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Politique Publié le jeudi 3 février 2011 | Le Temps

Panel des chefs d’Etat / Pascal Affi N’Guessan: «Compaoré a choisi l’indignité»

© Le Temps
Pascal Affi N`Guessan Président du Front Populaire Ivoirien
Affi N’Guessan, le président du Fpi a donné hier, une conférence de presse à la salle Delafosse du District d’Abidjan pour commenter les derniers développements de la crise ivoirienne.

La Fenopaci- la Fédération nationale des orateurs parlements et zgoras de Côte d’Ivoire - a organisé hier, dans la salle Delafosse du District d’Abidjan sa «rentrée parlementaire» en présence du Premier ministre Affi N’Guessan, président du Fpi qui y a donné une conférence de presse. Pour l’occasion, la salle était archicomble. Affi avait à ses côtés, bien d’autres personnalités du pouvoir. A savoir le ministre Koffi Koffi Lazare, le député Touré Masseni, Georges Koffi et bien d’autres. Le décor ainsi planté, le président du Fpi ne pouvait que livrer son message sans porter de gants. Parlant de la situation sociopolitique, son constat est bien net. «La phase de la forfaiture, de la diabolisation par Choï à l’instigation de Ouattara est achevée » Constate le président Affi. Bien évidemment, le panel des chefs d’Etat africains pour évaluer le processus électoral a été au centre des échanges. Pour Affi, la Côte d’Ivoire doit gagner la bataille de l’évaluation pour réaffirmer la légitimité et la légalité du Président Gbagbo. Parce que là, il est question de bâtir une Nation prospère, démocratique et souveraine. Cette évaluation ne doit donc pas se limiter au simple recomptage des voix. Il s’agit d’un audit d’une bonne partie du processus électoral. La question du désarmement, la réunification, la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national, la composition de la Cei, la campagne électorale et l’accès aux médias durant la campagne électorale sont autant de questions qui seront soulevées devant ces 5 chefs d’Etat africains. C’est d’ailleurs pourquoi, il salue cette initiative de l’Ua qui veut comprendre ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. « La mise en place de ce panel est un désaveu pour les organisations sous-régionales. Elles paient leur collusion avec la France, c’est une grande gifle à la Cedeao. L’Ua oppose la sagesse aux hurlements des suppôts de la France. La résolution de la crise ivoirienne doit s’appuyer sur la recherche de la vérité», Fait-il remarquer à l’assistance en partie composée d’orateurs de « Parlements et Agoras. » En ce qui concerne la présence de Blaise Compaoré dans ce groupe de « haut niveau », le président du Fpi se veut très clair. « Blaise Compaoré s’est déshonoré. Il préfère l’indignité. Sa présence dans ce groupe de Haut niveau est une fausse note. L’Accord de Ouaga lui a donné une chance de se racheter.» Constate, amer, le Premier ministre Affi. Mais hélas, l’homme est resté égal à lui-même. En restant le truand opportunément à la solde de la mafia française. Malgré tout, sa présence ne peut véritablement freiner le travail de ces chefs d’Etat. « Blaise Compaoré représente la rébellion ouest-africaine. Il faut qu’il soit là pour que nous triomphions en sa présence. Il a plus de problèmes que nous. Si demain, il vient, comment va-t-il regarder les Ivoiriens ? A sa place, j’aurai refusé parce que je serai mal à l’aise. Mais c’est encore une occasion pour lui de se racheter, s’il en est capable. Nous avons beaucoup de choses à lui reprocher. On n’a pas mis en exergue tout le mal qu’il nous a fait. Aujourd’hui, le Burkina est exportateur du cacao, l’or, du diamant de la Côte d’Ivoire. Il nous prend pour des idiots. Nous ne sommes pas des idiots. On pardonne un certain nombre de choses au nom de la paix. » Ainsi met en garde le président du Fpi. On sait que Compaoré est de mèche avec Ouattara dans la crise ivoirienne. Ce sont les deux larrons qui se sont mis au service des criminels occidentaux pour piller la Côte d’Ivoire. Mais là, le président Affi ne mâche pas ses mots. « Alassane s’appuie sur une force étrangère. Il est minoritaire dans le pays. Il ne vit que de propagande. Nous devons nous organiser. Nous allons nous engager pour organiser la libération de notre pays avec l’anéantissement de la rébellion. Pour nous, il s’agira de poursuivre notre combat pour la renaissance de la Côte d’Ivoire. Nous avons de grandes ambitions pour le pays. Nous voulons faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergeant dans les années à venir. » C’est d’ailleurs ce qui justifie la Refondation de la Côte d’Ivoire dans les différents secteurs d’activités. « Pendant longtemps, fait remarquer Affi, notre pays a été dépendant d’une tutelle monétaire. Nous devons prendre nos responsabilités pour exercer notre souveraineté monétaire.» Voilà pourquoi, il précise que la réquisition de la Bceao est une nécessité pour la Côte d’Ivoire qui se donne les moyens de réagir, de ne pas se coucher. Vu que l’Uemoa est jusqu’aujourd’hui, un instrument aveuglément au service de la France. Ce qui conduit Affi à faire ces précisions. « L’Union n’est pas forcée. Aujourd’hui, c’est un instrument de domination de la France. C’est ce qui est le problème. Mais une monnaie ouest-africain n’est pas un problème. Notre monnaie n’existe pas en réalité. C’est la France qui la contrôle pour abattre tout rebelle. Il y a beaucoup d’ingérence de la France dans notre monnaie. Nous avons deux possibilités. Soit on l’enlève, soit on quitte. S’ils continuent, l’Uemoa va se casser. Parce que tous ces pays ont une balance déficitaire vis-à-vis de la Côte d’Ivoire. C’est nous qui contribuons au budget de l’Uemoa. Mais la Côte d’Ivoire a besoin des autres pays. C’est pour cette raison qu’une union est nécessaire. Notre combat c’est de décoloniser l’Uemoa. Notre combat, c’est aussi une monnaie unique entre les pays membres de la Cedeao. » Des vérités qui vont faire bouger les choses en Afrique. Même les relations franco-ivoiriennes n’ont pas manqué au menu. « La coopération entre la France et la Côte d’Ivoire, révèle-t-il, est déjà remise en cause. La nouvelle coopération va sortir de cette crise. Ce que nous voulons, c’est une coopération adulte. Où il y a 2 Etats dans une coopération gagnant-gagnant et ou il n’y a pas de vassal. Nous l’avons déjà gagné. » Applaudissements nourris dans la salle à la grande satisfaction de Konin, le président de la Fenopaci et du ministre Koffi Koffi Lazare, le président de cette cérémonie.

Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr
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