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Politique Publié le vendredi 4 février 2011 | Le Temps

Sommet d’Addis-Abeba sur la Côte d’Ivoire: «N’est pas forcément élu, qui est proclamé comme tel»

© Le Temps
Sommet de L`Union africaine (UA) a Addis Ababa
Le Président de l`UA, Jean Ping
On ne sait pas ce que le panel des chefs d`État africains trouvera comme solution pour régler en un mois la crise ivoirienne. Ce qu’on peut dire cependant, sans peur de se tromper, c’est que cette rencontre à Addis-Abeba a permis de répudier l’argument de la guerre si chère à certains États de la Cedeao emmenés par le Nigeria. Dans la capitale éthiopienne, le camp Ouattara a perdu la bataille de la guerre dont il usait et abusait. Ni les Européens, ni les Américains, ni l’Onu, ne veulent faire le sale boulot. Ils préfèrent s’en remettre aux Africains pour que ces derniers aillent combattre d’autres frères africains. Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine a bien résumé ici les sentiments plus que contrastés qui habitent les chefs d`État africains par rapport à cette question. Et lorsqu’il dit qu’on a ramené le ballon au centre, on comprend qu’on a décidé de mettre fin à l’hérésie, de ménager la dignité du continent en le restituant dans ses droits et responsabilités par rapport à ce dossier.
Déjà, la « girouette » Odinga, annonçant au moment où les conciliabules devaient démarrer qu’il fallait que Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara règlent en tête-à-tête le problème ivoirien, montrait que les carottes étaient cuites pour les guerroyeurs : honneur pour les uns, humiliation pour les autres.
Ensuite, on peut affirmer qu’à ce sommet, on a rabattu le caquet à Nicolas Sarkozy. Malgré les mises en garde, il a maintenu son déplacement sur Addis-Abeba, beaucoup plus pour un baroud d’honneur qu’autre chose. Et avant qu’il n’y atterrisse, les choses avaient été pliées puisque le Conseil de paix et de sécurité avait fait le boulot la veille. Si on voulait lui dire qu’il était dorénavant dispensé de foutre son nez dans les affaires africaines, on n’aurait pas mieux fait ! Voilà qui est clair, qui montre qu’on sait maintenant que c’est lui qui a tout fait pour que cette affaire ivoirienne s’emballe. On sait même que le décidément innocent Obama ne s’est jeté, éperdu, dans cette vilaine cause que parce qu’il aura été harcelé par le président français.
Eux tous, Obama, Sarkozy, Ban ki-moon, Choi et tutti quanti, tout comme les Nations unies, l’Union européenne, la Cedeao, se retrouvent Grosjean comme par-devant alors que du côté de Laurent Gbagbo et de tous les patriotes africains, on boit du petit lait.
En outre, en prévoyant que les cinq chefs d`État africains seront appuyés par un Comité d’experts chargé de vérifications sur pièces comme par des transports sur le terrain, afin d’apprécier tout le processus électoral en amont et en aval, ce, en relation avec la Constitution ivoirienne, on donne raison à Laurent Gbagbo qui jubile. Du coup, on renvoie Alassane Ouattara (pour qui c’est la soupe à la grimace !) à se pourvoir autrement comme on le fait d’un plaideur qui est débouté de ses demandes devant un tribunal.
Les cinq chefs d`État n’ont pas encore déposé leur Rapport au Conseil de paix et de sécurité mais pour les patriotes africains, le fond de l’air est doux, il véhicule de l’optimisme.
Avec l’épreuve de vérité du contrôle, la décantation se fera d’elle-même, emmenant celui qui en sortira confondu à se calmer, à rentrer dans le rang puisque la décision est déclarée par anticipation, contraignante pour tous. A ce qu’on sache, c’est Laurent Gbagbo qui d’avance a déclaré se soumettre et se démettre si le recomptage lui était défavorable alors qu’Alassane Ouattara, soutenu par les Ban Ki-moon et autres, freinent des quatre fers contre cette solution, Dieu seul sait pourquoi !

San Finna (Burkina Faso)
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