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Politique Publié le mercredi 2 février 2011 | Le Patriote

Interview Venance Konan (Journaliste écrivain) à propos des décisions de l’UA : “Gbagbo est un cabri mort, il ne partira pas”

© Le Patriote Par Christian
Presse nationale - Le quotidien "L`Expression" souffle sa première bougie en présence des ministres Sy Savané, Konaté et du Roi de Bassam
"L’Expression" a célébré son 1er anniversaire à Grand-Bassam, dans le cadre somptueux du Koral Beach, les 3 et 4 juin 2010. Le séminaire initié à cette occasion, et qui portait sur le renforcement et l’enrichissement de son offre éditorial a été animé par des plumes de référence telles que Alfred Dan Moussa, Zio Moussa et Venance Konan (photo). Plusieurs personnalités étaient présentes: les ministres Ibrahim Sy Savané et Konaté Sidiki, Sa Majesté Nanan Awula Tanoé Amon, Roi des N’zima Kotoko et le député-maire Jean-Michel Moulod
Invité de l’UA en tant qu’observateur pour participer aux travaux du 16ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, l’Ivoirien Venance Konan, exilé loin de son pays du fait des menaces contre lui, se prononce sur les conclusions de la réunion.

Le Patriote : Vous avez suivi le Sommet de l’UA qui a demandé à travers le Conseil de paix d’envoyer des chefs d’Etat à Abidjan. Qu’en pensez-vous ?
Venance Konan : J’avoue que je suis resté sur ma faim. Du moment où on reconnait que Monsieur Ouattara est le Président élu, il faut prendre les dispositions pour lui permettre d’exercer le pouvoir et ses fonctions. Cette décision fera gagner du temps à Gbagbo. Tel que je le connais, d’ici là, il va trouver une autre parade pour amener à de nouvelles discussions. Un jour que Gbagbo gagne, est une victoire de plus pour lui. Où il est actuellement, Gbagbo s’en fout. Comme on dit chez nous, il est « cabri mort ». Son souhait est de rester au palais. Pendant ce temps, les Ivoiriens meurent et on semble oublier cela. Qu’on n’oublie pas que chaque jour, des Ivoiriens sont tués, torturés ou violés.

L.P. : N’est-ce pas déjà une victoire que Ouattara soit reconnu comme Président élu ?
V.K. : Cela a été déjà fait. Ce n’est pas la première réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA sur la question. Déjà en décembre, ils l’ont fait. Il faut passer à autre chose. Monsieur Ouattara a été élu. Gbagbo refuse de lui laisser le fauteuil. Il faut décider des choses concrètes contre lui. C’est tout. Il faut protéger à la fois la démocratie et la vie des Ivoiriens. On donne un mois encore à Gbagbo, pendant ce temps, l’économie est en train de s’écrouler, les droits de l’homme sont bafoués quotidiennement. A l’ouest, les populations fuient pour aller se refugier au Libéria. C’est le message que j’envoie à tout le monde partout où je passe.

L.P. : On a vu les Etats membres de la SADC s’opposer à ceux de la CEDEAO. Quels commentaires avez-vous sur cette diplomatie ?
V.K. : Je suis un peu surpris. C’est nouveau comme attitude. Il y a eu de nombreuses crises en Afrique. L’histoire a montré que lorsqu’il y a une crise, ce sont d’abord les voisins, puis les organisations régionales qui sont en première ligne. Une fois qu’une décision est prise à ce niveau, elle est entérinée par l’UA. La CEDEAO ou le Nigéria n’ont pas géré les problèmes au Zimbabwe ou à Madagascar. C’est la SADC qui s’y est impliquée sous la houlette de l’Afrique du sud, puissance régionale. L’UA a entériné les décisions prises par la SADC. De même en Somalie ou au Darfour, c’est l’IGAD qui a eu l’initiative. L’UA est venue en deuxième position, puis les Nation Unies ont suivi. Je ne comprends pas pourquoi la SADC se comporte ainsi au détriment de la CEDEAO.

