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Politique Publié le jeudi 3 février 2011 | Nord-Sud

Soro propose à Ouattara: “Gbagbo vice-Premier ministre”

© Nord-Sud Par Prisca
Crise post-électorale: Le premier ministre Soro Guillaume a échangé avec la presse nationale
Samedi 15 janvier 2011. Abidjan. Hôtel du golf.
Une issue pacifique de la crise post-électorale passe forcément par un assouplissement des positions. Une fois de plus le Premier ministre Guillaume Soro et son gouvernement ont fait un pas dans ce sens. On attend plus que le camp d`en face.

Les Ivoiriens ne sont pas au bout de leurs peines. Après deux mois d`une crise absurde, du fait de la volonté d`une seule personne, ils devront une fois de plus s`en remettre à la médiation de cinq chefs d`Etat et dont l`échec est déjà annoncé. Avant même que le travail ait commencé. Alors, on est en droit de se demander si la recherche d`une solution pacifique aura-t-elle raison de cette impasse ?
Il faut croire que le sort des Ivoiriens est entre les mains du président sortant Laurent Gbagbo. Celui-là même qui a décidé d`exercer le pouvoir quel qu`en soit le prix à payer. C`est justement la raison pour laquelle le Premier ministre Guillaume Soro et son gouvernement ne cessent de lui tendre la perche. Bien vrai qu`ils n`envisagent guère un quelconque partage du pouvoir, ils ont décidé de faire une concession : un poste de vice-Premier ministre. Le Premier ministre l`a annoncé, mardi, à l`occasion d`une conférence de presse au Burkina Faso. « …le seul poste qu`on peut donner à Laurent Gbagbo, c`est le vice-Premier ministre. (…). On ne peut pas lui donner plus », a-t-il déclaré. Ce compromis peut se comprendre aisément dans la mesure où la première victime de tout ça, c`est le peuple. Après toutes les issues qui lui ont été offertes, c`est la dernière. Alors c`est au président sortant de prendre ses responsabilités et montrer aux Ivoiriens qu`il les aime vraiment et qu`il fera tout pour empêcher une intervention armée. C`est la moindre des choses à faire, après les avoir spoliés du fruit de leur travail, en braquant la Banque centrale des Etats de l`Afrique de l`Ouest (Bceao). Depuis cette forfaiture datant de la semaine dernière, le système bancaire ivoirien est sens dessus-dessous. Sans compter avec les mesures prises par les instances compétentes de l`Union économique et monétaire ouest-africaine pour sanctionner cet acte. Qui a dit que l`argent n`avait pas d`odeur ? En Côte d`Ivoire, des banquiers viennent de créer le nouveau parfum de l`argent et il s`appelle “ruse et désobéissance``. En effet, certaines banques ont décidé de contourner ces mesures, choisissant de traiter avec le gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo. En le faisant, elles auront délibérément choisi de consommer le délit. Et les conséquences ne se feront pas attendre. Guillaume Soro a prévenu : « toutes les banques qui vont s`amuser à faire de la sédition, à contourner les mesures que nous avons mises en place dès maintenant seront sanctionnées... et mises en faillite ». Ces paroles ne sont pas à prendre à la légère. Pas plus tard qu`hier, l`ancien gouverneur de la Bceao, Henri Dakoury, malgré sa démission a été inscrit sur la liste noire de l`Union européenne visant à sanctionner tous les collabos de Laurent Gbagbo. Avec lui, Denis N`Gbé, le directeur de l`agence nationale et aussi des établissements financiers tels que la Banque nationale d`investissement, la Caisse d`épargne de Côte d`Ivoire, etc. Ces personnes physiques et morales verront leurs avoirs gelés et sont interdites de franchir l`espace Schengen. A bon entendeur, salut !

Anne-Marie Eba
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