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Politique Publié le vendredi 28 janvier 2011 | Le Patriote

Arrivée prochaine de l’Ecomog : La Côte d’Ivoire ne sera pas un bourbier

Qu’est ce qu’ils n’iront pas encore inventer. Devant l’imminence de l’arrivée de la force
d’imposition de la paix et de la démocratie de la CEDEAO, Ecomog, on entend des voix sortir
de l’officine LMP pour prédire l’apocalypse sinon le bourbier qui attend l’Ecomog. Chacun
y va de son commentaire ou de sa menace. Blé Goudé et ses crève-la-faim d’éternels jeunes
patriotes. Mangou et ses tueurs de FDS restés fidèles au dictateur des lagunes et tous ces
obligés du régime fasciste qui se font pompeusement appeler intellectuels. Avec à leur tête
la dame qui a arraché le pantalon à Gbagbo, Simone qui, devant des illuminés de pasteurs et
autres endoctrinés a annoncé que qu’Abidjan sera le « cimetière de l’Ecomog ». Mais quand
on laisse le sentiment s’estomper et quand la raison reprend le dessus, on se demande sur quoi
toutes ces personnes comptent pour prophétiser que la Côte d’Ivoire sera un bourbier dans
lequel va s’enliser la force de la CEDEAO. Une analyse lucide de la situation et des forces en
présence, permet de dire que toutes les gesticulations du camp Gbagbo ne sont que de la pure
diversion. Et cela pour plusieurs raisons.

Premièrement, la CEDEAO n’est pas étrangère à la crise ivoirienne. Contrairement à toutes
ces personnes qui semblent avoir oublié, notons que dès les premiers coups de canon en
Côte d’Ivoire, la CEDEAO s’est mobilisée au chevet du pays de Félix Houphouët-Boigny.
C’est elle qui a d’abord freiné les belligérants dans leur farouche volonté d’en découdre et
obtenu un cessez-le-feu en octobre à Lomé (Togo) sous l’égide du défunt président Eyadema
alors Président en exercice de la CEDEAO. Bien avant, Olusegun Obasanjo, alors ^président
du Nigeria n’avait-il pas envoyé des avions de chasse à Gbagbo avant que ce dernier ne se
ravise ? C’est donc la CEDEAO en premier chef qui s’est imprégnée de la crise ivoirienne.
Avant même le reste de l’Afrique et le monde entier pour aboutir aux multiples accords qui
finalement ont abouti à ces élections gagnées par Alassane Ouattara. La CEDEAO n’est donc
pas en terrain étranger. En tout cas pas politiquement. Mieux, on peut même affirmer sans se
tromper qu’elle a une grande maitrise militaire de la situation et du territoire. Car depuis 2002
jusqu’aujourd’hui, les soldats ouest africains sont ici en Côte d’Ivoire.

Deuxièmement, la Force qui a fait observer le cessez-le-feu et ensuite œuvré dans la Miceci
puis dans l’Onuci, est bien la CEDEAO avec ses soldats. Après le volet politique (la
CEDEAO est à la base des différents accorts de paix), militairement la CEDEAO a toujours
été en première ligne. Si cette armée décide d’imposer la paix, la sécurité et la démocratie
en Côte d’Ivoire pour, cette fois-ci, faire respecter le choix du peuple et enlever au pouvoir
un Laurent Gbagbo qui bien que battu aux élections s’accroche, il serait hasardeux de penser
surtout qu’elle vient s’embourber. Bien au contraire. Les deux premiers chefs d’état-major
qui ont dirigés les forces onusiennes en Côte d’Ivoire sont des généraux de la CEDEAO. Le
Général sénégalais Fall et béninois Amouzou. Ce dernier est encore là comme conseiller de
Choi. Inutile de dire que ces officiers généraux maitrisent très bien le théâtre des opérations.
Troisièmement, la Côte d’Ivoire ne peut être comparée au Liberia, à la Sierra Leone et
encore moins à la Guinée Bissau. Autant les différentes crises dans ces trois pays sont
différentes autant celle que vit la Côte d’Ivoire ne ressemble à aucune d’elle. Ici, l’Ecomog
sera quasiment en terrain conquis. Ses officiers généraux, supérieurs et ses soldats maitrisent

bien le terrain et elle peut compter sur des soutiens de taille. D’abord sur une bonne partie de
l’armée des FDS qui lui a fait allégeance et au moment opportun, ces soutiens pèseront gros
dans la balance. En plus, l’Ecomog bénéficiera du soutien humain, matériel et logistique des
FAFN. Mais le plus grand soutien proviendrait de l’Onuci qui protégera, comme son mandat
l’indique, les populations civiles.

Quatrièmement, l’armée sur laquelle compte Gbagbo Laurent est virtuelle. Conscient des
dissensions au sein de la grande muette, Gbagbo gère son armée avec une poignée de
Généraux et des soldats de sa tribu ou de son parti, le FPI. C’est d’ailleurs ce qui l’a obligé
à aller recruter à coup de milliards des mercenaires et miliciens pour étoffer ses rangs.
Naturellement, cela ne pèse pas grand-chose devant une armée professionnelle que celle de
l’Ecomog. Mais dans sa folie meurtrière, il promet, avec le soutien irresponsable de Mangou
et de Blé Goudé, de faire enrôler des jeunes gueux qu’ils vont jeter en pâture devant les
canons. Mais cette autre escroquerie ne saurait prospérer ou émouvoir quelqu’un car au
premier coup de mitraillette, Mangou va se retrouver avec quelques mercenaires et miliciens
qui ne manqueront pas de prendre leurs jambes à leur coup au second coup de canon. En
clair, c’est plus un coup marketing qu’une véritable stratégie de défense. Sinon comment
comprendre que ceux mêmes qui disent être prêts à combattre l’Ecomog ruent dans les
brancards chaque fois qu’on l’annonce ?

Quatrièmement, l’Ecomog bénéficie du soutien de la Republique de Côte d’Ivoire avec à sa
tête le Président Alassane Ouattara et tout son gouvernement. Mieux, elle a la sympathie et
toutes les faveurs de la grande majorité de la population ivoirienne et ouest africaine qui n’en
peut plus de vivre la dèche, la misère et dans la psychose des assassinats.

Cinquièmement, l’Ecomog peut compter sur le soutien de toute la communauté internationale
qui s’est levée comme un seul homme pour dire non à la volonté d’usurpation du pouvoir
par l’ancien président, Gbagbo Laurent. C’est certainement pour cette raison que le Nigeria
a demandé que l’ONU autorise l’intervention de la CEDEAO. Ce qui donnerait un caractère
plus international.

Au total, l’Ecomog viendra et enlèvera Gbagbo du pouvoir sans coup férir. Car en réalité,
toutes ces gesticulations, élucubrations et autres menaces de son clan ne sont que les derniers
coups de bluff de ceux qui savent que la messe est dite. Mangou peut continuer d’animer
des meeting dans les stades, ou d’être le présentateur vedette du journal de la télé LMP, Blé
Goudé peut jouer au Dj ou au griot avec des partisans suffisamment endoctrinés et manipulés,
mais ils savent, eux et Gbagbo, que face à l’Ecomog ils ne pèseront pas un clou. Il ne se
passera presque rien dans tout le pays et à Abidjan, Gbagbo pliera ses bagages avant même
que ses partisans ne réalisent que ce sera fini.

Koné Lassiné
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