L.P. : La Côte d’Ivoire n’est tout de même pas une chasse gardée de la CEDEAO.
V.K. : Nous sommes membres de la CEDEAO. C’est la raison d’exister des organisations régionales. Elles sont créées, il est vrai, pour promouvoir l’intégration, mais elles ne peuvent rester indifférentes quand un pays membre est en difficulté et surtout quand ses problèmes menacent directement la stabilité de la région. Le Président Compaoré a été médiateur dans plusieurs crises de pays membres de la CEDEAO. Il a réussi ses missions. Ce n’est pas l’effet du hasard. La Côte d’ivoire n’est pas membre de la SADC.

L.P. : Certaines personnes proches de lui, disent de l’ancien Président qu’il est en train de fissurer le camp pro-Ouattara. Pensez-vous qu’il revient dans le jeu ?
V.K. : Il gagne, certes, un peu de temps, mais de là à dire qu’il fissure un bloc, je ne le crois pas. Gbagbo a des amis, il ne faut pas l’oublier. L’Angola, Mbeki, Yaya Jameh, Mugabe. Mais, le plus important, est que l’UA n’a pas varié. C’est la victoire de M. Ouattara qui est reconnue à l’unanimité. Maintenant, ce sont les procédures mises en place pour amener Gbagbo vers la porte de sortie qui me laissent sur ma faim. Je comprends aussi la position de l’UA qui dit qu’elle veut éviter le bain de sang. Effectivement, personne n’a envie de voir le sang verser, en s’engageant dans une voie qui peut être dramatique pour la Côte d’Ivoire. Jean Ping a cité l’exemple du Congo où il ya eu des centaines de milliers de morts.

L.P. : En même temps, il a aussi dit que le cas sierra-léonais a été une réussite.
V.K. : Peut être. Mais, les scénarii ne sont pas les mêmes. Mon souhait est qu’on aille vite. Il faut trouver les moyens les plus rapides et efficaces de dégager M. Gbagbo. Comme la majorité des Ivoiriens, je crois qu’il faut le dégager par la force mais, je conviens que cela peut être une opération risquée. J’aurais souhaité que l’UA prenne des sanctions contre Gbagbo, comme l’a fait l’UE ou les Etats-Unis.

L.P. : Concrètement qu’attendez-vous du Groupe de haut niveau qui vient à Abidjan ?
V.K. : j’espère qu’ils vont agir très vite en pensant aux souffrances du peuple ivoirien. Il ne faut pas qu’ils aillent au-delà du délai qui leur a été fixé. On leur a donné un mois maximum. Ils doivent aller vite. Le résultat des élections est clair. M. Gbagbo a perdu, un point un trait. Qu’il se retire ou qu’on l’amène à se retirer.

L.P. : L’UA n’est-elle pas en train de tourner, comme le serpent qui se mord la queue. Elle a déjà envoyé des missions à Abidjan et elles ont échoué. Que peut-on encore dire à quelqu’un qui soutient qu’il a gagné?
V.K. : C’est l’objet de mes réserves. Je crois qu’on est en train de donner du temps à M. Gbagbo. Il prendra ce temps pour se réarmer et continuer de piller les ressources publiques. Les chefs d’État doivent avoir des recettes nouvelles dans les besaces, sinon c’est une perte de temps inutile.

L.P. : Vous êtes pessimiste ?
V.K. : Je ne suis pas pessimiste, mais j’ai des réserves. Je suis surtout triste de voir mon pays s’enfoncer chaque jour dans le gouffre du désespoir. La misère grandit. Les populations qui avaient placé de grands espoirs en cette élection en se déplaçant nombreuses aux urnes, sont désabusées. C’est une trahison. On ne peut plus rien attendre de Laurent Gbagbo. Quand quelqu’un qui se dit chef d’Etat est obligé de cambrioler les banques pour faire vivre son régime, il y a problème. Plus le temps passe, plus le pays s’enfonce et il sera difficile de redécoller.

