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Politique Publié le vendredi 28 janvier 2011 | Le Patriote

Vers le manque de liquidité dans les banques

Les effets des dernières décisions de la Bceao se font déjà sentir. En effet, après la Conférence
des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa, la signature d’Alassane Ouattara a été
reconnue comme la seule devant être habilitée à figurer sur les documents de l’Union et de ses
organes. Tout comme les signatures de Charles Koffi Diby et Adama Koné, respectivement
ministres de l’Economie et des Finances et Directeur général du Trésor et de la comptabilité
publique. Le départ de Philippe-Henri Dacoury-Tabley a été effectif. La machine Alassane
Ouattara qui s’est mise en branle, avec la bienveillance de l’Uemoa et de la Bceao a demandé
l’arrêt des compenses des mouvements d’opération. Un système visant à étouffer
financièrement le clan Gbagbo. Lentement mais sûrement, comme un serpent boa qui
manœuvre pour se nourrir après avoir capturé sa proie, le système bancaire ivoirien est en
train de subir les conséquences d’une telle opération. Le système de compense qui toussote de

plus en plus impacte négativement sur les activités des banques. En effet, celles-ci, commises
à la tâche du paiement des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat arrivent difficilement
à se faire rembourser par l’Etat. Pour ce mois de janvier, les salaires ont été virés depuis le
lundi. Les banques se sont automatiquement attelées à régler les salaires. Cependant, la
compense, c’est-à-dire le remboursement des banques par l’Etat via la Bceao, s’est faite
difficilement au point où certains établissements bancaires ont toutes les peines du monde à
satisfaire des prestataires domiciliés dans leurs structures. Des particuliers parmi lesquels se
trouvent de nombreux opérateurs économiques se sont vus refuser des montants qu’ils ont
demandé, et cela dans de grosses banques. Des mesures particulières ont même été prises dans
certaines banques. Ainsi, si les particuliers peuvent retirer des montants au-delà de 1 million
de Fcfa, cela est impossible pour les opérateurs économiques. Cette décision a été prise à
cause de l’absence de compense. En effet, il n’y a plus de régularités au niveau de cette
compense car Dakar où se trouve le siège central de la Bceao est en train d’exécuter les
décisions émanant de l’Uemoa. Ce qui veut dire que des personnes peuvent être physiquement
présentes dans les agences mais ne pourront nullement accomplir certaines tâches, surtout
celles relatives à la compense. Le système étant désormais verrouillé depuis la Banque
centrale. En outre, une autre décision du Vice-Gouverneur de la Bceao vient d’ordonner la
fermeture de toutes les agences nationales. « D’ici quelques jours, si la situation perdure, les
banques seront en manque de liquidité et c’est tout le système bancaire qui sera véritablement
désorganisé. Des travailleurs du privé qui n’ont pas encore perçu leurs salaires pourraient être
confrontés à des difficultés au niveau de leurs banques respectives», nous a indiqué un
responsable d’une banque. L’on s’achemine inexorablement vers un assèchement de la
trésorerie des banques.

Jean Eric ADINGRA
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