x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 27 janvier 2011 | Nord-Sud

Crise post-électorale - Ces médiateurs trouble-fêtes

Depuis le déclenchement de la crise post-électorale, la Côte d'Ivoire a vu au moins trois médiateurs défiler à Abidjan. Le constat est qu'aucun d'eux n'est parvenu à résoudre le problème ivoirien. L'allure avec laquelle la crise post-électorale s'endurcit, interpelle sur la façon dont ils l'appréhendent. Revenons sur la visite, mardi, du président malawite, président en exercice de l'Union africaine, Ngwazi Bingou Wa Mutharika, pour mieux comprendre. De passage à Abidjan, il a cru bon s'imprégner de la situation ivoirienne en vue de l'expliquer au prochain sommet de l'UA du 29 au 30 janvier à Addis-Abeba. La consultation qu'il a initiée a vite pris des allures d'une médiation silencieuse. Seulement voilà, il n'a pas tenu le même langage aux deux parties. En témoignent les quelques phrases qu'il a prononcées au palais présidentiel, au Plateau. « Ce que nous devons faire en tant que communauté internationale, c'est de soutenir l'approche, la voix que choisissent les leaders politiques de Côte d'Ivoire pour mettre en place un système qui va les conduire à une solution à la crise post-électorale et au développement », a-t-il déclaré, arrachant des acclamations. Le camp Gbagbo a vite décelé dans le « système » du Malawite un rapprochement avec le ''comité international d'évaluation'' proposé par son leader comme moyen de résolution de la crise. Cependant, le président de l'UA n'a pas exposé la même idée au camp Ouattara. Qui, faut-il le rappeler, maintient qu'au stade actuel de l'impasse, seule la solution militaire doit « extirper » M. Gbagbo. Le président malawite a plutôt transmis une lettre d'invitation à Alassane Ouattara pour le sommet d'Addis-Abeba. La médiation a tenu deux langages, mardi. Avant le Malawite, le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, était à Abidjan dans le même rôle. Mais son intervention, prévue pour durer une semaine, selon lui, a tourné court au bout de 48 heures. Pour cause, il n'a pas fait bouger les lignes. A en croire le camp de Laurent Gbagbo il n'a pas été question de départ de ce dernier mais de la levée du blocus du golf. Au finish, Raila Odinga s'est retiré, bredouille. L'impasse était aussi entière quand arrivait à Abidjan le trio ouest-africain : Yayi Boni, Bai Koroma et Pedro Pires. Venus parler au leader de La majorité présidentielle (Lmp) afin qu'il cède le pouvoir, disait-on, ils ont fait de leur mieux. Mais Pedro Pires, lui, a été taxé de tremper dans une combine de double langage. Le camp Ouattara a vu dans sa démarche, une propension à négocier un rapprochement avec son rival.
Bidi Ignace


PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