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Politique Publié le jeudi 27 janvier 2011 | Le Temps

Ingérence de la communauté internationale en Côte d’Ivoire - Que les pourfendeurs de Gbagbo s’observent dans la glace

Pour mettre en pièces la vie des Africains, les Occidentaux ont toujours utilisé les Africains. Ils ne veulent pas se salir les mains. Relativement à la crise ivoirienne post-électorale, les dirigeants français et américains se sont mis au premier plan. Les chefs d’Etat de la Cedeao, considérés par eux comme des barbares, sont manipulés pour mener la vie dure à Laurent Gbagbo afin de le chasser du pouvoir en Côte d’Ivoire. Ces chefs d’Etats de la Cedeao, sont engagés à faire la guerre en Côte d’Ivoire, sans aucun souci des dégâts et autres dommages collatéraux que feront les combats. Dans tous les cas, le théâtre des opérations est bien loin de Paris et de New York. Et les éclats d’obus n’atteindront pas les commanditaires directs. Leurs ressortissants en Côte d’Ivoire ? La tête de Laurent Gbagbo coûte plus cher que tous ces ressortissants. Mais ces envoyés de Nicolas Sarkozy, qui ont hâte de croquer du Gbagbo, sont-ils des modèles de démocratie ? Selon un observateur conforté de la politique africaine, « la plupart sont arrivés au pouvoir à la suite d’opérations douteuses, de manœuvres dilatoires ou s’accrochent obstinément à la tête de leur pays dont ils ont fait leur propriété privée… » Prenons le cas de Blaise Compaoré, l’inamovible Président du Burkina Faso. Arrivé au pouvoir après l’assassinat crapuleux de Thomas Sankara le 15 octobre 1987, il vient d’être réélu au premier tour de la présidentielle du 15 novembre 2010 avec plus de 80 % des suffrages. Blaise Compaoré ressemble-t-il à un démocrate ? Non ! Le Président sénégalais Abdoulaye Wade, même s’il a pris le pouvoir par la voie démocratique en 2000, se conduit aujourd’hui, en pire autocrate. Qui manœuvre activement pour imposer son fils comme le successeur idéal à la présidence du Sénégal. Quant à Faure Gnassingbé, chef de l’Etat togolais, les Occidentaux ont trouvé dans ce garçon, le caractère malléable idéal pour protéger leurs intérêts et mâcher la besogne pour eux. En Afrique, plusieurs chefs d’Etat modifient la Constitution de leur pays pour éviter l’alternance politique. Les élections ne sont pas dans ces pays, des sujets d’actualité. Ou alors c’est la fraude massive, la corruption à grande échelle, l’assassinat politique et la compromission la plus aberrante dans la gestion des affaires publiques. Mais un tel mode opératoire n’a pas l’air de déplaire aux puissances occidentales, notamment la France et les Etats-Unis qui jouent les indifférents tant que leurs intérêts sont saufs. Mais ces puissances doivent se convaincre que les pays africains ont pris leur envol. Définitivement. Ils commerceront désormais avec tous les pays émergents pourvu qu’ils y trouvent leur compte. Les puissances occidentales ne peuvent plus continuer en Afrique l’interventionnisme à travers lequel elles « pillent » les richesses du peuple noir. Si Patrice Lumumba, Kwame NKruma, Sékou Touré, Marien Ngouabi, Pascal Lissouba et Anges Patassé ont été neutralisés, renversés ou tués par les Occidentaux à travers leurs frères africains, les Ivoiriens ne permettront pas que ces puissances, réussissent ces projets avec le Président Laurent Gbagbo. C’est pourquoi, les chefs d’Etat de la Cedeao si chauds à attaquer Gbagbo doivent bien s’observer dans le miroir avant que leur tour n’arrive sous rouleau compresseur.

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
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