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Économie Publié le mercredi 2 février 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Change / Persistance de la rupture de fonds dans les banques - Le phénomène de l’argent en espèce prend de l’ampleur

© L’intelligent d’Abidjan
Union économique et monétaire ouest-africaine: le siège de la Banque centrale (Bceao) à Abidjan
Picture taken on January 27, 2011 in Abidjan shows the main office of the West African regional bank BCEAO
L’existence de la monnaie électronique et des chèques est fortement menacée en Côte d’Ivoire. La plupart des espaces commerciaux (hôtels, restaurants ou encore centres commerciaux) veulent du cash.

Ceux qui ont l’habitude d’effectuer des achats par chèque ne sont pas en ce moment les bienvenus en Côte d’Ivoire. Ce phénomène qui prend de l’ampleur fait suite au bras de fer qui oppose le camp de La Majorité Présidentielle (LMP) à celui du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Paix (RHDP). Ces deux camps se disputent depuis peu, la signature de la BCEAO. Quoiqu’à la dernière session de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA le problème ait été tranché, la tension demeure. A telle enseigne que, le camp LMP décide de réquisitionner tout le personnel national ainsi que les agences. Mais la hantise des Ivoiriens de se voir priver de ressources financières a été davantage intensifiée depuis l’annonce d’indisponibilité liquidité dans les banques, après que le gouverneur par intérim de la BCEAO ait pris la décision de fermer toutes les agences de ladite institution financière en Côte d’Ivoire jusqu’à nouvel ordre. Conséquence de cette mesure: plusieurs opérateurs économiques ont vu leurs chèques impayés. Une situation qui conforte la thèse selon laquelle les banques ivoiriennes seront à sec. Conscients de l’imminence du danger, des gérants des espaces commerciaux (hôtels, restaurants, commerciaux) se sont interdits d’accepter tout paiement par chèque. Une mesure qui va en à point douter, causer du tort à de nombreuses personnes. Mais d’ores et déjà, la mesure est en vigueur dans certains espaces de la place. Un des cas patents est celui du Restaurant-Maquis DUVAL. Où une note d’information indique aux clients que: «le seul mode de règlement admis est le paiement en espèces». Des visiteurs avaient trouvé cette nouvelle disposition curieuse, mais enfin de compte, tous ont compris hier le souci du gérant. «Ce n’est pas ici seulement, c’est comme ça désormais dans presque tous les grands restaurant», a fait savoir un des agents dudit restaurant. Cette nouvelle donne risque de causer du tort à l’UEMOA qui a déployé de grands moyens pour sensibiliser à l’usage de chèque ainsi que les cartes magnétiques comme moyens de change, dans le cadre de son programme GIM-UEMOA.

Honoré Kouassi

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