L.P. : Fondamentalement, vous arrive-t-il de tirer le chapeau à Gbagbo qui sanctionné à un tel niveau, arrive à tenir, à se maintenir?
V.K. : J’entends souvent cela. Mais, disons plutôt que Gbagbo est désespérément fort. Je ne sais pas ce qu’il gagne à être au pouvoir dans ces conditions. Il ne peut plus voyager. Il ne peut aller ni aux Etats unis, ni en Europe, encore moins participer à des Sommets. C’est là que se jouent l’avenir des peuples. Où était-il quand, ici à Addis-Abeba, les chefs d’Etat prennaient des décisions qui engagent les Africains ? La Côte d’Ivoire est un grand pays en Afrique et sa voix ne doit pas manquer. Gbagbo vit reclus. Que gagne-t-il à régner par le sang, à vivre sous des couvre-feux, à asphyxier les entreprises ? Moi, je ne vois pas ce qu’il gagne à se maintenir à la tête d’un Etat, sans pouvoir nommer d’ambassadeurs. Il a su se maintenir depuis 2005. S’il avait travaillé pendant ces dix ans, je l’aurais compris. Mais, sachez que Gbagbo se maintient en tuant les Ivoiriens. Depuis qu’il est là, aucune manifestation ne s’est déroulée dans le calme. Il a toujours tué. Rappelez-vous : quand les femmes ont voulu marcher pour dénoncer la cherté de la vie, il a fait tirer sur elles. Il y a eu des morts.

L .P. La fin justifie, peut être, les moyens pour lui
V.K. : Certainement. Mais, ce n’est pas honorable. S’il avait un tout petit peu d’amour pour son pays et la conscience d’un homme d’Etat, il devrait partir. Regardez Ben Ali de la Tunisie. Il a du partir après soixante morts. Ici, Gbagbo a plus de trois cents morts sur sa conscience. C’est trop pour quelqu’un qui a une idée du respect des droits de l’homme. Il y a la misère, des charniers un peu partout. Même s’il se maintient au pouvoir pendant un an, imaginons-le, où irait-il ? Il est condamné, parce qu’il a perdu et veut ruser avec le peuple.

L.P. : Il développe de plus une image de résistant, se comparant à Lumumba. Le pensez-vous ainsi ?
V.K. : Quel combat de libération Gbagbo a-t-il mené ?

L.P. : Il dit résister contre la France.
V.K. : Arrêtons de blaguer. Je constate que la stratégie de M. Gbagbo est de se maintenir au pouvoir. L’histoire de Lumumba est connue. Arrêtons de souiller l’image de ce grand homme. Lumumba n’a pas massacré les Congolais parce qu’il voulait le pouvoir. Il n’a pas trahi son idéologie. Quel combat Gbagbo mène-t-il contre la France ? Souvenez-vous. Après son arrivée au pouvoir, la première décision était de se faire recevoir par le chef de l’Etat français en 2000. Pendant les deux premières années de son mandat, on n’a jamais entendu parler de ce combat. C’est avec l’éclatement de la rébellion qu’il a trouvé stratégiquement important de se positionner comme résistant. Les entreprises françaises n’ont jamais eu autant de marchés juteux qu’avec Gbagbo. Bolloré contrôle le Terminal à conteneurs du port, par un gré à gré, contre la volonté de la Banque Mondiale. Yamoussoukro est bâtie par des entreprises françaises, dont Vinci. Le chemin de fer et d’autres infrastructures d’importance sont aux mains des français. Il a reconduit tous les contrats existants, avec les multinationales françaises, alors qu’il avait la possibilité de les changer. Il le fait, hélas, en détruisant son pays. Cette histoire de résistance, c’est de la poudre aux yeux pour les naïfs qui veulent croire à cela. Ce n’est pas cela le lumumbisme.

