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Politique Publié le jeudi 3 février 2011 | Le Nouveau Réveil

Crise post-électorale ivoirienne/Dos Santos : “Yao-N`dré n`a pas dit le droit”

© Le Nouveau Réveil
Résultat des présidentielles 2010 : Paul Yao N`Dré, Président du Conseil Constitutionnel proclamant les résultats définitifs
Dans notre édition d`hier, nous avons publié un document que nos milliers de lecteurs n`ont, semble-t-il, si on s`en tient aux nombreux coups de fil reçus, pas bien compris. Ce document qui a fait la grande "Une" de notre édition en question était relatif à la position du président angolais sur la crise post-électorale ivoirienne. On se souvient que la presse bleue, il y a de cela quelques semaines, a fait bruyamment état de ce que l`Angola reconnaissait Laurent Gbagbo comme le seul président élu de Côte d`Ivoire. En réalité, il y a eu beaucoup de manipulation dans cette affaire. Car, à l`origine de la position de l`Angola sur la crise ivoirienne, se trouve une erreur substantielle sur la certification des résultats de l`élection présidentielle. Des gens, qu`on devine aisément ont fait croire au président angolais que M. Choï a certifié les résultats sans attendre que le Conseil constitutionnel se prononce d`abord. Et c`est cette contrevérité qui a déterminé la position de l`Angola qui y a vu une ingérence. En effet, dans un document diplomatique très sensible "N.V.N01/MP.ANG/SUI/2011" daté du 17 janvier 2011, la Mission permanente de la République d`Angola auprès de l`office des Nations unies et des agences spécialisées à Genève, a transmis la position de la République de l`Angola concernant la situation en Côte d`Ivoire, aux missions permanentes des autres pays membres de l`Onu. Dans le point 2 de ce document, l`on peut lire ceci : "Le représentant des Nations unies en Côte d`Ivoire, dans une attitude précipitée, a certifié et annoncé ces résultats, alors que la résolution ad`hoc des Nations Unies dit que la certification doit s`appliquer aux résultats électoraux validés par le Conseil constitutionnel, lequel ne s`était pas encore prononcé…" Ainsi donc, pour l`Angola, à partir du moment où M. Choï a désigné un vainqueur alors même que Yao-N`dré ne s`était pas encore prononcé, il s`ensuit que ce dernier a outrepassé son mandat. Et c`est cette déduction qui a fondé la position de l`Angola. On réalise donc que l`Angola a été induit en erreur par Alcide Djédjé et le clan Gbagbo. Car M. Choï n`a certifié les résultats qu`après l`intervention du Conseil constitutionnel et pas avant, il n`a donc pas violé son mandat. Il a certifié les résultats après Yao-N`dré.
Sur la base de cette erreur, l`Angola écrit au point 3 : "Cette déclaration du Représentant des Nations unies a induit en erreur, toute la communauté internationale, car le Conseil constitutionnel (Ndlr, qui se serait exprimé après la certification de Choï), n`a pas validé les résultats provisoires diffusés par le président de la Commission électorale…". D`où la conclusion au point 4 : "Le Conseil constitutionnel est, en vérité, le seul organe compétent, légal pour valider et publier les résultats finaux des élections". Toutefois, tirant les conséquences de ce que Yao-N`dré n`a pas dit le droit, l`Angola a refusé de reconnaître Laurent Gbagbo comme président élu de Côte d`Ivoire. Et cela est écrit au point 5 : "Aux termes de la loi, le Conseil constitutionnel devrait recommander la réalisation d’élection dans un délai de 45 jours, mais il n`a pas agi ainsi et a proclamé les résultats donnant la victoire à l`autre candidat. Compte tenu de ces faits, il est difficile à l`Angola d`accepter qu`il y ait un président élu en Côte d`Ivoire". Si donc l`Angola considère encore Laurent Gbagbo comme président de la Côte d`Ivoire, ce n`est pas sur la base des récentes élections, mais sur la base des élections de 2000. C`est ce qui transparait dans le paragraphe 3 du point 5. "Nous considérons néanmoins qu`il y a un président constitutionnel, qui est l`actuel président de la République, lequel doit être maintenu jusqu`à la tenue de nouvelles élections, comme l`établit la loi électorale de ce pays ". Voici donc la position officielle de l`Angola sur la crise ivoirienne. Pour ce pays, Yao-N`dré a violé la loi électorale ivoirienne. C`est pour cela qu`il appelle au respect de cette loi par l`organisation de nouvelles élections pour désigner le président de la Côte d`Ivoire. Et l`Angola estime que cela peut se résoudre de façon pacifique. A l`origine donc de cette position de l`Angola, il y a une erreur sur la certification de Choï qui est intervenue après le Conseil constitutionnel et non avant comme le lui a fait croire Alcide Djédjé. Ce dernier, d`ailleurs, a fait de ce document, une fois tombé entre ses mains, une large diffusion, par télégramme officiel n°80021. Départ Abidjan le 21 janvier 2011, à " toutes Ambacote d`Ivoire et Missions permanentes ivoiriennes à l`étranger : " A travers cette déclaration, le président Dos Santos exprime la position de l`Angola sur la situation que traverse la Côte d`Ivoire depuis le 2eme tour de l`élection présidentielle. Haute considération. Le ministre des Affaires étrangères, Alcide Djédjé ". Le Nouveau Réveil qui a aussi des représentants dans le monde entier a reçu copie de ce télégramme. Voici toute l`histoire.
Assalé Tiémoko
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