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Politique Publié le mercredi 2 février 2011 | Le Nouveau Réveil

Laurent Gbagbo à propos de la certification des Nations unies : “Ce sont les fraudeurs qui ont peur de la certification des élections”

© Le Nouveau Réveil Par DR
Politique nationale : le président Laurent Gbagbo
Ivory Coast incumbent President Laurent Gbagbo is seen at the presidential palace in Abidjan January 25, 2011. Major cocoa exporting companies said they had stopped registering beans for export in compliance with a call by presidential claimant Alassane Ouattara for a one-month ban on deliveries, the latest attempt to force Gbagbo from office by blocking his access to funds.
Même s`il fait tout pour ne pas donner l`air d`être abattu, le clan Gbagbo est sérieusement perturbé par les conclusions du récent sommet de l`Union africaine sur la crise ivoirienne. La reconnaissance explicite de la victoire de M. Alassane Ouattara, la mise sur pied d`un panel de chefs d`Etat pour " amener le président élu à exercer le pouvoir " donnent la migraine aux partisans de Gbagbo qui se sont inscrits dans une vaste campagne de diabolisation de tous ceux qu`ils soupçonnent être à l`origine de leurs malheurs. La première cible est le Secrétaire général de l`Onu Ban Ki-moon. Il a été hier, l`objet d`un tir groupé de la presse bleue et de ses relais camouflés en presse gouvernementale ou indépendante.
Mais qu`est-il allé faire donc à Addis-Abeba.? Pourquoi fait-il preuve d`autant d`acharnements au chevet du "pays" de Laurent Gbagbo ? Ban Ki-moon veut tout gâter.
En effet, le camp Gbagbo voit d`un mauvais œil le choix opéré par les Nations unies en faveur de la légitimité et de la légalité. Pourquoi Ban Ki-moon et son représentant spécial en Côte d`Ivoire font-ils des mains et des pieds pour installer Alassane Ouattara au pouvoir ? Pourquoi ont-ils commis ce péché mortel en proclamant Ouattara vainqueur de l`élection présidentielle ? Pour Gbagbo et ses partisans, l`Onu serait sortie de son rôle de neutralité, elle a pris parti, elle n`est plus crédible.
Et pourtant, tout le monde sait que dans le cadre des élections en Côte d`Ivoire, les Nations unies n`avaient pas un rôle de simple observateur comme l`UE, l`UA ou la Francophonie.
En toute indépendance, conscience et volonté, les acteurs du processus de sortie de crise avaient décidé d`impliquer l`Onu dans le processus électoral, en lui confiant de certifier les résultats du scrutin. Parce que les différentes parties ivoiriennes n`avaient pas confiance (totalement) dans les Institutions nationales (la Cei et le Conseil constitutionnel), elles ont préféré confier à la plus importante organisation mondiale de certifier que les résultats sortis des urnes sont ceux qui ont été effectivement proclamés.
A ce propos, voici ce que disait Laurent Gbagbo au cours d`un entretien accordé à l`Onuci-Fm le 5 mars 2008 sur la certification. " La certification, c`est celui qui veut tricher qui a peur de la certification. Sinon la certification c`est quoi ? C`est pour dire qu`ils sont allés voter. Que les listes étaient effectivement conformes à la loi. Chacun de ceux qui le voulaient a pu voter. Ça s`est déroulé dans la paix, dans l`ordre. Mais qui va avoir peur de ça ? C`est ce qu`on fait toujours en Côte d`Ivoire ", faisait remarquer Gbagbo.
En se comportant comme il le fait aujourd`hui, en tirant à boulets rouges sur Choï parce qu`il a osé certifier les résultats proclamés par la Cei, Gbagbo confesse lui-même qu`il s`est rangé du côté des fraudeurs. Pour reprendre ses propres termes, " c`est parce qu`il veut tricher qu`il a peur de la certification ". Et puis honnêtement, pour en revenir aux partisans de l`ancien chef d`Etat, on ne peut pas regarder ce que Yao-N`dré a fait et dire qu`il n`a pas triché avec les résultats sortis des urnes et les lois de la République. Dans l`esprit de ces derniers, dès lors que le Conseil constitutionnel a dit voilà le vainqueur, on s`aligne. Un point un trait. Trop facile tout de même. Mais en fait, cette forfaiture aurait pu prospérer si l`on n`avait pas demandé à l`Onu de certifier nos élections. Comme si l`on savait d`avance ce qui allait se passer, on s`est dit faisons appel à l`Onu pour tout regarder, du début à la fin. Et les fameux procès verbaux des résultats du vote dont Gbagbo réclame à cor et à cri le recomptage ont été rédigés en quatre exemplaires, un pour la Cei, un pour le Conseil constitutionnel, un pour l`Onuci et un pour le représentant du Facilitateur. Comment dans ces conditions, quelqu`un peut brandir l`argument d`un recomptage. Car au début, Gbagbo ne parlait pas de mauvais comptage des voix mais de fraudes. C`est pourquoi, se basant sur des arguments simplistes, il demanda l`annulation du scrutin dans certaines zones. Quand on n`a plus de souffle, il faut savoir s`arrêter.
Akwaba Saint Clair

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