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Économie Publié le mardi 1 février 2011 | Le Temps

BCEAO : «mise en œuvre de la mesure de requisition» - Ce qui fait courir Jean-Baptiste Compaoré

Les Ivoiriens et autres opérateurs économiques du marché financier peuvent être rassurés, quant à un meilleur fonctionnement du réseau bancaire ivoirien. Contrairement aux rumeurs repandues par le Rhdp.

Après le dernier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa), le camp Ouattara avait jubilé. En ayant désormais le droit de signature sur les comptes de l’Etat de Côte d’Ivoire, logés à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Soit ! Le vice-gouverneur, le Burkinabé Jean-Baptiste Compaoré croyait mieux faire dans l’application des décisions du Conseil des ministres de l’Uemoa. En tout cas, mieux que l’Ivoirien Dakoury-Tabley Henri Philippe, le seul Gouverneur qui depuis l’existence de la Bceao, a été mi-mandat contraint à la démission. Sous la pression de la France de Sarkozy. Ainsi, la première décision qu’il a prise, c’est la fermeture de l’agence nationale de Bceao pour la Côte d’Ivoire et ses succursales sur le territoire ivoirien. La Côte d’Ivoire a été coupée du réseau informatique de la Bceao depuis Dakar. Rendant ainsi impossible le traitement des valeurs du Trésor ivoirien. Heureusement, en face, où M. Compaoré pensait obtenir les résultats escomptés, la réaction du gouvernement ivoirien ne s’est pas fait attendre. Le Président Gbagbo a procédé à la réquisition de l’agence nationale de la Bceao. Ce, pour une période de trois mois depuis le 25 janvier dernier. La mise en œuvre de cette réquisition a été faite devant huissier, pour évaluer le niveau des comptes, le personnel et l’existant. Depuis, l’Agence nationale est non seulement devenue autonome mais elle travaille normalement, désormais sous l’autorité du ministère de l’Economie et des Finances de Côte d’Ivoire. Mieux, un Directeur national par Intérim a été désigné, en la personne de M. Diali Zié dans une phase transitoire, les compensations journalières aussi bien entre le Trésor public, les banques commerciales et la Bceao fonctionnent manuellement et les choses se passent bien en attendant la mise en fonctionnement du nouveau système opérationnel et technique d’ici la fin de la semaine. Mieux, le ministre de l’Economique et des Finances, Dallo Désiré, a échangé sur l’évolution de la situation avec l’Association des professionnelles des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire, (APbef-Ci), pour les rassurer davantage sur le règlement très rapide des désagréments rencontrés. Tout en suivant de près le fonctionnement « marché transitoire » et ceux qui agiraient en contradiction des lois en vigueur en République de Côte d’Ivoire. La dernière séance de travail portée à notre connaissance s’était déroulée le vendredi dernier. Malheureusement, depuis le week-end dernier, le réseau nuisible du Rhdp a commencé à faire rependre dans le District d’Abidjan, une rumeur d’assèchement en liquidité au niveau des caisses des banques commerciales de la place. Sur ce point, quand bien même notre source reconnaît l’existence de difficultés, elle ajoute que la psychose véhiculée n’est pas fondée. «Non seulement les compensations se font sur place mais aussi des dispositions stratégiques ont été prises pour l’approvisionnement en liquidité et en nouvelles coupures», ajoute notre source. Par ailleurs, les réactions en cascade et la rupture d’Abidjan avec Dakar, ne vient pas des autorités ivoiriennes, mais bien du siège de la Bceao- Dakar, qui a suspendu «le Trésor public ivoirien aux échanges dans «le Star Uemoa» et «Sica- Uemoa». Ce, en relation avec la Direction des Services bancaires et d’en informer les autres participations établies sur la place d’Abidjan». Comme le précise une note écrite de Mamadou Camara, le Secrétaire général de la Bceao dont copie a été reçue à Abidjan en date du 24 janvier 2011. Mais, il faudrait voir derrière cette psychose et manipulation, le désarroi de M. Compaoré et de ses mandants, qui commencent à recevoir des signaux rouges et les conséquences de la mise en œuvre de l’autonomie d’Abidjan.il ne faudrait pas l’oublier, la Côte d’Ivoire, c’est 40% du Pib et 60% des exportations de l’espace Uemoa. Sans oublier la perte d’une bonne partie des pouvoirs « de gendarme, de régulateur et du contrôle du flux financier au niveau de l’Uemoa et des partenaires extérieurs qui sont membres de l’Uemoa y compris la France, pouvoir exercé par la Bceao», nous explique un expert en monétique. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire, c’est également plus de 30% des agrégats monétaires composés entre autres, des réserves et masse monétaire ainsi que le crédit à l’économie. «Si le vice- gouverneur Compaoré ne se ravise pas rapidement, il risque d’être le deuxième gouverneur à gérer une deuxième dévaluation du Fcfa surtout, qu’il perd avec l’autonomie de la Côte d’Ivoire, 40% des valeurs», conclut notre expert. En clair, la Côte d’Ivoire qui n’a pas demandé à être coupée du réseau, est un gros morceau qu’il ne faut pas perdre et ceux qui ont foulé aux pieds les textes fondateurs de l’Uemoa le savent…

Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr

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