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Économie Publié le samedi 29 janvier 2011 | Le Mandat

Attaque contre la BCEAO : Gbagbo ou le Sia Popo du Palais

© Le Mandat Par DR
Union économique et monétaire ouest-africaine: le siège de la Banque centrale (Bceao) à Abidjan
Picture taken on January 27, 2011 in Abidjan shows the main office of the West African regional bank BCEAO
Dans la situation paradoxale où notre pays est pris en otage, il y a des signes qui ne trompent pas. Et, comme le dit l’adage, le jour où Dieu décide de te punir ou te honnir, il fait en sorte que la diarrhée te prenne en pleines funérailles ou en plein office dans un lieu de culte. Ce qui se passe actuellement en Côte d’Ivoire, illustre à souhait mon propos. En effet, pendant que l’ancien Président Laurent Gbagbo se livre à ses diableries favorites à travers la tribune de LMP-TV et ses satellites, le Président élu par 54,90% des Ivoiriens est sur son ouvrage, quoique retranché au Golf Hôtel et à portée de tirs des tueurs à gage de Dogbo Blé. Contrairement à Gbagbo qui occupe illégalement le Palais présidentiel pour y célébrer le rite vaudou et toutes sortes de pratiques obscures, le Président Alassane Ouattara travaille, sans répit, avec son gouvernement de seulement 12 membres. L’un après l’autre, il a arraché tous les principaux leviers de commande à Gbagbo, passant par la Diplomatie pour aboutir à l’Economie. Désormais, seuls le Président Alassane Ouattara, son Gouvernement et ses représentants ont droit de cité dans toutes les instances de décision de la communauté internationale. Eux seuls sont habilités à agir au nom de la Côte d’Ivoire hors des frontières nationales. Le Président Alassane Ouattara a gagné en si peu de temps, tous les combats entrepris pour redonner espoir et dignité à notre pays. Quant à Gbagbo Laurent, il n’a gagné que toutes les batailles du mensonge, de la délation et des crimes odieux. En effet, « l’enfant des élections », dont le bilan se chiffre en milliers de morts, sait que le Président élu, Alassane Ouattara, mettra tout en œuvre pour sortir les Ivoiriens de la pauvreté et de la misère dans laquelle la refondation les a plongés depuis une décennie. Il est bien aisé de découvrir aujourd’hui que le « boulanger » a une peur préventive de penser que les victoires de son successeur lui seront opposables dans le jugement de l’histoire. Hormis son carré de fidèles et de ses soi-disant patriotes, tous de futurs gibiers de potence de la Cour Pénale Internationale, personne ne croit plus en lui. C’est pour cette raison qu’il mène ce combat d’arrière-garde, en désespoir de cause. Littéralement étouffé par l’intelligence stratégique du Président Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo sent l’oxygène lui faire défaut chaque jour qui passe. Et ce n’est guère son entêtement à usurper le pouvoir qui pourra le sauver des eaux boueuses dans lesquelles il s’enfonce inéluctablement. La scène est d’autant plus dramatique que le garçon de Mama ne sait plus à quelle branche s’agripper pour se sortir du marécage. Le dilemme de Gbagbo est aussi grand que le reflet de sa duplicité ; car, plus il a besoin d’argent, moins il en dispose pour payer ses jeunes ‘’patriotes’’, ses miliciens, ses mercenaires et pour entretenir la hiérarchie militaire qui se réclament encore de lui. En effet, ses sources financières que sont le Port, la Douane et les Impôts se dessèchent progressivement. Les bateaux européens qui généraient beaucoup d’argent n’accostent plus. L’approvisionnement juteux des pays de l’hinterland ne se fait quasiment plus à partir du Port Autonome d’Abidjan, occasionnant ainsi un manque à gagner d’une extrême importance que la sérénité apparente de l’ami Gossio a du mal à masquer et à cacher aux Ivoiriens. A cela, s’ajoute l’impossibilité pour le gouvernement illégitime de Gbagbo de disposer désormais des avances de la BCEAO pour faire face aux dépenses de son régime moribond. Toutes ces défections au plan économique rendent la vie dure à Laurent Gbagbo qui voit sans doute poindre à l’horizon un front social des plus hardis, et une révolte prévisible des mercenaires et miliciens fatigués d’attendre leur dû. Contrairement donc à ce que l’on pense, le temps joue contre Gbagbo. Même le front animé par les groupes de pasteurs et féticheurs qui l’entourent tous les jours, ne peut empêcher l’ex-président polygame de tomber comme un fruit mûr. Et c’est justement parce que Gbagbo en est conscient, qu’il se livre à des braquages de toutes sortes, dont le plus spectaculaire est celui de la BCEAO. En effet, comme le sulfureux SIA Popo, Laurent Gbagbo a osé s’attaquer aux coffres-forts de la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest. Le faisant, non seulement il viole l’extraterritorialité de l’Institution sous-régionale, mais il nous apparaît sous l’angle d’un véritable chef de gang, un vrai bandit de grand chemin comme on en trouve dans tous les films westerns… Cet argent qui a été volé à la BCEAO appartient à tous les clients sans exclusive. Ce sont des milliers de ménages que Laurent Gbagbo a décidé de spolier par effraction comme le ferait un vulgaire voyou. Et nous en sommes à vivre cette situation renversante et pénible pour l’ensemble de nos populations. Qu’il est bien triste celui qui s’est prévalu du titre de « père de la démocratie » en Côte d’Ivoire! Et qu’elle est méprisable, cette ère de la Refondation où le père n’est plus un modèle ! On se demande bien pourquoi les uns et les autres continuent de suivre Laurent Gbagbo, ce disciple de Lucifer qui n’a apporté au pays que du sang et des larmes depuis qu’il est au pouvoir ? Un homme qui désacralise le pouvoir et qui brûle tout ce qu’il touche. Ce que Laurent Gbagbo doit savoir, c’est que n’étant plus Président de la République, il ne bénéficie plus de l’immunité de juridictions prévue par la Constitution. Par conséquent, il peut être poursuivi devant les tribunaux selon la procédure de flagrant délit. Cela est aussi valable pour les membres de son gouvernement illégitime. En réalité, les actes perpétrés par Gbagbo à la BCEAO sont qualifiés de vol en réunion, par effraction et à main armée. D’après les juristes que nous avons consultés, ces faits tombent sous le coup des articles 110 et 315 du Code Pénal et sont passibles de 20 ans de prison. Alors Gbagbo et ses ministres sont bien servis. Si sous le régime de Laurent Gbagbo, le cambriolage du SIA Popo d’hier est demeuré impuni, avec le Président Alassane Ouattara, le braquage réalisé par le SIA Popo original qui trône aujourd’hui au Palais ne saurait être toléré. Comme quoi, il y a des originaux dont il faut se méfier avec la plus grande vigilance… Au demeurant, chacun se souvient du cheminement de SIA Popo d’hier qui, après son forfait au Plateau, s’est fait arrêter comme un pauvre bougre à Ouagadougou, pour achever sa course insensée à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan. Nul doute que Gbagbo fera le même parcours que son acolyte, avec pour point de chute assuré les geôles de la Cour Pénale Internationale, en raison de la gravité des actes dont il s’est rendu coupable depuis si longtemps…

Le ministre
Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental
PDCI-RDA, Tanda I
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