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Société Publié le jeudi 27 janvier 2011 | Le Patriote

Procès verbal de la réunion de la communauté villageoise de Dagrom (Divo): Voici la "Constitution" du village

L’an deux mille dix et 29 décembre de sept heures trente minutes à douze heures vingt minutes, s’est tenue une réunion de concertation de la communauté de Dagrou, au domicile du chef Tchimou Douka Edouard et sous sa présidence avec pour ordre du jour :
I-Problèmes liés au développement du village et l’amélioration du cadre de vie de la population.
II-Formation des comités de gestion
III-Divers
Avant d’aborder les points à l’ordre du jour, le chef du village a remercié tous ceux qui ont répondu à son appel malgré les multiples charges et salué la concorde qui règne dans le village malgré la crise poste électorale que traverse le pays.
I- Problèmes liés au développement du village et la réduction de la population de la pauvreté.
Concernant ce point à l’ordre du jour, à la suite d’un débat houleux et contradictoire, la communauté villageoise a décidé ceci:
1-Toute la population du village et celle des campements qui y sont rattachés doivent être recensée
2-A la suite du recensement, toutes les personnes qui n’ont ni tuteur, ni parcelle de terre doivent quitter le village.
3-Tout décès dans le village ou dans des campements qui y sont rattachés doit être déclaré chez le chef du village avant l’enterrement.
4-Les inhumations clandestines et éparpillées sont interdites.
5- Tous ceux qui résident encore dans les campements doivent se préparer des résidences dans le village afin d’y aménager.
6-Il est interdit de pénétrer sur une parcelle de terre d’autrui, mise en valeur ou non, sans on autorisation ou celle de la chefferie du village pour couper ou cueillir des produits forestiers, des plants, fruits, ou faire la chasse.
7-Il est interdit de pêcher dans le fleuve Boubo ou les rivières du village sans l’autorisation de la chefferie.
8- Il est interdit d’aller au champ les dimanches.
9- Les jeunes et les femmes doivent s’organiser pour servir de mains d’œuvres dans les champs.
10- Tout le monde doit s’impliquer dans la gestion du village.
11- Celui ou celle qui viole ces décisions doit payer une amende composée de:
-Douze bouteilles de boisson forte (Gin)
-Un bélier
- Une somme de cinquante mille (50 000)FCFA
12- En cas de décès, le village doit soutenir la famille éplorée à concurrence de 90 000FrancsCFA. Le village étant composé de trois familles, chacune payera 30 000FCFA.
13-Des comités de gestion pour aider la chefferie dans sa tâche ont été mis en place.


Dérives tribales: Le retour des vieux démons

On les croyait définitivement enterrés. Et bien, ils ont la carapace bien dure. Les démons de la xénophobie qu’on croyait disparus à la suite de la longue et grave crise identitaire qui a secoué le pays, sont de retour. Comment peut-on raisonnablement demandé à des populations qui vivent dans un village ou dans un campement, de ne pas aller au champ les dimanches? Depuis quand, ramasser du bois mort, une noix de cola, ou cueillir des fruits dans le champ d’autrui est-il un délit? En tout état de cause, il faut craindre des échauffourées dans ce village d’autant que, selon nos informations, les populations allogènes n’ont pas été associées à ces réunions. L’on se rappelle que c’est à Bonoua, la ville natale de Simone Ehivet Gbagbo, qui a ouvert le bal. En 2001, la localité se dote ‘’d’une Constitution’’. Selon les textes, toutes les activités commerciales doivent être arrachées aux allogènes pour être confiées aux fils et filles de la ville. La charte de Bonoua va même jusqu’à interdire les mariages entre les filles de la région et les étrangers, devenus par la même occasion, indésirables. Il n’y a pas longtemps, la RTI, dans un reportage, montrait effectivement des jeunes Abourés, filles et garçons propriétaires de boutiques, de quincaillerie, et exerçant le métier de boucher. Et le journaliste d’appeler de tous ses vœux les autres jeunes des autres villes de Côte d’Ivoire de prendre l’exemple sur Bonoua. Ignorant que les problèmes de terre ont toujours entraîné des conflits. Les affrontements interethniques qui ont occasionné de nombreux dégâts matériels et fait 11 morts, sont partis de la gestion de la gare routière située au corridor.

YMA


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