L.P. : Mais, ce combat semble faire des vagues. On entend de plus en plus des intellectuels, comme Calixte Beyala ou Zuma, saluer le combat contre l’impérialisme.
V.K. : Des gens se servent de la crise ivoirienne pour regler leurs problèmes. Calixte Beyala a un combat contre Sarkozy. Elle a dit récemment sur RFI qu’il est temps de régler les problèmes à la France. Elle veut mener son combat par la Côte d’Ivoire interposée. Zuma, lui sort d’une longue crise contre la minorité blanche dans son pays. Un combat que nous avons tous, Africains, salué. Les reflexes sont encore là. Mais, ici, il ne s’agit pas du tout de cela. A moins qu’on ne veuille accuser tous ces chefs d’Etat respectables d’être des suppôts de l’Occident. Obama est d’origine africaine. Le Botswana en Afrique australe, a même invité Ouattara pour une visite officielle. C’est un Etat démocratique qui a une histoire connue des Africains. Arrêtons les manipulations. La réalité ici est autre. Il y a eu une élection, quelqu’un a perdu et veut voler. Il y a des intellectuels qui aiment laisser les vrais problèmes et courir contre des chimères. Qui a gagné ? Qui a perdu ? Le reste c’est de la pure déversions.

L.P. : Vous avez récemment publié un article très dur envers les évêques. Pourquoi vous attaquez-vous à des symboles ?
V.K. : Si les évêques ne veulent pas qu’on les touche, qu’ils ne se mêlent pas d’un sujet qui ne les regarde pas. S’ils le font, qu’ils soient objectifs. Ce qu’on leur demande, c’est de dire la Vérité que Jésus est venu défendre. On a fait des élections : qui a gagné ? Qui a perdu ? Si les évêques ne sont pas capables de dire cette vérité, qu’ils se taisent.

L.P. : N’est-ce pas de leur responsabilité de demander aux deux protagonistes de négocier ?
V.K. : Bien sûr qu’ils peuvent discuter et négocier. C’est l’intérêt de M. Ouattara. Mais, il faut que les évêques aient le courage de reconnaitre qu’il a gagné les élections. Sur cette base, les discussions seront saines.

L.P. : Quand l’UA dit de trouver un « solution africaine » à la crise, cela vous inspire quoi ?
V.K. : C’est vrai que la Côte d’Ivoire est en Afrique. Mais je me méfie des « solutions à l’africaine ». Le nouveau président de l’UA n’est pas un exemple de démocrate, d’homme respectant les droits de l’homme, je m’en méfie. Mais, espérons que ses nouvelles responsabilités l’amène à s’inscrire dans la lignée des pays africains exemplaires, dans le respect des principes démocratiques.

L.P. : Vous avez fini par quitter votre pays. Pourquoi ?
V.K. : Depuis deux mois, des gens se demandaient comment je faisais pour vivre au pays. J’ai toujours été menacé. Souvenez-vous : en 2007, Gbagbo avait lancé un mandat d’arrêt contre moi. En 2000, j’ai été convoqué à la DST. Cela ne m’a dit grand-chose. Mais, par erreur, ils ont envoyé des tueurs vers moi. Ma chance est qu’ils se sont trompés de domicile. On voit comment le CeCOS agit. Heureusement pour moi qu’ils se sont trompés de domicile. Là, j’ai compris que ce n’était pas une blague. Imaginez ce qui est arrivé aux Dakoury-Tabley Benoit, H Yêrêê, Téhé Emile. Devais-je rester là, jusqu’à ce qu’ils trouvent mon nouveau domicile et me tuent ? Rester à Abidjan en me cachant, comme emprisonné ou sortir pour mener ce combat comme je le fais ? J’ai choisi de partir. J’interviens un peu partout sur les plateaux télé et radio. Le combat continue sous d’autres formes. Je dis au Ivoiriens de garder le courage et à bientôt. Je ne les ai pas abandonnés. Ma seule arme, c’est l’écriture. Je ne resterai pas silencieux ici en France. J’ai fait des interviews à Ouagadougou. Je serais à Genève pour dire la vérité qu’on cache à l’option internationale.
Interview réalisée à Addis-Abeba par Charles Sanga

