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Société Publié le mercredi 2 février 2011 | Nord-Sud

Désobéissance civile dans les écoles - Yamoussoukro : les enseignants se réorganisent

La grève annoncée par le collectif des enseignants Rhdp n’a été que très partiellement suivie avant-hier. Hier, toutes les écoles fonctionnaient comme si de rien n’était. Face à cela, le collectif a décidé de mieux peaufiner sa stratégie.


« Le constat est amer. Hier comme aujourd’hui, tous les établissements secondaires de la ville ont ouvert leurs portes. », note Raphaël. Qui ajoute qu’un important dispositif sécuritaire des Fds était visible depuis lundi au Lycée Mamie Adjoua tandis qu’au Lycée scientifique, plusieurs policiers en civil déambulaient dans la cour. Si bien que tous les enseignants « même ceux se réclamant du Rhdp, ont dispensé normalement les cours.» «Ce n’est que partie remise », affirme Kouadio Raphaël pour qui Yamoussoukro doit impérativement respecter le mot d’ordre de désobéissance civile du président élu. «Nous allons observer une trêve pour mieux nous organiser. Avec le souhait que, cette fois-ci, les responsables politiques, les parents d’élèves et les enseignants Rhdp s’impliquent véritablement», dit-il. Pour cela, le collectif entreprendra une tournée de remobilisation dans les écoles, suivie d’un meeting dans un lieu public avant de déclencher la énième tentative de grève. En espérant que cette fois sera la bonne. Au primaire, le lundi au soir, le mouvement a été suivi à 100% à Sinzibo et au groupe scolaire Zaher. Alors qu’à l’IEP 2, toutes les écoles ont fonctionné : Dioulakro, Grande école et Groupe scolaire Fondation ont été perturbés le matin, mais ont repris les cours le même soir. « En notre sens, il y a des taupes parmi nous qui informent le préfet de région et le préfet de police après chaque réunion. Ce qui permet aux autorités de prendre des dispositions », tente-t-il d’expliquer. Et Kouadio Raphaël d’ajouter à cela, la peur des enseignants : «Ils ont peur de la suspension des salaires, des possibles enlèvements et de violences physiques et aussi de la Fesci ». A ce propos, le secrétaire à l’information et à la communication du Collectif révèle que le domicile de Kamenan Hyacinthe, président du collectif, a été perquisitionné et que ce dernier tremble de peur d’être arrêté. Joint au téléphone Hyacinthe confirme : « En effet, dans la matinée d’hier, 5 policiers ont investi mon domicile qu’ils ont fouillé de fond en comble. Ils recherchaient des armes que j’étais censé garder chez moi », explique-t-il. Aussi a-t-il décidé de se planquer de peur d’être enlevé. Surtout qu’il venait d’apprendre que 12 de ses collègues se réclamant de Lmp étaient allés rencontrer le préfet de région pour l’informer que Mme le ministre Jeanne Peuhmond lui (Hyacinthe) aurait remis des machettes et des fusils pour les tuer…


Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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