gouvernement ivoirienne nationalise sans dédommagement tous les biens appartenant à des groupes ou individus ». Demande le prophète Raël. Cette proposition du Mouvement raëlien de Côte d’Ivoire fait suite à de nombreuses prises de position de la France. Dans un manifeste intitulé « Pour une réelle décolonisation de l’Afrique » qui dénonce le colonialisme de la France, Raël interpelait les Ivoiriens, le 28 janvier 2003, dans son message adressé à ses disciples : « L’Afrique aux Africains ! Et le 30 janvier de la même année dans un autre texte il «incite les Ivoiriens à la décolonisation économique et culturelle ». Le 8 novembre 2004, Raël s’élevait contre la Force licorne qui perpétrait des actions « criminelles ». Dans une autre publication parue en novembre 2005, les Raëliens de Côte d’Ivoire demandaient « au Président de la République de Côte d’Ivoire d’envoyer des troupes à Paris pour protéger les ressortissants ivoiriens des violences » et le 13 janvier 2006, ils demandaient aux autorités ivoiriennes un devoir de réciprocité pour « lancer un mandat d’arrêt contre les soldats français ayant détruit la forces aériennes ivoiriennes ».
Le Mouvement raëlien, malgré ses appels incessants à l’autodétermination des peuples ivoiriens, s’aperçoit que la France continue de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire. Cette ingérence est encore plus manifeste depuis le second tour de l’élection présidentielle, le 28 novembre 2010, qui donne Laurent Gbagbo vainqueur selon le Conseil constitutionnel, par l’imposition de leur pion Alassane Dramane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire. Et se traduit notamment par des mesures d’étouffement économique et financière de ce pays. La France soutenue dans sa croisade contre la Côte d’Ivoire de Gbagbo, par l’Union européenne, la Cedeao, espère ainsi faire partir du pouvoir le Président légal et légitime Laurent Gbagbo par un soulèvement populaire. Un scénario que le Mouvement raëlien de Côte d’Ivoire avait entrevu depuis le 8 novembre 2004. En effet à cette époque, dans une adresse, ce mouvement spirituel conseillait «pour un redressement économique, il faut que le gouvernement ivoirien nationalise sans dédommagement tous les biens appartenant à des groupes ou individus français. La Côte d’Ivoire n’a pas à dédommager la France, mais c’est la France qui a une dette énorme car, la valeur des ressources et matières premières pillées durant la colonisation dépasse largement la valeur des biens saisissables actuellement». Il faudrait dans le même temps, souligne Raël, que le gouvernement ivoirien décide «unilatéralement de ne jamais rembourser les dettes qu’il pourrait avoir face à la France. Ceci, pour les mêmes raisons». «Car, poursuit-il, si l’on additionnait la valeur de tous les biens pillés à travers l’histoire en Côte d’Ivoire, on s’apercevrait que c’est la France qui doit des sommes énormes au peuple ivoirien». Si, Alassane Ouattara refuse la main tendue du Président Laurent Gbagbo, c’est que visiblement, il y a une volonté manifeste de sa part de ne pas «vivre ensemble», comme le clame le slogan de son parti le Rdr. D’où «la sécession», idée fâcheuse dans un contexte très nationaliste, que soutient le prophète Raël chef spirituel de la religion raëlienne. Mais comment est-ce possible quand on sait que le détenteur du pouvoir exclusif en Côte d’Ivoire doit défendre l’intégrité du territoire et la souveraineté nationale, par tous les moyens ? Question. S.A.
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