Compaoré, membre du panel sur la Côte d’Ivoire
Quoi de plus normal !
La présence de Blaise Compaoré au sein du panel de Présidents, institué par le dernier sommet de l’Union Africaine et chargé de trouver une solution à la crise ivoirienne, semble mettre le régime de la refondation dans tous ses états. Depuis l’annonce de la liste des cinq chefs d’Etat (Afrique du Sud, Tchad, Tanzanie, Mauritanie et Burkina Faso) membres de ce panel « de haut niveau », le seul nom du président burkinabé a mis en transe les partisans de Laurent Gbagbo. Visiblement très paniqués, ils se sont retrouvés hier à Yopougon. Ce, après la «convocation» de Charles Blé Goudé, défilant la veille en bandeau sur les antennes de la RTI: « Urgent! Blaise Compaoré, membre du panel de l’UA. Conférence de Charles Blé Goudé. Tous au maquis Le Baron de Yopougon ». Hier à Yopougon, Blé Goudé et ses camarades ont donc, durant des heures, traité le président burkinabé de tous les noms. Avant d’avertir qu’ils ne tarderont pas à se braquer contre toutes les solutions que va proposer le panel de chefs d’Etat. Pourquoi un tel acharnement, aussi rapide qu’incongru, contre l’homme fort du pays des Hommes intègres ? Nous sommes même tentés de nous demander de quel Blaise Compaoré parlent aujourd’hui Blé Goudé et ses camarades. Sûrement pas le même qu’ils adulaient à Abidjan, il y a si peu de temps. En effet, on ne peut pas chanter les louanges de quelqu’un et le présenter juste après comme une peste à détester. A moins d’être vraiment habité d’une hypocrisie accrue. Qui ne se rappelle pas des récents voyages du président burkinabé en Côte d’Ivoire, où il a été accueilli en fanfare par Gbagbo et ses « jeunes patriotes » ? Ceux-là même qui le présentaient fièrement comme « l’ami et le beau-frère de la Côte d’Ivoire».
Et au-delà de tout, les partisans du président illégitime et illégal de Côte d’Ivoire doivent savoir que les Ivoiriens ne sont pas amnésiques. Les hommes et femmes de Côte d’Ivoire sont loin d’être des ingrats. Ils reconnaissent, avec beaucoup d’humilité, l’aide qu’a apporté le président Compaoré dans la résolution de la crise ivoirienne. Ils savent que le président burkinabé est celui-là qui a, au cours des trois dernières années, consacré toute son énergie pour le règlement pacifique de la crise ivoirienne. C’est sous la facilitation de Blaise Compaoré que la Côte d’Ivoire, à l’issue du « dialogue direct » ayant abouti à la signature de l’accord politique de Ouagadougou en mars 2007, a retrouvé un climat de stabilité. Climat qui a demeuré jusqu’à la tenue du second tour de l’élection présidentielle, le 28 novembre 2010. Quoi de plus normal donc que le président du Faso soit membre du panel chargé de plancher sur la crise ivoirienne. Lui qui connaît mieux le dossier ivoirien que quiconque. Aussi, si le ridicule pouvait tuer, les partisans de Laurent Gbagbo ne s’adonneraient pas à des injures et attaques gratuites contre Blaise Compaoré. Ils n’auraient pas traité de ‘’diable’’ celui qui, durant les années de galère de leur mentor dans l’opposition, lui donnait gîte et couvert. Mais malheureusement, la refondation a toujours démontré qu’elle rime avec l’ingratitude. Et c’est bien dommage.
Diawara Samou

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